Télétravail et impôt : quels sont les frais déductibles

Télétravail et impôt : quels sont les frais déductibles

Achat d’un nouvel ordinateur, raccordement à la fibre optique, facture de chauffage qui explose… Beaucoup de salariés ayant travaillé de chez eux en 2020 ont dû mettre la main à leur poche pour payer des frais supplémentaires. Le total peut varier d’une dizaine à plus d’une centaine d’euros par mois, selon ce simulateur du cabinet ConvictionsRH.

Cet effort financier se voit diversement compensé par l’employeur : selon une autre étude de ce cabinet, si la grande majorité des entreprises ont fait un geste pour aider leurs collaborateurs à s’équiper, seulement un tiers participent aux frais du quotidien (restauration, électricité…).

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Afin de couvrir ces dépenses supplémentaires, le gouvernement avait annoncé que les employeurs volontaires pourraient verser une allocation forfaitaire à leurs employés en télétravail. Mais les salariés n’en ont pas tous bénéficié. Au moment de remplir sa déclaration de revenus, chacun se demande donc ce qu’il peut déduire de ses revenus imposables.

Eviter de basculer vers une tranche supérieure d’imposition

Il faut savoir que l’administration fiscale applique déjà un abattement automatique de 10 % sur les revenus professionnels, à hauteur au minimum de 442 euros et au maximum de 12 652 euros pour l’année 2020. Cette ristourne est censée compenser les frais courants supportés par le travailleur : repas, transports… Mais elle ne vise pas à couvrir les frais exceptionnels engendrés par le contexte de crise sanitaire.

Le gouvernement avait donc annoncé un geste supplémentaire : les salariés bénéficiant de l’allocation forfaitaire de télétravail – et seulement ces derniers – ne la verraient pas intégrée dans leurs revenus imposables, dans la mesure où son montant ne dépasse pas 2,50 euros par jour de télétravail effectif, dans la limite de 550 euros annuels. « Cette déduction est automatique », prévient Stéphanie Khom, juriste fiscaliste au sein du cabinet de conseil en ressources humaines SVP.

Le salarié qui a bénéficié de cette allocation n’a donc pas à modifier sa déclaration de revenus. Cela ne signifie pas que le salarié bénéficie d’un crédit d’impôt équivalent, mais seulement que l’assiette fiscale sur laquelle est calculé l’impôt ne tient pas compte de ce revenu supplémentaire. « 550 euros, ce n’est rien du tout ! », relativise Stéphanie Khom. Mais ce geste de l’administration fiscale peut éviter de basculer vers une tranche supérieure d’imposition.

Fournir des justificatifs

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LJD

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