La métropole de Lyon va tester la semaine de quatre jours pour ses agents

La métropole de Lyon va tester la semaine de quatre jours pour ses agents

Le président de la métropole de Lyon, l’écologiste Bruno Bernard, le 2 juillet 2020, à Lyon.

La métropole de Lyon s’apprête à instaurer la semaine de quatre jours dans l’organisation du temps de travail de ses agents. La mesure commence par une expérimentation d’un an, mise en œuvre à partir de la rentrée scolaire 2023. Elle va d’abord concerner 5 500 agents, sur les 9 600 employés de la fonction publique territoriale que compte la deuxième métropole de France. Menée sur la base du volontariat, cette expérimentation propose trois scénarios possibles de répartition du temps de travail : quatre jours par semaine, quatre jours et demi par semaine, ou une alternance de quatre et cinq jours par semaine.

Par ces formules, chaque salarié aura la possibilité de choisir la durée de ses journées de travail. La quantité totale de travail restera la même, conforme à la législation, sachant que la collectivité est tenue d’appliquer le seuil légal des trente-cinq heures hebdomadaires. La réforme concerne, dans un premier temps, cent vingt services de la métropole lyonnaise. Elle ne s’applique pas à certaines fonctions dont les horaires sont imposés, comme la collecte des déchets, organisée en 3/8. Sa généralisation est envisagée à partir de septembre 2024.

Les écologistes ne se préoccupent pas seulement de l’environnement, ils savent aussi mener une politique sociale offensive. C’est en substance le sens politique que veut donner Bruno Bernard (Europe Ecologie-Les Verts), le président de la métropole, à cette décision. « Les écologistes ont toujours été favorables à la semaine de quatre jours. C’est aussi une demande des organisations syndicales. Après avoir géré le Covid et les formules de télétravail, nous engageons cette réforme de fond à l’échelle de la métropole la plus importante après Paris », précise au Monde Bruno Bernard.

Pour l’élu écologiste, cette possibilité de la semaine de quatre jours va avoir « l’avantage de rendre l’emploi plus attractif », alors que les collectivités sont confrontées à des problèmes de recrutement. « Le contexte social est dur avec la réforme des retraites et la hausse de l’inflation, nous nous engageons pour préserver le pouvoir d’achat et la qualité de vie au travail de nos agents », plaide Bruno Bernard.

Renforcer l’égalité femme-homme

Après avoir analysé les mesures comparables prises à Grenoble, Lille ou Annemasse (Haute-Savoie), mais aussi dans le privé, comme au sein du groupe lyonnais LDLC, leader de la vente de matériel informatique, la métropole de Lyon souhaite gagner en efficacité, en espérant notamment diminuer l’absentéisme. « Nous allons adapter les plannings pour que chaque agent gagne en qualité de vie tout en préservant un service public optimal pour nos habitants », précise Zémorda Khelifi à l’occasion de la présentation du dispositif, mardi 9 mai.

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LJD

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