Total annonce un « arrêt conjoncturel » de la raffinerie de Donges
Total a confirmé, mardi 24 novembre, son intention de placer la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) en « arrêt conjoncturel » pour les mois à venir dans l’attente de meilleures conditions économiques, alors que le site fonctionne à perte dans le contexte d’un environnement détérioré par l’impact de la crise sanitaire.
La raffinerie représente à elle seule plus d’un tiers du trafic du port de Nantes-Saint-Nazaire. Le site emploie 650 personnes et en mobilise en permanence 400 en sous-traitance. Selon des sources syndicales, cet arrêt débutera lundi 30 novembre et pourrait durer quatre mois.
« La raffinerie de Donges fonctionne à perte, nous avons donc décidé de la placer en arrêt conjoncturel », a justifié Total dans une déclaration. Le projet de modernisation de Donges – de 450 millions d’euros – « se poursuit », a cependant ajouté le groupe.
« 700 emplois » menacés au sein du groupe
Lundi soir, des sources syndicales annonçaient que Total envisagerait un plan de départs volontaires. « C’est au bas mot 700 postes qui ne seront pas remplacés sur 1 400 à 1 500 salariés potentiellement concernés par un départ », a précisé auprès de l’Agence France-Presse Thierry Defresne, le délégué syndical central de la Confédération générale du travail (CGT) de Total Raffinage Pétrochimie.
Un représentant du groupe a précisé à l’AFP qu’un départ en retraite anticipée était proposé « aux volontaires proches de la retraite » parmi les quelque 15 000 salariés sous contrats français du groupe. La direction, qui vient d’engager des négociations avec les syndicats, confirme ce plan, mais se refuse à préciser le nombre de postes concernés.
Un courrier de la direction des ressources humaines adressé aux salariés évoque l’ouverture d’« une négociation au périmètre du socle social commun, à l’exception des sites de Donges et de Grandpuits, qui font déjà l’objet de projets spécifiques ».