Pouvoir d’achat : la hausse automatique du smic jugée insuffisante par les syndicats

Pouvoir d’achat : la hausse automatique du smic jugée insuffisante par les syndicats

Bien qu’elle soit relativement significative, la hausse du smic est loin de répondre aux attentes des syndicats. Alors que la ministre du travail, Elisabeth Borne, a annoncé, mercredi 15 septembre, une revalorisation de 2,2 % à compter du 1er octobre, la plupart des organisations de salariés jugent cette décision insuffisante. Relancée depuis plusieurs semaines par la flambée du prix de certains produits, la question du pouvoir d’achat continue d’occuper une place centrale dans le débat qui s’ouvre en vue de l’élection présidentielle, mais aussi à l’échelon de nombreuses entreprises et de plusieurs branches professionnelles.

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La Confédération française démocratique du travail (CFDT) a pris acte de l’arbitrage rendu, mercredi, par le gouvernement, tout en estimant qu’il « ne change[ait] pas la situation des travailleurs de la deuxième ligne ». Sur le plateau de RMC-BFM-TV, Laurent Berger, le numéro un de la centrale cédétiste, a regretté, jeudi, qu’« il n’y ait pas une incitation beaucoup plus forte à avoir des négociations », en particulier dans la fonction publique mais aussi dans les secteurs dont la main-d’œuvre est faiblement payée et a été particulièrement exposée à l’épidémie de Covid-19. « On donne des aides publiques à ces entreprises. Contraignons-les à négocier des accords (…) de revalorisation des salaires », a-t-il ajouté, s’il s’avère que les employeurs concernés refusent d’ouvrir des discussions.

Les autres centrales dites « réformistes » expriment également de la déception. L’augmentation du smic « ne réglera pas les problèmes de pouvoir d’achat des plus fragiles et de revalorisation des salaires que nous portons », confie Laurent Escure, le leader de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA). Sur Twitter, la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) a lancé, mercredi, qu’elle « continuera de militer pour (…) un coup de pouce supplémentaire », allant au-delà du + 2,2 % à partir du 1er octobre.

Revalorisation automatique

Quant aux syndicats qui appellent à manifester et à faire grève, le 5 octobre, afin d’obtenir – entre autres – de meilleures rémunérations pour les travailleurs, ils sont plus déterminés que jamais. La journée nationale d’action interprofessionnelle, programmée dans moins de trois semaines, sera l’occasion de « tirer l’oreille » au pouvoir en place, selon la formule de Philippe Martinez, le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT). « Il faut que cette mobilisation du 5 octobre soit réussie, afin de remettre sur le devant de la scène le thème des salaires », renchérit Yves Veyrier.

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LJD

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