La direction a exposé mercredi dernier son projet de réductions de postes aux organisations syndicales, qui porte sur presque le tiers des effectifs français.
C’est une première depuis quinze ans. La rédaction de l’agence de presse Reuters France dévisagera, à partir de minuit mercredi 6 mars, une grève de vingt-quatre heures pour attester contre les 25 suppressions de postes annoncées par la direction.
« Les grévistes entendent ainsi annoncer collectivement leur rejet de la diminution de 25 postes au sein des services de l’agence, qui aura pour primordial effet de réduire de plus de moitié le service texte en langue française », peut-on lire dans le texte consigné par la rédaction du service France. Les salariés ont notamment fait savoir à leur direction qu’ils « contestaient les raisons économiques mises en avant par la direction pour justifier ces départs, ainsi que la pertinence et l’efficacité de la réorganisation qui leur a été proposée ».
Décentralisation de la traduction
La direction a exposé mercredi dernier son projet de suppressions de postes aux dispositions syndicales, qui porte sur environ le tiers des effectifs français. Il se consigne dans un vaste réaménagement de l’agence de presse au niveau mondial. Celle-ci veut particulièrement réduire la voilure dans ses services bilingues en Europe et recourir à la traduction automatique pour compenser, et aussi s’appuyer sur son site polonais de Gdynia, où a déjà été décentralisé le service Internet qui met en ligne les dépêches en langue française.
Thomson Reuters a malgré cela fait état à la fin de février d’une hausse de 9 % de son chiffre d’affaires trimestriel, hors effets de change, interpelle l’agence de presse. Des discussions sur le plan de sauvegarde de l’emploi doivent s’ouvrir le 11 mars.