Covid-19: comment les recrues du printemps 2020 sont intégrées à distance
Si le recrutement a ralenti, voire a été interrompu dans plusieurs secteurs, notamment le tourisme, la restauration, le bâtiment et le commerce de détail, d’autres secteurs continuent de publier des annonces, de mener des entretiens avec des candidats et même d’intégrer ceux qui ont été recrutés avant ou pendant la période de confinement. « Les secteurs les plus résilients sont la santé, la banque-assurance, la technologie et, sur notre plate-forme [sur l’emploi], l’industrie », indique Jérémy Clédat, cofondateur et dirigeant de Welcome to the Jungle.
Pourquoi continuer à recruter en pleine crise sanitaire ? « Pour soutenir notre activité qui est en croissance ! Nous devons continuer à contacter et à accueillir de futurs collaborateurs. Nous menons des entretiens – par visioconférence – pour garder le lien avec les candidats qui nous intéressent, pour ne pas passer à côté des bons profils ! », témoigne Cécile Delabre, responsable des ressources humaines de Sarbacane, un éditeur de logiciels marketing basé à Lille et à Barcelone, qui recrute une quinzaine de personnes chaque année. Sur les dix postes ouverts en ce moment, cinq personnes ont été embauchées avant le confinement, dont deux sont intégrées. « Si le volume de CV que nous recevons est en légère baisse, nous avons tout de même reçu quarante CV pendant le week-end pour une annonce de stage publiée la semaine dernière… »
La visioconférence s’impose pour les entretiens de recrutement. Certains attendent la fin du confinement pour rencontrer les candidats physiquement avant de conclure. Mais, quand l’embauche ne peut pas être reportée, il faut adapter le processus. Toujours dans le secteur des nouvelles technologies, la société YouSign, qui développe une solution de signature électronique légale, organise des sessions d’intégration de trois jours chaque début de mois pour la nouvelle « promo ». Sur la trentaine de recrutements prévus en 2020, douze personnes ont déjà été intégrées, dont six à distance début avril.
Un bilan positif
« Habituellement, nous accueillons les nouveaux embauchés à Caen, quel que soit le lieu où ils travailleront ensuite, Paris, Caen ou chez eux, car un quart de notre effectif est en télétravail permanent. Nous leur présentons la société, ses projets, les équipes, etc. Début avril, nous avons fait tout cela mais en visio avec partage d’écran. Cela s’est bien passé », raconte Antoine Louiset, cofondateur de la société. « Mais il manquait le déjeuner du premier jour, l’apéro et l’after-work, qui sont des moments importants de l’intégration… Nous nous rattraperons avec notre prochaine réunion trimestrielle qui réunit tout l’effectif dans un lieu différent pendant deux jours ! », anticipe-t-il.
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