Energie : l’éolien et le solaire font encore miroiter leurs emplois

Energie : l’éolien et le solaire font encore miroiter leurs emplois

Une turbine destinée au premier parc éolien en mer français au large de Saint-Nazaire, à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), le 15 septembre 2020.

Avant de délivrer l’équivalent d’environ la moitié des besoins électriques en Normandie, le futur parc éolien en mer Centre Manche 1 devrait déjà générer… des emplois (installation, exploitation, maintenance), même si EDF n’a pas été en mesure de nous en préciser le nombre.

L’électricien a remporté l’appel d’offres pour construire ce projet, à une trentaine de kilomètres des côtes du département de la Manche et du Calvados, en partenariat avec le canadien Maple Power. Mise en service prévue « à l’horizon 2030 », selon un communiqué de l’entreprise du lundi 27 mars.

Début mars, autre énergie, autre projet d’envergure : l’entreprise lyonnaise Carbon annonçait la construction d’une grande usine de panneaux photovoltaïques à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), pour une mise en service en 2025 et quelque 3 000 emplois à terme.

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La question vaut pour l’éolien, mais aussi pour le solaire : dans quelle mesure le déploiement des énergies renouvelables s’accompagnera-t-il, sur la durée, de créations de postes en France ? Faute de prospectives plus récentes, le Syndicat des énergies renouvelables renvoie à une étude commandée en 2020 auprès du cabinet d’audit EY.

« En deçà des niveaux espérés »

Selon cette organisation patronale, l’ensemble du secteur (dont l’hydroélectricité, le bois, le biogaz…) pourrait passer de 166 000 équivalents temps plein en 2019, directs et indirects, à 264 000 en 2028. A condition de respecter la feuille de route gouvernementale, ce qui est encore loin d’être le cas.

Une progression est déjà perceptible entre 2006 et 2020, relève l’Agence de la transition écologique (Ademe). Selon son baromètre publié en 2022, le nombre d’emplois directs a déjà presque doublé pour l’éolien terrestre, et a presque été multiplié par neuf dans le solaire photovoltaïque : respectivement 12 680 et 12 160 en 2020. « Ces filières accusent un retard important par rapport aux objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie et, in fine, un marché et des emplois en deçà des niveaux espérés », convient pourtant l’établissement public.

Si on leur ajoute les 12 040 postes liés à l’hydroélectricité (et même avec les quelque 6 500 postes recensés par la suite, en 2021, pour l’éolien en mer), les filières électriques représentent un volume inférieur à un domaine moins médiatisé. La chaleur renouvelable pour les particuliers – par exemple grâce aux pompes à chaleur – mobilisait près d’un emploi sur deux dans le secteur des énergies renouvelables et de récupération, en 2020 : 55 860 équivalents temps plein sur 112 930.

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LJD

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