Emmanuel Macron promet une baisse « significative » des impôts de production

Emmanuel Macron promet une baisse « significative » des impôts de production

Le président de la République, Emmanuel Macron, en visite à l’usine du groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, lundi 20 janvier.
Le président de la République, Emmanuel Macron, en visite à l’usine du groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, lundi 20 janvier. DENIS CHARLET / AFP

C’est un acronyme de trois lettres, ETI, et ces entreprises de taille intermédiaire mobilisent l’attention du gouvernement, après avoir été reléguées au second plan. Dans le cadre de la troisième édition de Choose France, une manifestation organisée pour y attirer les investisseurs anglo-saxons ou asiatiques, Emmanuel Macron met l’accent sur ces sociétés industrielles ou de services qui emploient 250 à 4 999 salariés et réalisent de 50 millions à 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires.

Après avoir invité près de 200 dirigeants de multinationales (dont 150 étrangers) au château de Versailles, lundi 20 janvier, le président de la République devait recevoir à l’Elysée, mardi 21 janvier après-midi, quelque 500 dirigeants de PME en croissance et d’ETI, moins nombreuses (5 800) que les Mittelstand allemandes (12 500) ou leurs équivalents au Royaume-Uni (10 000) et en Italie (8 000).

Souvent innovantes (un quart des dépenses de recherche & développement), investies dans l’apprentissage, créatrices d’emplois (3,2 millions de salariés en 2015) et bien réparties dans l’Hexagone, ces entreprises ont un rôle essentiel, selon une récente étude de l’Institut Montaigne : « Elles structurent l’activité à l’échelle régionale et participent à l’intégration économique de l’ensemble des territoires. »

Réparer une forme d’injustice

M. Macron, qui veut réparer une forme d’injustice à leur encontre, a affirmé, devant leurs patrons, que les réformes menées depuis deux ans (assouplissement du code du travail, formation, réforme de l’ISF, suppression des seuils sociaux…) leur étaient destinées. Mais il veut aller plus loin, en améliorant leur accès aux compétences, en facilitant les transmissions de ces entreprises souvent familiales, en favorisant le passage des PME vers les ETI, en créant une « marque ETI », en multipliant les « clubs » où elles se rencontrent en région ou en les invitant davantage dans les voyages officiels à l’étranger.

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M. Macron s’est aussi engagé à assouplir la fiscalité, sur le modèle de la programmation de la réduction à 25 % de l’impôt sur les sociétés à la fin du quinquennat. Dans le cadre du « pacte productif », qu’il présentera prochainement pour permettre à la France d’atteindre le plein-emploi en 2025, il s’engagera sur une « baisse significative » des impôts de production : 75 milliards d’euros en 2019, qui pèsent sur les entreprises, soit trois fois plus qu’en Allemagne, mais qu’il faudra compenser à leurs principaux bénéficiaires, les collectivités locales.

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LJD

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