Danone : la suppression de plus de 500 postes en France confirmée

Danone : la suppression de plus de 500 postes en France confirmée

Emmanuel Faber n’est plus PDG de Danone depuis le 14 mars, mais son plan de réorganisation est lancé. Baptisé « Local First », il devrait se traduire par 1 850 suppressions de postes, dont 458 en France. Ces chiffres ont été présentés mercredi 31 mars aux organisations syndicales.

En passant d’une organisation par métiers à une organisation par pays, la direction de Danone estime être en mesure de réduire ses coûts de 700 millions d’euros. Un montant porté à 1 milliard d’euros en tenant compte d’une numérisation accrue des fonctions. La majorité des emplois supprimés concerne des fonctions de direction ou des rôles administratifs.

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Typiquement, au lieu d’avoir, dans chaque pays, trois patrons pour l’eau minérale, les produits laitiers et la nutrition spécialisée, épaulés pour chacune de ces catégories par un comité de direction d’une dizaine de personnes, il n’en restera qu’un. Voire deux en Europe, car dans cette région, selon plusieurs sources, la nutrition spécialisée, fruit d’une récente fusion entre les activités médicales et les activités de nutrition infantile, sera préservée.

Marges contre croissance

En France, le siège du groupe agroalimentaire, situé boulevard Haussmann, dans le 9e arrondissement de Paris, avant un transfert des équipes à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) en novembre 2020, est concerné au premier chef. S’y greffe un second projet, baptisé « Olympic », visant une mutualisation des forces commerciales dans l’Hexagone. « Il devrait se traduire par une centaine de suppressions de postes supplémentaires », affirme une source syndicale. Les discussions vont s’enclencher avec les représentants syndicaux pour la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi.

La genèse du plan Local First remonte à la fin 2019, bien avant la pandémie de Covid-19. Danone vient alors de lancer un avertissement sur ses résultats et M. Faber souhaite réduire les coûts. Il élabore un schéma, avec l’aide du cabinet McKinsey, qu’il présente aux administrateurs après l’été 2020. L’accueil est réservé. Certains s’inquiètent d’un nouveau bouleversement, en pleine pandémie, alors que l’entreprise a déjà subi plusieurs réorganisations.

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Très vite, ce projet cristallise les critiques à l’encontre de M. Faber, jugé insuffisamment à l’écoute de son conseil d’administration et de ses actionnaires. Ancien directeur financier, M. Faber se concentre sur les marges, quand ses contradicteurs voudraient privilégier la croissance des ventes. C’est ce message que passeront, entre décembre et mars, le fonds britannique activiste Bluebell, puis l’investisseur américain Artisan.

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