« C’est un carnage ces offres de reprise » : l’avenir des 1 500 salariés d’Office Depot France repoussé au 25 mai

« C’est un carnage ces offres de reprise » : l’avenir des 1 500 salariés d’Office Depot France repoussé au 25 mai

Une enseigne Office Depot à Parthenay, en Nouvelle Aquitaine, le 25 aoüt 2020.

Ils sont venus de la région parisienne, de Strasbourg, du Loiret ou du Pas-de-Calais et sont repartis sans réponse. Une centaine de salariés d’Office Depot, spécialiste américain de la fourniture de bureau, ont fait le déplacement mardi 20 avril devant le tribunal de commerce de Lille Métropole, à Tourcoing, pour connaître le nom du repreneur de leur entreprise placée en redressement judiciaire le 5 février dernier.

Après plusieurs heures d’attente, ils ont eu la confirmation de la décision d’un renvoi au 25 mai, après une audience d’étape prévue le 11 mai pour lever les conditions suspensives avec l’actionnaire. « C’est une bonne nouvelle, car ça va nous laisser plus de temps pour améliorer les offres », a confié Sébastien Fournier, secrétaire du CSEC (comité social et économique central) et délégué UNSA, à la sortie du tribunal. Autre annonce : la vente, lundi, du siège de l’entreprise, à Senlis, dans l’Oise, qui va permettre à la trésorerie de tenir jusqu’à fin mai.

Avec 60 magasins, 22 plates-formes, un site administratif à Villepinte (Seine-Saint-Denis) et trois entrepôts à Senlis, Meung-sur-Loire (Loiret) et Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône), l’enseigne Office Depot a attiré 13 repreneurs parmi lesquels Fiducial, Monoprix, Rougier & Plé, Lidl ou Bureau Vallée. Mais aucune des offres annoncées n’a convaincu l’administrateur judiciaire et les représentants du personnel.

« Faire monter les offres »

L’une d’elles a toutefois suscité de nombreux commentaires de la part des salariés, celle de Guillaume de Feydeau. Le président actuel d’Office Depot France a proposé de conserver 875 salariés sur 1 500, loin devant les autres offres qui proposent le maintien de 5 à 380 salariés au maximum, mais cela reste insuffisant pour les syndicats.

« C’est un carnage ces offres de reprise, a lancé Sébastien Fournier à ses collègues, juste avant l’audience. On a rencontré quatre repreneurs potentiels, il faut désormais faire monter les offres. On ne soutient pas Guillaume de Feydeau, on soutient le mieux-disant, donc si quelqu’un demain propose mieux en gardant l’entité comme elle est, on le soutiendra. »

L’homme d’affaires Guillaume de Feydeau a été nommé manageur de transition par le fonds d’investissement allemand Aurelius en mars 2019. Ancien directeur général de la compagnie maritime SNCM, où il a piloté une restructuration opérationnelle et financière, il a ensuite mené un plan de redressement opérationnel et financier du groupe de chaussures JB Martin avant de rejoindre la société de gestion d’actifs spécialisée dans les marchés de crédit et de financement Chenavari Investment Managers.

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