Bureau lumineux, cabine climatisée : quand l’espace de travail est modulable en fonction de l’usage des salariés

« Les Transformations digitales de l’immobilier d’entreprise », Gilles Cordon et Inigo Echeveste (Eyrolles, 208 pages, 39 euros).

Livre. Il sait où vous habitez, connaît la voiture que vous conduisez, le nombre de sucres que vous prenez dans votre café. Il saura même, après la prochaine mise à jour logicielle, qui vous devez rencontrer. Officiellement inauguré à Amsterdam en mai 2015, The Edge est probablement l’espace de bureaux le plus intelligent jamais construit. Le bâtiment est équipé de 28 000 capteurs qui mesurent la température, la lumière, les mouvements et l’humidité. Environ 2 500 travailleurs de Deloitte s’y partagent 1 000 bureaux.

Les espaces de travail sont basés sur votre horaire et vos préférences : bureau assis, bureau debout, cabine de travail, salle de réunion ou salle de concentration. Où que vous alliez, l’application connaît vos préférences en matière de lumière et de température. Elle modifie l’environnement en conséquence.

Deloitte collecte des gigaoctets de données sur la façon dont The Edge et ses employés interagissent. Les jours où les absents sont nombreux, une section entière peut même être fermée, réduisant ainsi les coûts de chauffage, de refroidissement, d’éclairage et de nettoyage. « A l’avenir, tous les bâtiments seront connectés, tant en interne qu’à d’autres bâtiments », explique Erik Ubels. Le directeur de la technologie d’OVG, le promoteur immobilier commercial néerlandais qui a conçu The Edge, est cité dans Les Transformations digitales de l’immobilier d’entreprise, de Gilles Cordon et Inigo Echeveste.

L’apparition de l’iPhone et des premières applications en 2007 ont concrétisé l’entrée de l’« Internet of Everything » dans notre quotidien : les connexions entre les personnes, les processus, les données et les objets se sont multipliés. Cette nouvelle mobilité révolutionne la société, les habitudes de consommation, de communication et les modes de travail.

Un standard d’usage

La nouvelle génération d’actifs, qui vit dans l’immédiateté du numérique, attend de trouver sur son lieu de…

Licenciements : la déjudiciarisation va se poursuivre

« La baisse des contentieux avait commencé il y a dix ans avec la création de la rupture conventionnelle à l’exceptionnel succès. »

Question de droit social. Le barème des dommages-intérêts prévus en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse (plus de 80 % du contentieux prud’homal) était l’une des mesures emblématiques des ordonnances du 22 septembre 2017 refondant le droit du travail.

Un plafond a été créé en fonction de l’ancienneté du salarié, d’un mois au maximum de salaire brut pour moins d’un an d’ancienneté, à vingt mois au maximum au-delà de trente ans. Mais aussi un plancher : trois mois au minimum au-delà de deux ans, sauf pour les entreprises de moins de onze salariés à la trésorerie fragile. Ces niveaux n’incitent donc guère les jeunes salariés peu rémunérés à se lancer dans un contentieux.

Point n’est besoin de revenir sur l’irréconciliable conflit de logiques sous-tendu par ce barème.

Côté salarié, plafonner la réparation d’un licenciement jugé fautif après des mois voire des années de contentieux passe mal. Surtout lorsqu’il voit les parachutes dorés perçus par quelques dirigeants poussés au départ pour incompétence.

Une session de rattrapage offerte à l’employeur

Côté employeur – et en particulier les TPE-PME, principales assignées aux prud’hommes –, il était incompréhensible qu’une faute vénielle dans la lettre de licenciement ou un obscur mécanisme probatoire (par exemple la déclaration de caméra à la Commission nationale de l’informatique et des libertés) aboutisse à une condamnation jugée très inéquitable, et parfois au dépôt de bilan.

Le contentieux prud’homal 2017 est nettement à la baisse (– 15 % par rapport à 2016, avec 160 000 affaires terminées) : mais ce n’est guère dû à cette réforme, entrée en vigueur fin septembre de la même année. La baisse des contentieux avait commencé il y a dix ans avec la création de la rupture conventionnelle à l’exceptionnel succès (420 900 homologations en 2017). Puis elle s’est accélérée avec la loi du 6 août 2015 formalisant l’assignation, afin de réduire la durée de la…

A l’ère numérique, comment ne pas devenir un « dinosaure »

« Le responsable d’un service financier de sept personnes dans une entreprise de biens de consommation, demande régulièrement conseil à ses jeunes recrues. »

Lou Hoffman, 61 ans, a vécu de l’intérieur l’évolution de la Silicon Valley. Le créateur de l’agence consultante du même nom, expert en marketing digital, a vu défiler les innovations, du PC d’IBM au début des années 1980 aux messages d’aujourd’hui en 280 signes. Il sait au fond que les jeunes, ces natifs du numérique, sont plus doués que lui sur Twitter, Instagram ou encore Facebook.

Mais pas question de raccrocher. Il a bien trop peur de se réveiller un matin et de voir « un dinosaure » dans son miroir. Alors le sexagénaire s’oblige à apprendre. M. Hoffman fréquente les conférences du métier, il tweete chaque jour, écrit son blog… et tente de repérer les futures tendances.

Stagiaires étrangers

Un exemple ? L’optimisation du référencement par les moteurs de recherches. Il y a presque dix ans, « j’ai senti que cela devenait important », se souvient-il. Et il a voulu s’y essayer. M. Hoffman s’est intéressé au rappel massif de voitures Toyota. Il a demandé à un programmeur de l’aider. Le duo a créé un site Internet traitant à chaud la crise des relations publiques chez le constructeur. Le but du jeu était d’expérimenter, de faire remonter leur site en première page sur les moteurs de recherche. Sur le coup, il n’a rien gagné financièrement. Il s’est juste positionné en tant qu’expert sur le créneau et a pu ajouter ce service à son offre client. « Je ne suis pas supertechnique, avoue-t-il, mais j’en sais assez pour gérer les jeunes de l’équipe. »

Une façon de faire que ne renierait pas Thomas Madden. Le vieux briscard de 79 ans, patron du groupe de relations publiques Transmedia, situé en Floride, adore s’entourer d’étudiants. Il apprécie ses stagiaires étrangers d’Arabie saoudite, d’Israël, de France et de Russie… « Nous apprenons beaucoup avec eux, dit-il. Ils ne connaissent pas Marlène Dietrich, Maurice Chevalier ou Louis Jourdan, mais ce sont les meilleurs sur les réseaux sociaux. »

Intérim : les conditions de travail passées au crible

Les intérimaires sont à 80 % des ouvriers.

Quel est le sort des ouvriers travaillant en intérim, comparé à celui des autres ouvriers ? La réponse n’est pas univoque : ils sont moins soumis au stress, mais plus exposés à certaines contraintes physiques, selon une étude diffusée, mardi 9 octobre, par la Dares, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, dépendant du ministère du travail.

Les intérimaires étant à 80 % des ouvriers, l’enquête concerne uniquement cette catégorie de travailleurs affectés à des missions temporaires. L’activité qu’ils exercent se trouve, bien souvent, dans des secteurs où les « risques professionnels » sont « élevés » : construction, industrie, logistique… Deux facteurs de pénibilité sont plus prégnants pour eux que pour l’ensemble des ouvriers : le travail répétitif plus de dix heures par semaine et les vibrations des membres supérieurs. D’autres situations éprouvantes touchent davantage les ouvriers intérimaires que leurs collègues (par exemple, le fait de travailler debout au moins vingt heures par semaine), mais les écarts ne sont pas jugés significatifs, dès lors que l’« on prend en compte le sexe, l’âge, le secteur (…) et la taille de l’établissement ».

Moins de charge mentale

S’agissant des risques psychosociaux, la situation des ouvriers intérimaires se révèle un petit peu plus favorable. La charge mentale au travail (délais à tenir, contrôle, etc.) s’avère un peu moins lourde pour eux que pour les autres ouvriers. Les intérimaires déclarent également « moins souffrir d’un manque de reconnaissance ». En revanche, ils sont plus nombreux à faire état d’une « faible latitude décisionnelle » et à se plaindre de l’insécurité de l’emploi, ce qui n’est guère surprenant compte tenu de leur statut.

Autre constat, qui semble plutôt à leur avantage : les ouvriers intérimaires sont moins exposés que leurs collègues à un produit chimique ou à un agent cancérogène. Une différence…

Un bon choix de la formation, pour bien renforcer son profil d’entrepreneur

En formation initiale ou continue, les cursus sont multiples en entrepreneuriat à l’université, en écoles ou dans des organismes privés. Une analyse de ses besoins s’impose avant de choisir.

Chez les jeunes, l’envie d’entreprendre ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, plus d’un jeune sur deux veut créer son entreprise, selon plusieurs études. Et ils passent à l’action. La moyenne d’âge des créateurs d’entreprise, en 2017, était de 36 ans pour les entreprises individuelles, contre 38 ans deux ans auparavant, selon l’Insee. Le mouvement emporte aussi les moins jeunes. En juin 2017, le nombre de création d’entreprises a atteint un record historique en France. Sur les douze derniers mois, plus de 647.000 créations… du jamais vu !

La fermentation atteint également l’université, les écoles d’ingénieurs et de commerce, les centres de formation. Le catalogue des formations à l’entrepreneuriat s’étoffe. « C’est une tendance. Nous proposons aujourd’hui des cursus dédiés à l’entrepreneuriat, mais aussi des cours et modules au sein d’autres diplômes. Une partie de nos étudiants sont également sensibilisés via des événements et rencontres », explique Evelyne Marchetti, vice-présidente en charge de l’insertion et de l’entrepreneuriat étudiant à Aix-Marseille Université, où 200 étudiants sont maintenant suivis dans leur projet de création.

La formation doit combler des manques de compétences

L’offre de formations à l’entrepreneuriat, en France, est devenue solide et protéiforme. Il n’est pas aisé de s’y retrouver. Pour trouver celle qui correspond à son profil, une réflexion sur ses propres besoins s’impose. « Il faut analyser ce qui manque au futur créateur. S’il souhaite prendre du recul et se rassurer, un cursus court suffit. S’il a besoin de compétences clefs et d’un corpus plus important, mieux vaut un parcours plus long et développé », suggère Franck Giuliani, président de la Conférence des directeurs des services universitaires de formation continue.

Quand le projet est prêt, un coup de pouce suffit pour bien le placer à l’étrier. C’est le choix de Laurence Sonney en 2016. En reconversion, avant de créer sa boutique, La Déco by Lena à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), elle suit le stage  « Cinq jours pour entreprendre » offert par les CCI partout en France. « J’avais déjà les informations nécessaires pour ouvrir mon commerce, mais je voulais échanger avec des personnes dans la même situation. Nous avons passé cinq jours intéressants, avec de bons intervenants, ce qui m’a permis de réfléchir avant de me lancer », estime-t-elle. Ces stages sont ouverts à tous, précise Laurent Mabire, chargé de coordination entrepreneuriat à la CCI de Paris Ile-de-France : « Il n’y a aucun prérequis pédagogique, simplement une envie d’entreprendre et de structurer un projet. »

 

« Bien accueilli, le nouveau patron d’Air France-KLM, va rapidement se heurter au mur de la rentabilité »

Benjamin Smith, à Dublin (Irlande), en juin 2016.

Pertes & Profits. On peut refaire sa vie à 85 ans. Air France est une vieille dame encore alerte. Elle a fêté son anniversaire, dimanche 7 octobre, en promettant dorénavant à ses gentils clients champagne, buffet gratuit et esquimaux. Pour preuve de sa fraîcheur, elle entame une nouvelle idylle avec un petit jeune de 47 ans, Benjamin Smith, après avoir épuisé ses deux précédents cavaliers. Et comme toutes les histoires d’amour, celle-ci commence par une lune de miel. M. Smith a réservé l’une de ses premières entrevues avec le patron du puissant syndicat des pilotes de ligne (SNPL), Philippe Evain, qui en est ressorti visiblement conquis. Ils ont parlé d’avions et d’avenir. En évitant soigneusement de rentrer dans les détails qui fâchent.

Puis, ce lundi 8 octobre, le nouveau patron a franchi une étape supplémentaire en lâchant, devant les syndicats, un premier chiffre. Il propose une augmentation des salaires de 2 % en 2018, avec effet rétroactif, puis de 2 % au 1er janvier 2019. Avant même tout début de négociation, les syndicats ont apprécié le geste. « Le volume pourrait convenir », a estimé le SNPL.

Et, de fait, Benjamin Smith est pressé d’aboutir rapidement. D’abord parce que c’est sa mission première et qu’il doit sa nomination à l’échec des négociations d’avril dernier, qui s’était soldé par le départ de Jean-Marc Janaillac. Ensuite, parce qu’il a impérativement besoin de renouer la confiance avec le personnel dans un contexte aussi changeant et troublé que celui du transport aérien. Enfin, s’agissant des pilotes, parce que ceux-ci sont en position de force compte tenu de la pénurie qui touche leur métier dans le monde entier.

Un psychodrame à 335 millions d’euros

D’ailleurs, toutes les compagnies déroulent le tapis rouge devant les commandants de bord : plus 30 % d’augmentation pour ceux de Delta, 8,5 % pour Lufthansa, 20 % pour Ryanair, sans oublier la société sœur d’Air France, KLM,…

La prime d’activité revalorisée, mais de 20 ou 8 euros ?

Ministres de la société civile, jeunes députés débutants… Le nouveau monde macroniste a, depuis son avènement, valorisé les nouveaux arrivants en politique. Pourtant l’expérience peut, elle aussi, avoir des vertus. Rompu aux arcanes de l’appareil d’Etat, Boris Vallaud, député PS des Landes et ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, avait déjà déniché l’astuce permettant de transformer la commission des lois de l’Assemblée nationale en commission d’enquête pendant l’affaire Benalla. Vendredi 5 octobre, il a levé un loup sur la revalorisation de la prime d’activité promise par le gouvernement. Dans un Tweet, citant un décret paru début octobre au Journal officiel, le député remarque qu’une manœuvre a été opérée par le gouvernement.

La prestation – dont le but est de compléter les revenus des travailleurs modestes touchant jusqu’à 1,3 smic – devait augmenter de 20 euros en octobre. Cette hausse va certes avoir lieu. Mais facialement seulement. Car si l’exécutif ajoute bien 20 euros au montant maximum de la prime potentiellement reçue par les salariés, il touche au calcul qui détermine la somme réelle versée à chacun. Celle-ci dépend de ses revenus et se comptabilise en déduisant un taux de cumul avec les revenus du travail, que le gouvernement a adroitement fait passer de 62 % à 61 %. Avec cette disposition, ce n’est pas 20 euros que touchera un employé au smic, mais 8 euros net, d’après le député.

« Effort financier considérable »

« En matière sociale, le gouvernement semble faire, mais en vérité il fait semblant », confie M. Vallaud au Monde. Dans les rangs de la majorité, certains s’émeuvent aussi de la découverte d’un dispositif qu’ils n’avaient pas remarqué. « C’est un raté. On ne comprend pas trop ce qui s’est passé, ça appelle une correction », s’inquiète un député LRM.

Au ministère des affaires sociales, on se défend de vouloir faire des économies en reprenant d’une main ce que l’on donne de l’autre. Pour l’entourage d’Agnès Buzyn, ce seront les petits salaires et les temps partiels qui bénéficieront le plus de ce coup de pouce. Une fois le nouveau taux appliqué, « une personne travaillant à temps plein, au smic, verra sa prime d’activité augmenter de 12 euros brut. En revanche, un employé à temps partiel touchera, lui, 20 euros brut de plus », explique-t-on avenue Duquesne.

Le ministère insiste : un « effort financier considérable » a été consenti pour la prime d’activité dont la hausse pour 2019 devrait représenter 700 millions d’euros. Mais du côté des associations, on regrette l’« imprécision » entourant cette revalorisation. « La communication du gouvernement est demeurée très floue sur les aspects concrets de cette hausse dont les contours ne sont pas si clairs », déplore Florent Gueguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité.

Grève au « Parisien » – « Aujourd’hui en France »

La « une » du « Parisien » du 9 octobre.

Réuni en assemblée générale à Paris, le personnel du quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France a voté, lundi 8 octobre, une grève de vingt-quatre heures, la première depuis le rachat du quotidien par LVMH en 2015.

69 % des 286 participants à la réunion ont voté une grève non reconductible après une rencontre entre les organisations syndicales (SNEP-FO, SGJ-FO, SNJ, SNJ-CGT, SGLCE-CGT) et la direction, selon une source syndicale.

Les salariés réclament notamment de connaître la feuille de route pour l’ensemble du groupe Les Echos-Le Parisien, le pourvoi des postes non remplacés ou pourvus par des CDD, tout comme celui des arrêts maladie de moins d’une semaine.

Nouvelle AG lundi

Une nouvelle rencontre avec la direction est prévue jeudi soir et les syndicats appellent à une nouvelle assemblée générale lundi prochain.

Le groupe Amaury avait cédé le quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France au groupe de luxe LVMH de Bernard Arnault, déjà propriétaire des Echos, en 2015.

Première mobilisation syndicale de la rentrée contre la politique sociale de Macron

Lors d’une manifestation contre la politique du gouvernement, le 22 mars à Bordeaux.

Lycéens, étudiants, salariés et retraités sont appelés ce mardi 9 octobre à faire grève et manifester dans toute la France, pour la première fois depuis la rentrée, afin de protester contre la « destruction du modèle social » du gouvernement. La CGT, FO, Solidaires, l’UNEF, la FIDL et l’UNL sont derrière cet appel interprofessionnel, lancé fin août.

Pour ces organisations, « cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relève d’une logique d’individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale », « fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis ».

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Il ne devrait pas y avoir de perturbations dans les transports en commun, la direction de la SNCF tablant sur un impact « quasi nul », quand la RATP prévoit un trafic « normal ».

Prudence sur l’ampleur du mouvement

Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, et Pascal Pavageau, son homologue de FO, vont marcher côte à côte à Paris. Mais, les syndicats restent prudents quant à l’ampleur du mouvement.

M. Martinez prévient d’ores et déjà que le « succès » de la manifestation « ne se résumera pas au nombre de manifestants ». Même prudence à FO, Pascal Pavageau n’attendant « rien du tout en termes de nombre », mais « un mouvement significatif ».

Toutefois, les centrales espèrent d’autres mobilisations, afin de peser sur les négociations ou réformes sociales en préparation, comme celles des retraites ou de l’assurance-chômage.

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Les jeunes défileront aussi pour protester contre le fait que des lycéens « soient laissés sur le banc de touche à cause de la sélection Parcoursup », se retrouvant ainsi « sans solution d’inscription ».

Cette date du 9 octobre avait préalablement été choisie par des organisations de retraités pour dénoncer la revalorisation de leurs pensions, jugée trop faible, une mesure qui touchera des personnes déjà mises à contribution l’année dernière avec l’augmentation de la CSG.

Des syndicats divisés

Près d’une centaine de manifestations sont prévues en France, dès mardi matin, à Lyon, Nice, Marseille, Tours, Rennes ou à Bayonne. A Paris, le cortège partira à 14 heures de Montparnasse, direction porte d’Italie.

Mais les syndicats montrent leur division, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC n’appellent pas à manifester.

« Le côté on se réunit fin août et on fait une mobilisation [en] octobre contre la politique du gouvernement, ce n’est pas notre conception de l’utilité du syndicalisme et de son efficacité », a taclé début septembre Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.

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La division s’explique aussi par les élections professionnelles de la fin de l’année dans la fonction publique, où la CFDT espère ravir la première place à la CGT, un exploit déjà atteint dans le privé en 2017.

« Financial Times » Classement des masters de management en 2018 : la France s’impose

Trois écoles de commerce françaises sont dans le top 5 de l’édition 2018 du classement des masters de management du Financial Times, et vingt-quatre figurent parmi les cent premiers de ce classement mondial.

Pour la huitième fois de suite, c’est le master Strategy and International Management de l’école suisse de Saint-Gall qui occupe la première position, suivi par HEC, qui occupe depuis 2014 la deuxième place de ce palmarès, très scruté. Le master en management de la London School of Business complète le podium.

Lors de l’édition 2017 de ce classement, plusieurs grandes écoles françaises avaient reculé : l’Essec passait de la 3e à la 5e place ; l’ESCP de la 4e à la 6e ; l’Edhec de la 15e à la 16e ; l’EM Lyon de la 26e à la 27e ; et Audencia Business School de la 24e à la 29e place.

Plusieurs établissements ont redressé la barre par rapport à 2017, quand une transformation de méthodologie avait permis aux établissements britanniques d’améliorer leurs résultats (avaient été ajoutées des informations sur l’évolution de salaire, trois ans après la sortie de l’école, ainsi que sur l’amélioration de carrière). Ainsi, l’Essec et l’ESCP ont chacune progressé d’une place et figurent, comme en 2016, dans le top 5. «  Nous nous réjouissons de ce bon résultat : il reflète notre engagement à inspirer et à former les leaders internationaux de demain », se réjouit, dans un communiqué, Frank Bournois, directeur général d’ESCP Europe.

L’Edhec glisse d’une place pour la deuxième année d’affilée et se classe 17e. Une descente bien plus brutale est enregistrée par le master d’Audencia Business School : régressé de cinq places l’an dernier, il recule de dix rangs dans cette dernière édition et se situe à la 39e place. L’EM Lyon également régresse fortement, passant de la 27e à la 40e place, tandis que Grenoble école de management baisse du 33e au 43e rang. En revanche, Skema Business School gagne dix places, passant de la 35e à la 25e.

Globalement, les universités françaises sont stables ou décrochent légèrement. Ceux qui progressent sensiblement sont la Burgundy School of Business, qui se classe à la 77eplace (+ 4) et l’EM Strasbourg à la 72e place (+ 8).

Le Financial Times établit sa classification sur différents critères parmi lesquels, le salaire des diplômés, l’internationalisation de l’école, la réalisation des objectifs, le retour sur investissement.