Amélioration durable sur le front de l’emploi

Amélioration durable sur le front de l’emploi

L’actualité sociale n’est pas toujours synonyme de contrariété pour le gouvernement. Alors que sa réforme des retraites continue d’alimenter la défiance et des mouvements de contestation dans la rue, les derniers chiffres du chômage, diffusés lundi 27 janvier par le ministère du travail, viennent de lui accorder un motif de réjouissance. En 2019, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a, en effet, reflué de près de 121 000 (soit – 3,3 %) sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris, sauf Mayotte), tout en restant massif (près de 3,554 millions de personnes concernées). Un repli d’une ampleur inédite depuis 2007. Il s’agit d’un « signal d’espoir concret [et] important [qui] montre qu’il n’y a pas de fatalité », a réagi, lundi, Muriel Pénicaud, la ministre du travail, lors d’un déplacement dans l’Essonne.

Infographie Le Monde

L’amélioration est tangible dans toutes les tranches d’âge, mais ce sont les inscrits à Pôle emploi de 25 à 49 ans qui en profitent le plus : – 4 % pour ceux relevant de la catégorie A dans l’Hexagone. La tendance est également favorable – quoique moins éclatante – pour les seniors (- 2,1 % en un an) et pour les jeunes (- 1,4 %).

Infographie Le Monde

Fait inédit depuis 2008, les personnes qui recherchent un poste tout en étant déjà en activité (catégories B et C) voient leurs effectifs se réduire, de près de 2,5 % sur l’ensemble de la France. Une évolution qui peut être interprétée comme un léger amoindrissement de la précarité dans le monde du travail. Les données récemment publiées par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale semblent accréditer cette thèse : le nombre de contrats à durée indéterminée a progressé de 2,2 % entre le dernier trimestre 2018 et les trois derniers mois de 2019, tandis que les contrats à durée déterminée de moins d’un mois se sont stabilisés, durant le second semestre de l’année 2019.

Productivité quasi nulle

Autre indicateur, plutôt encourageant : le nombre de personnes qui sont inscrites à Pôle emploi depuis au moins un an (dans les catégories A, B et C) recule de 2,5 % sur douze mois, en métropole, alors qu’il avait encore fait un bond de 5 % en 2018. Toutefois, cette diminution doit être relativisée car elle ne concerne que ceux qui émargent au service public de l’emploi depuis douze mois jusqu’à moins de deux ans. Les personnes en recherche d’activité depuis plus longtemps, elles, voient leurs rangs grossir – en particulier celles dans la catégorie trois ans et plus : elles sont 934 000 dans ce cas dans l’Hexagone (+ 3,8 % en un an).

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.