Cybersécurité : tous ciblés
Livre. Le 7 juin 2013, The Guardian et The Washington Post révèlent l’existence d’un programme d’espionnage à grande échelle conduit depuis 2007 par la NSA [National Security Agency, l’agence nationale de sécurité américaine]. Ses agents, ainsi que ceux du FBI, ont accès aux serveurs de neuf géants d’Internet pour y consulter les courriels, vidéos, fichiers informatiques et autres données diffusées par des internautes.
Le 23 octobre 2013, Der Spiegel affirme que le portable d’Angela Merkel est écouté en direct par les « grandes oreilles » étatsuniennes. En juin 2015, le site Wikileaks révèle que c’est aussi le cas de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
« Avec ces annonces, l’opinion comprend que ces services qu’elle utilise quotidiennement dans sa vie personnelle et professionnelle sont des mémoires exhaustives de ses faits et gestes », constate Nicolas Arpagian dans La Cybersécurité. A chacun le devoir de s’informer sur les enjeux de la sécurité numérique.
Diffuser une culture de la sécurité
Des premiers pirates technologiques qui, à partir des années 1980, affrontèrent les équipes de R&D des plus grands conglomérats industriels à l’opération « Avalanche » en 2016, où des enquêteurs de trente nationalités ont travaillé quatre ans pour identifier des pirates qui avaient infecté des centaines de milliers d’ordinateurs répartis dans cent quatre-vingts pays, le directeur de la stratégie d’Orange Cyberdefense commence par revenir sur la genèse de la cybersécurité.
La réputation est un actif stratégique pour une entreprise : y porter atteinte peut causer des dégâts financiers considérables
En janvier 2013, un seul tweet posté à partir d’un compte ayant usurpé le logo et le nom de la société de Bourse américaine Muddy Waters fait chuter de 25 % le cours de Bourse de la société Audience, cotée au Nasdaq. La réputation est un actif stratégique pour…