A Saint-Avold, les salariés de la centrale à charbon craignent de nouveau pour leur avenir et leur projet de mue vers le gaz

L’avenir semble de nouveau s’écrire en pointillé pour les salariés de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle). Au printemps, son exploitant, GazelEnergie, filiale française du groupe tchèque EPH, se félicitait du soutien arraché aux pouvoirs publics pour une conversion de l’installation au gaz et au biogaz. Un projet désormais fragilisé par la nouvelle alliance que vient de sceller EPH, propriété du milliardaire Daniel Kretinsky, avec la major française TotalEnergies, lundi 17 novembre.
Jeudi, le président de GazelEnergie, Frédéric Faroche, s’est rendu à la centrale Emile-Huchet pour échanger avec les salariés sur les contours de cet accord. Un « deal » prévoyant la création d’une coentreprise dans la production électrique, à laquelle le conglomérat tchèque doit fournir un portefeuille d’actifs énergétiques européens : principalement des centrales électriques à gaz mais aussi à biomasse, et des systèmes de stockage par batterie. Le plan n’inclut aucun charbon – et donc pas Emile-Huchet. A l’exception, cependant, de l’activité de stockage d’énergie par batterie développée directement sur le site, qui pourrait être « éventuellement » intégrée après consultation des représentants du personnel, précise EPH dans un communiqué.
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