Musée du Louvre : les salariés se réunissent en assemblée générale mercredi matin pour reconduire, ou non, la grève

Les employés du Musée du Louvre en grève, devant l’entrée de la Grande Pyramide, à Paris, le 15 décembre 2025.

Le Musée du Louvre va-t-il rouvrir ses portes mercredi 17 décembre ? Les salariés, qui ont adopté « à l’unanimité » la grève lundi matin, se retrouvent à 9 heures au cours d’une assemblée générale (AG) pour voter la reconduction du mouvement ou non. Puis le musée, qui est dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre, est resté clos mardi, son jour de fermeture hebdomadaire.

Les syndicats ont lancé un appel à la grève pour protester contre les problèmes de sous-effectif, la dégradation du bâtiment ou la hausse des tarifs pour les visiteurs non européens. Lundi, une réunion de crise a eu lieu avec les syndicats au ministère de la culture, en première ligne dans ce dossier, pour répondre à la colère des agents, également nourrie par la succession d’avanies depuis le cambriolage (fermeture d’une galerie, ouvrages anciens endommagés par une fuite…).

« Il y a une grande exaspération des agents », a affirmé à l’Agence France-Presse, Christian Galani, délégué CGT, syndicat majoritaire au Louvre. « On ne sait pas ce que ça va donner en AG, mais ce n’est pas en donnant un petit os que ça va se régler. » Outre l’annulation de la baisse prévue de 5,7 millions d’euros de dotation au Louvre pour 2026, le ministère propose d’ouvrir des recrutements pour l’accueil et la surveillance du musée et une revalorisation indemnitaire que les syndicats voudraient pérenne.

Laurence des Cars auditionnée au Sénat

C’est dans ce contexte social tendu que la présidente du Louvre, Laurence des Cars, sera de nouveau auditionnée mercredi à 16 h 30 par la commission de la culture du Sénat, qui cherche à éclairer les failles sécuritaires du musée.

Le 22 octobre, trois jours après le vol des huit joyaux de la Couronne, Laurence des Cars avait déjà reconnu un « échec » devant les sénateurs mais défendu son action, en assurant notamment avoir « accéléré l’élaboration » du schéma directeur de sûreté. Depuis, des révélations embarrassantes ont toutefois affaibli la dirigeante, arrivée à la tête du musée à la fin de 2021.

Laurence des Cars a dû reconnaître n’avoir eu connaissance d’un audit sécuritaire alarmant de 2019 qu’après le vol et la Cour des comptes a récemment pointé le « report persistant » affectant le schéma directeur de sûreté, dont la mise en œuvre n’a pas encore débuté. La gestion de la sécurité du musée au cours des dernières années a également été étrillée par l’enquête administrative lancée après le cambriolage.

Sous pression, le Louvre a annoncé au début de novembre des mesures d’urgence, dont l’installation de dispositifs « anti-intrusion ». Mais, signe de désaveu, la ministre de la culture, Rachida Dati, a confié à Philippe Jost, chargé du chantier de Notre-Dame, une mission de deux mois pour réorganiser le musée au côté de Mme des Cars.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Depuis le cambriolage au Louvre, les musées français sous tension

Le Monde avec AFP

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Musée du Louvre : les salariés votent la reconduction de la grève mercredi matin

Les employés du Musée du Louvre en grève, devant l’entrée de la Grande Pyramide, à Paris, le 15 décembre 2025.

Le Musée du Louvre ne rouvrira pas ses portes mercredi 17 décembre. Les salariés, qui ont adopté « à l’unanimité » la grève lundi matin, ont voté une reconduction de la grève, au cours d’une assemblée générale (AG) réunie dans la matinée mercredi ont annoncé les syndicats de la CGT et de la CFDT. Le musée, qui est dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre, est resté clos mardi, son jour de fermeture hebdomadaire.

Les syndicats ont lancé un appel à la grève pour protester contre les problèmes de sous-effectif, la dégradation du bâtiment ou la hausse des tarifs pour les visiteurs non européens. Lundi, une réunion de crise a eu lieu avec les syndicats au ministère de la culture, en première ligne dans ce dossier, pour répondre à la colère des agents, également nourrie par la succession d’avanies depuis le cambriolage (fermeture d’une galerie, ouvrages anciens endommagés par une fuite…).

« Il y a une grande exaspération des agents », a affirmé à l’Agence France-Presse, Christian Galani, délégué CGT, syndicat majoritaire au Louvre, avant la réunion. « Ce n’est pas en donnant un petit os que ça va se régler. » Outre l’annulation de la baisse prévue de 5,7 millions d’euros de dotation au Louvre pour 2026, le ministère propose d’ouvrir des recrutements pour l’accueil et la surveillance du musée et une revalorisation indemnitaire que les syndicats voudraient pérenne.

Laurence des Cars auditionnée au Sénat

C’est dans ce contexte social tendu que la présidente du Louvre, Laurence des Cars, sera de nouveau auditionnée mercredi à 16 h 30 par la commission de la culture du Sénat, qui cherche à éclairer les failles sécuritaires du musée.

Le 22 octobre, trois jours après le vol des huit joyaux de la Couronne, Laurence des Cars avait déjà reconnu un « échec » devant les sénateurs mais défendu son action, en assurant notamment avoir « accéléré l’élaboration » du schéma directeur de sûreté. Depuis, des révélations embarrassantes ont toutefois affaibli la dirigeante, arrivée à la tête du musée à la fin de 2021.

Laurence des Cars a dû reconnaître n’avoir eu connaissance d’un audit sécuritaire alarmant de 2019 qu’après le vol et la Cour des comptes a récemment pointé le « report persistant » affectant le schéma directeur de sûreté, dont la mise en œuvre n’a pas encore débuté. La gestion de la sécurité du musée au cours des dernières années a également été étrillée par l’enquête administrative lancée après le cambriolage.

Sous pression, le Louvre a annoncé au début de novembre des mesures d’urgence, dont l’installation de dispositifs « anti-intrusion ». Mais, signe de désaveu, la ministre de la culture, Rachida Dati, a confié à Philippe Jost, chargé du chantier de Notre-Dame, une mission de deux mois pour réorganiser le musée au côté de Mme des Cars.

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Le Monde avec AFP

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Le gouvernement condamné à faire le ménage dans les autorisations d’absence des fonctionnaires

David Amiel, secrétaire d’Etat à la fonction publique, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 28 octobre 2025.

La loi est dure mais c’est la loi. Bien connu, l’adage s’applique aussi au gouvernement, vient de rappeler le Conseil d’Etat. Par une décision du 10 décembre, il a enjoint à l’exécutif de prendre enfin, et dans un délai de six mois, un décret pour harmoniser les autorisations d’absence au sein de la fonction publique. Un texte attendu depuis plus de six ans.

L’injonction découle d’un recours déposé par un juriste du ministère de la transition écologique qui s’est vu refuser une autorisation d’absence pour accompagner son épouse à un examen médical obligatoire dans le cadre de sa grossesse. L’administration mettait en avant le manque de précision réglementaire et le fait qu’une telle absence ne pouvait être accordée que pour les actes nécessaires à l’assistance médicale à la procréation.

Attaché à son rôle de futur père, ce fonctionnaire a aussi écouté ses instincts juridiques en renvoyant le gouvernement à son obligation constitutionnelle d’exécution des lois votées par le Parlement. Il réclamait ainsi la publication d’un décret prévu par la loi de transformation de la fonction publique de 2019 qui devait fixer la liste des autorisations spéciales d’absence rémunérées dont peuvent bénéficier les agents publics au titre de la parentalité (grossesse, garde d’enfants…) ou à l’occasion de certains événements familiaux (mariage, décès d’un proche…). Le tout autour d’un référentiel commun à l’ensemble de la fonction publique. Objectif affiché : remédier aux pratiques hétérogènes des administrations, l’octroi de ces autorisations étant en grande partie laissée à leur discrétion.

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