ABN Amro : « Jusqu’où une entreprise peut-elle tirer sur la corde de l’IA pour améliorer sa productivité ? »

ABN Amro : « Jusqu’où une entreprise peut-elle tirer sur la corde de l’IA pour améliorer sa productivité ? »

Marguerite Bérard n’est pas partie aux Pays-Bas pour regarder pousser les tulipes. L’ancienne patronne de la banque commerciale de BNP Paribas en France avait pris, le 23 avril, les rênes d’ABN Amro, la troisième banque du pays, pour la revigorer. Et quoi de mieux pour y parvenir qu’une bonne taille automnale ? Sept mois après son arrivée, elle a annoncé, mardi 24 novembre, qu’elle comptait élaguer près de 20 % des effectifs de la banque.

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Un cas d’école qui illustre la capacité de l’intelligence artificielle (IA) à ravager l’emploi dans les services financiers. Tandis que Wall Street s’interroge pour savoir si les tombereaux de dollars investis dans les data centers généreront des gains justifiant les valorisations des Nvidia, Google et autres Meta, les pertes en ligne s’accumulent chez les cols blancs.

A l’extérieur des bureaux de la banque ABN AMRO à La Haye, aux Pays-Bas, le 22 juin 2025.

Au nom de l’« efficacité », ABN Amro prévoit donc de supprimer 5 200 postes équivalent temps plein d’ici à 2028, ramenant à 22 300 le nombre de ses employés, contre 27 500 à la fin de 2024. Cette « stratégie courageuse », selon la direction, a cueilli à froid les salariés de la banque, mais enflammé la Bourse néerlandaise. ABN Amro, qui avait retrouvé la Bourse d’Amsterdam il y a dix ans, après son sauvetage par le gouvernement néerlandais durant la crise des subprimes, a vu son cours s’envoler à un niveau record. C’était sûrement l’objectif, les pouvoirs publics néerlandais souhaitant réduire leur participation résiduelle de 30 % au capital de la banque.

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LJD

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