Les Ecoles normales supérieures demeurent la voie royale pour accéder à ce concours très sélectif qui ouvre un accès privilégié aux lycées et aux classes préparatoires aux grandes écoles.
Particularité française, l’agrégation du second degré est, depuis le XVIIIe siècle, le signe distinctif de l’aristocratie enseignante. « Les attentes, le référentiel de compétences d’un poste d’agrégé sont les mêmes que celui d’un certifié, mais pas le statut, plus intéressante et mieux perçu en termes de réussite sociale », résume la sociologue Géraldine Farges, auteure des Mondes enseignants (PUF, 2017).
Ce concours, qui propose aux professeurs un accès privilégié aux lycées et aux classes préparatoires aux grandes écoles, reste l’apanage d’une certaine élite scolaire. Avec un taux moyen de réussite, toutes disciplines confondues, compris entre 10 % et 13 % de 2006 à 2010 et qui tourne autour de 15 % depuis 2011 (15,03 % en 2018), l’agrégation externe, réservée aux titulaires d’un master, est le concours enseignant le plus sélectif. Avec des écarts importants selon les disciplines. Le taux est ainsi de 9 % pour la philo et de 11 % pour l’histoire, mais de 32 % pour l’agrégation de grammaire, qui attire par ailleurs peu de candidats.
Réussir l’agreg est une épreuve intellectuelle mais aussi « physique » et « psychologique », insiste Blanche Lochmann, la présidente de la Société des agrégés, elle-même agrégée de lettres classiques. Les élèves des Ecoles normales supérieures (ENS) – Ulm, Lyon, Paris-Saclay (ex-Cachan) et Rennes –, rigoureusement sélectionnés en amont à la sortie des classes préparatoires et payés durant leurs études, sont les mieux entraînés à l’affronter. Ce qui développe leur surreprésentation chaque année parmi les admis : en 2017, les normaliens constituaient un quart des 1 747 lauréats à l’agrégation externe de l’enseignement public (chiffre qui englobe aussi les admis au concours de l’agrégation spéciale, réservée aux titulaires d’un doctorat, et les auditeurs libres acceptés au sein des préparations au concours des ENS).
« Forte attractivité »
Le gros des troupes (38 %) des reçus à l’agreg sont issus de la fac, où ils ont enchaîné un master, et suivi une préparation à l’agrégation. Ces sections sont situées de préférence dans les grands établissements, dont beaucoup en région parisienne : « Paris-I et Paris-IV en histoire, Sorbonne Université ou Orsay en maths, par exemple », illustre Pierre Verschueren, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Franche-Comté, et agrégé d’histoire. Des préparations performantes à condition d’être justifié : « L’agrégation se joue beaucoup sur le mental, il ne faut pas lâcher. Quand on est dans une classe de 20 élèves à l’ENS Ulm, c’est moins difficile que quand on est perdu au milieu de 150 personnes à Paris-I… », Déclare-t-il.
L’espoir de tout jeune diplômé est de trouver un emploi valorisant dès l’obtention du diplôme. Ce rêve tout à fait légitime, est commun à tous les nouveaux diplômés. Malheureusement, seule une minorité de ces nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi le réalisent. À l’exception deslauréats du Village de l’emploi !
Êtes-vous étonné par cette révélation ? Nous comprenons votre étonnement au vu de la complexité de la problématique du chômage des jeunes, mais cet exploit unique est bel et bien réalisé par le Village de l’emploi.
Qu’est-ce que le Village de l’emploi ?
Le Village de l’emploi est un centre parisien de formation en informatique axée sur les métiers Systèmes de l’information (SI). Il se distingue des autres formations privées et publiques en informatique par son concept ou modèle, sa méthode de formation et son écosystème.
Nous vous expliquerons tout cela au fur et à mesure de votre lecture. Sachez d’emblée que l’idée même de la création de ce hub de l’emploi a germé dans l’esprit d’un jeune diplomé en réponse à la problématique du premier emploi.
Rien d’étonnant dès lors à ce que le modèle du Village d’emploi fonctionne parfaitement. Le taux d’embauche des lauréats VDE est de 100 %, soit Environ 6000 jeunes qui ont lancé des carrières professionnelles brillantes grâce à la formation VDE.
Village de l’emploi : le concept
L’écosystème
Commençons par une révélation vraiment étonnante : un jeune diplomé VDE n’a nullement besoin de scruter les offres d’emploi et d’envoyer des dizaines de C.V. !
Le recrutement se fait à l’intérieur même du Village grâce à une structure dédiée (des spécialistes en recrutement des profils SI) par des entreprises reconnues dans le marché Système de l’information.
Le principe est innovateur et simple, mais il fallait oser y penser et le mettre en œuvre. L’entreprise recruteur (nommée entreprise partenaire ou sponsor) présente à une cellule interne village des projets SI nécessitant des profils bien précis. Les spécialistes du Village de l’emploi analysent ces missions, les expliquent aux lauréats intéressés et organisent des entretiens d’embauche. À cet égard, il importe de signaler que des ateliers de recrutement sont organisés au préalable pour préparer le jeune diplomé candidat au poste proposé à l’entretien de recrutement.
Une fois qu’un accord est convenu entre le lauréat VDE et le recruteur sponsor, un contrat CDI trois ans, respectant tous les droits accordés aux salariés, est signé par les deux parties.
L’accompagnement chez le recruteur partenaire
Durant la période de 3 ans à passer chez l’entreprise partenaire VDE, le jeune diplomé (devenu salarié) est accompagné par les formateurs du Village d’emploi. Ainsi, la jeune recrue bénéficie de leur expertise et de leur expérience en Systèmes d’information. Ces experts SI l’aident à résoudre les problèmes rencontrés et à s’intégrer au monde de l’entreprise. Cette démarche satisfait les attentes des recruteurs qui préfèrent embaucher des jeunes diplômés immédiatement opérationnels.
Une autre surprise de taille vous attend : la formation au Village de l’emploi est totalement gratuite, elle est supportée par les entreprises partenaires qui recrutent les lauréats : quoi de mieux ?
Village d’emploi : la méthode de formation
Le programme de formation du hub d’emploi VDE est également unique. La transmission du savoir se fait essentiellement par le pratique. Certes, un court volet théorique est prévu au début du cursus pour permettre à tous les inscrits de parler le même langage (jargon et concepts du métier), mais l’apprentissage est principalement pratique. Des ateliers sont prévus, un matériel didactique riche est mis à disposition, un suivi personnalisé est réalisé par les formateurs experts, des projets et des missions inspirées du réel sont réalisés par les étudiants.
Au terme de sa formation qui dure quelques mois (selon le parcours académique des élèves ; un bac+2 est exigé au minimum), le lauréat VDE est parfaitement opérationnel et à même d’intégrer une équipe SI chargée de concevoir et exécuter des chantiers Systèmes de l’information.
Il est à rappeler que les entreprises informatiques se plaignent justement du fait que les diplômés universitaires ne sont pas opérationnels dès leur recrutement. Ce n’est nullement leur faute. Tout le milieu sait que l’université et la majorité des écoles privées accordent trop d’importance à l’enseignement théorique au détriment de l’aspect pratique.
Comment s’inscrire au Village d’emploi ?
Nous n’avons pas présenté tous les avantages et particularités de l’apprentissage VDE. Vous pouvez trouver tous les détails sur le site du Village.
L’admission au Village d’emploi est facile, il vous suffit de remplir le formulaire d’inscription. Les conditions d’accès sont simplifiées : un bac+2 et une tonne de motivation et de prédisposition à travailler dur. La formation VDE est sérieuse et exige une totale implication du candidat. C’est ce que l’équipe dédiée à l’évaluation des candidatures d’inscription cherche à déceler chez les nouveaux inscrits.
Peu importe la nature de votre formation de base (littéraire, informatique, scientifique ou commerciale), si vous possédez un bac+2 au minimum et que vous êtes séduit par le secteur de l’informatique, le Village de l’emploi vous offre l’opportunité de construire en mode accéléré une carrière prometteuse.
Après l’étude et l’acceptation de votre dossier d’inscription, vous serez orienté.e vers la filiale la plus adaptée. Un programme personnel (modules de formation) vous sera recommandé pour combler vos lacunes.
Le hub d’emploi VDE est un sésame qui vous ouvre les portes de l’emploi et un tremplin qui vous expulse vers des postes de responsabilité. Vous gagnerez plusieurs années et deviendrez un expert SI confirmé au terme de votre parcours VDE (formation en interne + Contrat CDI 3 ans).
Rejoignez les milliers de jeunes villageois (communauté VDE) pleinement épanouis sur les plans professionnel et personnel. Pensez à lire leur témoignage sur le livre d’or du Village ou à les écouter sur notre chaîne YouTube.
Un avis du Village de l’emploi avant-tout sur la situation actuel du sécteur de l’emploi
Après une inspection minutieuse, nous avons constaté que les personnes qui avait laissé entrendre un tel avis ne savait pas comment profiter du marché caché. Après tout, ce n’est pas parce qu’une entreprise n’a pas publié d’annonce d’urgence qu’elle n’a pas besoin de main-d’œuvre.
L’informatique et ses domaines d’intervention, qu’on pense le vde ?
L’informatique est la science la plus importante, elle traite l’information automatiquement et logiquement par le biais de programmes informatiques. Ces programmes informatiques peuvent être exécutés par des ordinateurs, des systèmes embarqués sur véhicule, des API, etc.
Il s’agit d’une science impliquée dans de nombreux domaines, tels que: la programmation, le développement web, la protection de l’infrastructure réseau et système, la gestion de projets informatiques, etc. Parce que le système d’information doit être géré par des professionnels de ce domaine pour fonctionner normalement,
les entreprises n’ont besoin que de professionnels des services informatiques. Cela motive généralement les jeunes diplômés à suivre des cours de formation en informatique décents pour acquérir de nouvelles compétences.
Oui si vous faites partie des 5200 Lauréats bénéficiaires de la Méthode, unique et sur-mesure, de mise à l’emploi et d’accélération de carrière dans les métiers des Systèmes d’Information !
Car Village de l’Emploi (VDE pour la formulation rapide) existe depuis 20 ans avec un succès inégalable.
Le modèle de village de l’emploi proposé est un processus éprouvé de décloisonnement des étapes majeures pour l’accès à des emplois porteurs, et de bonnes pratiques pour accélérer des carrières d’envergure : une plateforme d’employeurs-recruteurs, coachs-experts en placement et recrutement, et des coachs-experts en communication, ainsi que des experts techniques, projet, métiers pour apporter aux Lauréats le « Delta » de compétences nécessaire pour devenir des experts en peu de temps.
Un système d’apprentissage qui remplace le travail auxiliaire
L’emploi assisté est toujours le terme des contrats à durée déterminée (CDD). Dans le processus d’insertion professionnelle, ce mode d’emploi n’est toujours pas très efficace.
En effet, une fois le contrat de travail signé, le jeune diplômé a acquis une expérience professionnelle et a soudainement changé de mode de vie.
Cela lui donne non seulement l’occasion pour lui de faire son premier pas, mais aussi de faire face à la réalité du monde du travail. À la fin du contrat, le jeune diplômé a du mal à trouver un autre emploi.
Dans ce cas, il vaut mieux se concentrer sur l’apprentissage que de se concentrer sur ce type de travail qui montre ses lacunes. En apprentissage, les jeunes sont prêts à devenir des experts dans leur domaine de formation.
Qui sont les Lauréats du Village de l’emploi ?
De jeunes diplômés bénéficiaires du dispositif , chez le VILLAGE DE L’EMPLOI de tous avis, horizons et de tous profils.
VILLAGE DE L’EMPLOI entretient des valeurs de discrétion et d’efficacité pour améliorer tous les jours son expérience terrain du secteur des SI, un secteur porteur et générateur de milliers d’emplois en France par an depuis des années, et paradoxalement sous pression de manque de talents suffisants à recruter.
L’objectif réussi pour le moment est l’accès à des emplois porteurs pour 100% des Lauréats et un Process offert grâce à un montage juridique ingénieux.
Comme le dit l’Adage « Qui veut monter à la fortune, doit réfléchir au premier échelon », pour de nombreux jeunes, trouver sa voie est un enjeu majeur, trouver la bonne voie est compliqué, mais le plus dur reste d’avoir les moyens de son ambition et accéder à une carrière passionnante et d’envergure.
Mettez en valeur vos compétences !
Lorsque vous êtes un jeune et que vous arrivez sur le marché du travail, la première solution que vous viens a l’esprit est d’essayer de démontrer vos compétences. Après avoir obtenu un diplôme, nous pensons souvent ou nous avons l’avis que nous avons une sorte de laissez-passer qui nous permet d’accéder aux postes les plus courtisés.
Malheureusement, cela arrive que rarement. Par rapport aux personnes ayant une longue expérience professionnelle en France ou à l’étranger, même les diplômes les plus prestigieux sont sans valeur.
Sans expérience, il est difficile de prouver leurs compétences, et il est difficile de prouver qu’ils ont un réel savoir-faire au-delà des connaissances académiques. Alors, précisément, comment pouvez-vous mettre de côté toutes les opportunités pour trouver le bon emploi?
Vous devez évaluer avec succès les éléments de votre CV, ce qui contribuera à mettre en valeur vos compétences pratiques.
Parfois il faut un accompagnement complet et c’est ce que propose le VILLAGE DE L’EMPLOI.
Plus :
Diriger un projet informatique d’envergure demande une très grande organisation, d’autant plus quand les équipes qui travaillent dessus sont nombreuses. C’est là qu’intervient a mon avis le programme Village de l’emploi.
Une lauréate avis avec un MBA en Finances, J’ai pu intégrer la formation du Village de l’Emploi, je ne regrette pas ce choix.
L’école du barreau est l’un des débouchés naturels des masters de droit. Mais à la sortie de ces écoles, alors que la profession connaît divers bouleversements, beaucoup de jeunes avocats tombent de haut.
Céline Lannoye, 31 ans, est à la tête des crémants de bordeaux Celene depuis trois ans. Cette amoureuse des affaires s’est lancée dans l’entrepreneuriat en parallèle de ses études de commerce.
Elle l’assure, elle a peut-être été un peu timide. « J’étais quelqu’un qui n’osait pas. » Aujourd’hui, Céline Lannoye a changé. A seulement 31 ans, elle a déjà multiplié les vies professionnelles. Avec une ligne directrice : les métiers du vin. Elle est aussitôt patronne de la maison Celene, productrice de crémant de Bordeaux.
Cette marathonienne des affaires débute à l’été 2007. Etudiante à la Kedge Business School de Bordeaux, elle quitte l’Europe pour la Floride et un stage de troisième année en entreprise. Son avion n’a pas encore atterri que l’apprentissage du dépassement commence : « Mon vol a du retard, je rate la correspondance, je perds mes bagages, je suis perdue dans un aéroport de la taille d’une ville et, bien sûr, mon téléphone portable est incompatible avec le réseau local », déclare-t-elle. Au guichet, l’employée lui répond « avec un accent du sud des Etats-Unis à couper à la tronçonneuse », et lui tend un billet « en criant RUN ! [“Courez !”] ». La jeune Française traverse l’aérogare en courant. « Et je m’envole pour Destin. Cela ne s’invente pas ! »
Immersion américaine
Rien ne prédestinait Céline Lannoye à faire carrière au milieu des vignobles. Originaire d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), d’une famille aisée, la collégienne usait son temps libre entre danse classique, violoncelle, piano, équitation… A 16 ans, changement de programme : « Ma mère a toujours rêvé de gérer un domaine viticole. En 2001, elle a l’occasion d’acquérir Château Lanbersac [AOC puisseguin-saint-émilion, en Gironde]. Elle s’installe là-bas avec ses trois ados sous le bras. Nous passons de la grande ville à la province profonde… »
Bachelière, la jeune femme préfère intégrer l’European Business Program de Kedge. « Le côté international me plaisait », dit-elle. Un cursus, en partenariat avec la Hull University Business School, à Kingston-upon-Hull, dans le nord-est de l’Angleterre et dont la troisième année se passe sur le terrain, en stage, à l’étranger.
« Monter un business de distribution aux Etats-Unis, créer sa boîte en sortant du stage de troisième année et poursuivre ses études, c’est incroyable. C’est l’ADN de l’entrepreneuriat. Il y a des gens qui l’ont. » Jacques-Olivier Pesme, ancien directeur de l’European Business Program de Kedge
« Un ami d’ami, un concours de circonstances me permettent de décrocher un poste de vendeuse chez un distributeur américain », en Floride, dans station balnéaire de Destin. « J’ai adoré cette année. C’était une immersion totale, chaque détail de la vie était un cap à franchir : passer son permis, assurer sa voiture, travailler au quotidien… Les choses simples étaient hyper intenses ».
Le temps des études supérieures est un moment favorable à la découverte et l’expérimentation amoureuse, entre prise d’indépendance familiale et découverte d’un nouveau monde social. Reportage à l’université deBordeaux.
« J’ai rencontré une fille il y a un mois, à l’association ciné. On a commencé à se voir un peu. Et puis, je lui ai demandé si je pouvais l’embrasser, parce que je n’étais pas sûr qu’elle voudrait bien. » Pour le moment, Valentin (tous les prénoms ont été modifiés), 19 ans, étudiant à l’Institut d’études politiques (IEP) de Bordeaux, ne veut pas juger trop vite cette relation débutante. Il préfère rester dans cette zone grise où l’on se voit en taisant ses sentiments. « Je suis amoureux, mais je ne le dis pas, j’ai l’impression qu’il y a des choses à ne pas faire, à ne pas dire », confie-t-il avec pudeur. Pour cet étudiant venu de l’est de la France, qui a sciemment choisi l’IEP de Bordeaux car il est « le plus éloigné de chez [s]es parents », la décohabitation juste après le bac a insufflé un vent de liberté.
Pour éviter d’alimenter sa jalousie et son imagination, lui doit « raconter ses aventures » et elle, en retour, ne doit rien dire « pour ne pas blesser son ego ».
Comme lui, une poignée de jeunes étudiants de l’université de Bordeaux ont accepté de parler leurs expériences amoureuses. C’est dans l’espace confiné d’une salle de l’espace santé du campus que ces étudiants en sciences politiques, en droit, en sciences, en communication ou en lettres font le récit de leur jeunesse amoureuse. Plusieurs évoquent la période compliquée, parce qu’indéfinie, des débuts d’une liaison, la difficulté de tenir dans une relation à distance, ou l’envie d’expérimenter sans être défini ni étiqueté. Pour tous, l’idée d’un « partenaire qui serait le centre de la vie amoureuse » fait encore rêver. Mais les aventures sont valorisées, car il faut aussi « savoir profiter de sa jeunesse ».
Sacha, étudiante de 21 ans en sciences politiques, évoque du « malentendu » causé par cette zone grise, lorsqu’elle est tombée amoureuse pour la première fois. « Je venais d’arriver en Israël pour une année d’échange. Je l’ai rencontré à un cours de danse, puis nous nous sommes revus plusieurs fois. Lorsque nous avons commencé à sortir ensemble, nous n’avons pas évoqué la question de l’exclusivité parce que, pour moi, elle allait de soi. » Pour son amoureux, en revanche, la fidélité n’avait pas été mentionnée dans le « deal ». Après les vacances où les deux amants sont séparés, Sacha, prise d’un doute, fouille dans le portable de son amant et découvre qu’il l’a trompée. Pour la jeune fille c’est un « drame » – mais pour son amoureux, il s’agit clairement d’un « malentendu ».
Professeur reconnu et apprécié, spécialiste des questions de communcation et auteur de nombreux ouvrages de référence, Lucien Sfez est décédé le 30 décembre 2018 à l’âge de 81 ans.
Questionneur des mythologies de notre temps, artisan de concepts nouveaux et décrypteur visionnaire des utopies émergentes, Lucien Sfez, enseignant émérite à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, nous laisse une œuvre importante composée d’une vingtaine d’ouvrages, pour beaucoup devenus des classiques de philosophie politique. Cette œuvre multidisciplinaire à la fois épistémologique, polémique et prospective, est une déconstruction permanente et une traque acharnée des idéologies saisies à leur naissance.
Lucien Sfez, mort le 30 décembre 2018, à Paris, à l’âge de 81 ans, commence sa carrière universitaire à 25 ans comme assistant à l’université de droit de Paris où il soutient son doctorat d’Etat en 1964, sous la direction de Jean Rivero. Il est ensuite durant deux années, chargé de cours à la faculté de droit de Strasbourg. En 1966, il obtient son agrégation de droit public et de science politique, et publie sa thèse sous le titre Essai sur la contribution du doyen Hauriou au droit administratif français.
Désigné maître de conférences agrégé à la faculté de droit de Lille en 1967, il rejoint l’université Paris-Dauphine en 1968. Deux ans plus tard, il y est nommé professeur titulaire de science politique ; il y enseignera jusqu’en 1989. Il critique l’idéologie managériale qui s’empare de l’Etat dans L’Administration prospective (Armand Colin, 1970). Puis il ouvre un nouveau front qui va marquer, avec la critique de l’idéologie de la décision dans Critique de la décision(FNSP, 1973), et voit advenir la crise profonde de la représentation politique dans la Symbolique politique (PUF, « Quadrige »), paru d’abord sous le titre L’Enfer et le Paradis en 1978. Il poursuit sa critique des grandes figures symboliques dans Leçons sur l’égalité(FNSP, 1984).
Vigilant, rigoureux et exigeant
Parallèlement à son activité d’enseignant-chercheur, toujours à l’écoute, attentif à ses étudiants, rigoureux et exigeant, il exerce à partir de 1983, la présidence du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA). Créé par la loi du 27 juillet 1982, le CNCA était un organisme consultatif participant à la régulation du secteur audiovisuel. Composé d’une cinquantaine de membres représentant la société civile, il fut un lieu d’échanges et de dialogue intense entre les forces sociales, économiques, culturelles et cultuelles de la société française.
Non. Le taux de chômage des jeunes est effectivement mauvais en France, mais on ne peut pas dire que la faiblesse du taux d’emploi est une mauvaise chose en soi. Ceux qui veulent travailler ne trouvent pas d’emploi, mais peu de jeunes en France sont en recherche d’emploi parce qu’ils font d’autres choix, notamment de faire des études, ce qui n’est pas une mauvaise idée. La proportion de chômeurs par rapport à l’ensemble des 15-29 ans est relativement faible. Le taux de chômage est un indicateur intéressant mais insuffisant. La spécificité française, ou plutôt méditerranéenne, c’est la difficulté d’accès à un premier emploi. C’est le cas également en Grèce et en Italie, qui ont des taux de chômage des 15-24 ans supérieurs au taux français.
Le chômage frappe plus de 12 % des jeunes Européens actifs. Dans tous les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la crise économique a rappelé que le chômage des jeunes est dû au manque de qualification. En France, par exemple, entre 80 000 et 150 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail sans diplôme. Les plus qualifiés ne connaissent le chômage qu’à la marge, avec un chiffre proche du taux moyen de 8,8 %, alors que, dans certaines banlieues, les non-qualifiés subissent un chômage à 50 %. Le chômage des jeunes est un enjeu essentiel dans toute l’Europe, car le non-emploi en début de vie professionnelle fait perdre ses acquis : le capital humain se dégrade.
Le chômage en soi n’est pas inquiétant, si c’est un chômage d’ajustement. Le problème, c’est le chômage qui dure ou se répète, et qui peut concerner tous les jeunes : ceux qui s’insèrent directement mais sont rattrapés par le chômage, ceux qui ne s’insèrent jamais et, au milieu, l’immense majorité des jeunes qui alternent chômage et travail, sous-emploi et travail, emploi déclassé et travail, pendant une durée plus ou moins longue.
Si les plus en difficulté sont souvent ciblés par des mesures, c’est ce troisième groupe qui bénéficie le plus de l’intervention publique, car on sait qu’un programme « jeunes » peut suffire à les remettre sur le marché. Un des mérites des politiques publiques est de cibler les programmes sur les peu ou pas qualifiés, en laissant les employeurs s’occuper des jeunes de haut niveau.
Certains ne jurent que par le diplôme, comme la Corée du Sud, Malte et la France. Les employeurs continuent de valoriser la capacité du système formel à évaluer les compétences des jeunes, matérialisées par le titre.
Or un jeune qui a suivi une formation sans obtenir de certification n’est pas sans compétence. Il faut donc multiplier les routes qui mènent à la certification, parallèlement au système classique. La première pourrait être la validation des acquis de l’expérience. La France est pionnière dans cette voie, mais n’est pas allée au bout de l’idée, qui peut pourtant permettre une bonne gestion de l’échec scolaire. La certification peut alors devenir ce qu’elle doit être : un véritable reflet des savoirs, du savoir-faire et des compétences plutôt qu’un signal d' »employabilité ». Il faut sortir du tout-diplôme en début de vie active et favoriser les allers retours entre études et construction d’une expérience (voyages, volontariat, vrais stages…). C’est cela qui va permettre aux jeunes de construire un réseau d’insertion et d’éclairer leurs choix d’orientation.