SFR veut se séparer de 1 700 salariés
Chez Altice, les plans d’économies s’enchaînent au rythme d’un métronome. Après le pôle médias, qui coiffe BFMTV, RMC et leurs déclinaisons, c’est au tour de SFR de repasser par la case « plan social ». L’opérateur télécoms, qui avait annoncé la suppression de 5 000 emplois en 2016, soit un tiers de ses effectifs, va de nouveau mettre en œuvre un plan massif d’économies. Il pourrait se séparer de 1 700 salariés, selon nos informations.
Cette annonce intervient alors que se tenait, mercredi 3 mars, un comité social d’entreprise (CSE), lors duquel la direction de l’opérateur devait présenter son plan d’« orientations stratégiques » pour les deux années à venir.
« Baisse de fréquentation »
Dans le détail, les boutiques, qui emploient 2 500 personnes, et dont la direction déplore une « baisse de fréquentation », pourraient voir leurs effectifs réduits de 400 salariés. Les 1 300 autres suppressions de postes devraient concerner les autres activités, selon des chiffres provisoires obtenus par Le Monde, et se faire sur la base du volontariat, selon une source syndicale. La partie « opérateur » compte 7 300 CDI, de source syndicale, et les centres d’appels, 2 500 personnes.
Un nouveau coup dur au sein du deuxième opérateur français, même si, en interne, la rumeur d’un nouveau plan circulait depuis plusieurs mois. Armando Pereira, fidèle allié de Patrick Drahi depuis trois décennies et l’homme de la réduction de coûts, avait déjà laissé entendre que des changements étaient en préparation. En décembre 2020, lors d’un échange avec les salariés, en répondant à une question sur l’éventualité d’un plan social, il avait laissé planer le doute : « Aujourd’hui, on réfléchit à des choses, oui. Il faut regarder le problème économique qu’il peut nous arriver, dans les mois à venir, on ne sait pas. Il se peut que l’on soit obligé de se réorganiser par rapport à ça », avait-il dit, ce qui n’avait pas manqué d’alerter les syndicats.