Avec la chute d’IKKS, la crise textile gagne la mode milieu de gamme

Devant une boutique de la marque IKKS, à Paris, le 3 octobre 2025.

A la veille de Noël, plus de 250 boutiques IKKS tirent le rideau. Le tribunal des activités économiques de Paris a décidé, vendredi 12 décembre, d’attribuer l’enseigne française de mode fondée en 1987 à deux entrepreneurs, Santiago Cucci, actuel président de la holding HoldIKKS, et Michaël Benabou, cofondateur du site Vente-privée, devenu Veepee en 2019.

Ces deux spécialistes de la mode et du commerce faisaient partie des trois candidats à avoir déposé un dossier définitif auprès des administrateurs judiciaires dans le cadre d’une procédure de cession. Une dizaine de candidats s’étaient initialement dits intéressés mi-novembre pour reprendre partiellement ou très partiellement la chaîne placée en redressement judiciaire à l’automne. Verdoso, fonds d’investissement qui a repris l’enseigne The Kooples début 2025, avait finalement jeté l’éponge peu avant la date butoir.

MM. Cucci et Benabou se sont engagés à reprendre une centaine de succursales et ont obtenu l’aval de 120 de ses boutiques affiliées, sur un total de 473 magasins IKKS. Et ils maintiendront les « postes d’environ 520 salariés », dont 400 titulaires de contrat à durée indéterminée, parmi les 1 094 emplois. Tous deux entendent relancer la marque sur le seul créneau de la mode pour hommes et femmes. Aux dépens donc de plus de la moitié du personnel IKKS en France.

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L’humoriste Guillaume Meurice aux prud’hommes face à son ancien employeur Radio France

Guillaume Meurice réagit à son arrivée au conseil des prud’hommes de Paris, mercredi 10 décembre 2025

Liberté d’expression ou devoir de fidélité à l’employeur ? Pendant plus de deux heures, le débat a été vif devant le conseil de prud’hommes de Paris, mercredi 10 décembre. Licencié par Radio France en juin 2024 pour « faute grave », l’humoriste Guillaume Meurice a, par la voix de son avocat, demandé l’annulation de sa rupture de contrat anticipée et près de 400 000 euros à son ancien employeur.

Tout était parti d’une blague de l’ancien trublion de France Inter, le 29 octobre 2023. Au cours d’un sketch portant sur « les déguisements qui font peur » pour Halloween, l’humoriste avait proposé celui du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qu’il avait qualifié de « sorte de nazi mais sans prépuce ». Trois semaines après l’attaque du Hamas du 7-Octobre, la polémique avait rapidement enflé. La direction de Radio France avait alors demandé au salarié de présenter ses excuses, ce qu’il avait refusé de faire, avant de lui notifier un avertissement, au début de novembre. Quelques jours plus tard, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique avait adressé une mise en garde à l’entreprise publique.

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Au Louvre, la grève votée « à l’unanimité » par les salariés ; le musée fermé à partir de ce lundi matin

Des employés du musée du Louvre, en grève, à Paris, le 15 décembre 2025.

Les salariés du Musée du Louvre ont voté « à l’unanimité » en faveur d’un mouvement de grève, lundi 15 décembre, ont annoncé la CGT et la CFDT. Réunis en assemblée générale, les salariés se sont prononcés sur l’appel lancé par les syndicats à une « grève reconductible » contre des « conditions de travail toujours plus dégradées » et la détérioration de l’accueil du public dans le musée. e Musée, qui n’avait pas ouvert ses portes lundi matin en raison de l’assemblée générale, restera donc fermé pour une durée indéterminée.

« On se prépare lundi à une mobilisation puissante. On aura beaucoup plus de grévistes que d’habitude », avait prédit auprès de l’AFP, Christian Galani de la CGT, syndicat majoritaire au Louvre, qui dénonce, comme les autres organisations professionnelles, des problèmes de sous-effectifs.

Pour tenter d’éviter une fermeture du musée à l’approche des vacances de Noël, des réunions ont eu lieu la semaine dernière au ministère de la culture avec les syndicats, dont une avec Rachida Dati en personne.

Réorganisation à marche forcée

Face aux syndicats, la ministre s’était engagée à revenir sur la baisse de 5,7 millions d’euros de dotation publique au Louvre prévue dans le projet de loi de finances 2026, a appris l’AFP auprès de sources concordantes. En 2024, le musée a perçu 98,2 millions d’euros de subventions de l’Etat. Il n’y a eu « aucune autre avancée significative », selon la CGT, mais la CFDT assure que les discussions se sont déroulées de « façon intelligente et apaisée ». « Pas d’annonce tonitruante, pas de colère, chacun comprend les deux parties », a assuré sa déléguée Valérie Baud, interrogée la semaine dernière par l’AFP.

En parallèle de ce conflit social, le musée doit faire face à une réorganisation à marche forcée et continuer de répondre aux interrogations sur les failles qui ont permis à un commando, le 19 octobre, de s’emparer de huit joyaux de la Couronne, toujours introuvables.

Fragilisée, la présidente du Louvre Laurence des Cars devra, l’espace de quelques mois, travailler en tandem avec Philippe Jost, le haut fonctionnaire chargé du chantier de reconstruction de Notre-Dame, à qui Rachida Dati a confié vendredi la mission de « réorganiser en profondeur le musée ». « Des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et de la sécurité », a déclaré la ministre, sans donner plus de détails.

« Toute réflexion sur l’avenir du Louvre ne saurait se limiter à une approche technico-organisationnelle », a réagi la CFDT, demandant de connaître le « périmètre exact » de cette mission.

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Le Monde avec AFP

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