La CFDT et le Medef réclament plus de vaccins en entreprise

La CFDT et le Medef réclament plus de vaccins en entreprise

Geoffroy Roux de Bezieux , président du Medef, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), le 20 avril 2021.

C’était une première. Pour tenter de faire bouger les pouvoirs publics sur le sujet de la vaccination en entreprise qui patine, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, et Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, se sont retrouvés, lundi 3 mai, pour un déplacement commun au Centre médical interentreprises Europe (CMIE), à Paris. Sur un sujet « aussi grave » que celui de la vaccination et de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, a souligné le leader de la centrale syndicale, « ce n’est pas la peine de se voiler la face : si on est d’accord, on est d’accord ».

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Le pays compte 255 services de santé au travail, a rappelé M. Roux de Bézieux, répartis sur tout le territoire. Ces lieux, où travaillent des médecins et des infirmières, ont « toute la capacité à vacciner vite et bien », selon lui. « Il faudrait très fortement accélérer », a-t-il plaidé. Les services de santé au travail « ne sont pas juste des auxiliaires dans la campagne, ils doivent être au centre de la vaccination dans le monde du travail », a renchéri M. Berger. Le numéro 1 du Medef a jugé « décevants » les chiffres dévoilés il y a dix jours par le ministère du travail qui, au 22 avril, faisaient état de 409 023 injections réalisées par des médecins du travail et de 43 753 injections dans les services de santé au travail.

Cible vaccinale restreinte

Selon la Rue de Grenelle, qui assure être « mobilisé sur la montée en puissance de la vaccination en entreprise », au 3 mai, ces chiffres sont désormais passés à 520 861 et 63 350. Plusieurs « freins » subsistent, comme l’a noté M. Roux de Bézieux. Il y a évidemment le nombre de doses disponibles mais aussi une cible vaccinale restreinte. Pour l’heure, les services de santé au travail ne peuvent vacciner que les personnes de plus de 55 ans. Avant le 12 avril, n’étaient éligibles que les individus de cet âge avec des pathologies, soit une part très faible des travailleurs.

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La présidente du CMIE, Claudine Sulitzer, a ainsi expliqué que sur les 380 000 salariés suivis par son centre, seuls 9 300 pouvaient initialement être vaccinés. Depuis trois semaines, ils sont désormais 60 000, ce qui reste toujours limité selon elle.

« Tous les actifs, et en particulier ceux qui sont exposés à beaucoup d’interactions sociales, doivent pouvoir être vaccinés rapidement » Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef

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