Habillement : l’enseigne Pimkie durcit son plan de restructuration

Habillement : l’enseigne Pimkie durcit son plan de restructuration

Le siège social de Pimkie à Villeneuve d’Ascq, en 2018.

Pimkie taille dans ses effectifs plus rapidement que prévu. L’enseigne d’habillement féminin a annoncé la fermeture de 74 de ses 196 boutiques dès 2024, lors d’une réunion d’information auprès du comité social et économique, jeudi 18 janvier. En juin 2023, la direction avait mis en place un plan d’économies qui prévoyait la fin de l’exploitation de 63 boutiques. Déjà 23 ont cessé leur activité au 31 décembre, les 38 autres – promises à la fermeture d’ici à 2027 – vont finalement baisser le rideau dès cette année. En plus de l’accélération du calendrier, la direction a rajouté à sa liste 36 autres succursales qui disparaîtront également en 2024.

Le plan de restructuration de l’enseigne qui emploie actuellement 1 375 salariés implique, un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) portant sur la suppression de 239 postes de travail. Il concerne les magasins (197 postes) et le siège social de l’entreprise située à Villleneuve-d’Ascq, dans le Nord, (42 de ses 143 postes). Au total, entre 2023 et 2024, l’enseigne aura réduit ses effectifs de 496 postes, précise au Monde, Salih Halassi, PDG de l’enseigne depuis septembre 2023. Soit 30 % de personnel en moins sur deux ans.

L’accélération de cette restructuration intervient onze mois après la cession de l’entreprise qui, depuis sa création en 1971, relevait des actifs de l’Association familiale Mulliez. L’actionnaire d’Auchan et Leroy-Merlin s’était résolu à vendre cette chaîne après avoir échoué à la redresser, malgré la suppression de 200 postes en 2010 et de 300 en 2018.

Collections à prix modique

Les nouveaux actionnaires, Lee Cooper, à hauteur de 70 %, Ibisler Tekstil, l’un de ses fournisseurs, à hauteur de 15 % du capital, et la holding de M. Halassi, à hauteur de 15 %, ont obtenu une enveloppe de « 154 millions d’euros » de l’Association familiale Mulliez pour éponger ses futures pertes d’exploitation et financer cette restructuration et le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), précise au Monde Salih Halassi, le PDG.

« Environ deux tiers des 196 succursales Pimkie sont déficitaires », explique ce dernier. La fermeture des 74 points de vente dès 2024 doit permettre de « réduire les pertes d’exploitation de l’entreprise à 6 millions d’euros à l’horizon 2025, contre 40 millions d’euros en 2023 », estime M. Halassi. A cette date, toujours en ciblant les 18-25 ans grâce à des collections à prix modique, l’enseigne table sur 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre environ 200 millions d’euros en 2023, selon le dirigeant.

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