Le paiement par titres-restaurant va être déplafonné à 95 euros dans les supermarchés
Le plafond de l’utilisation des titres-restaurant pour des achats alimentaires a été modifié à 95 euros, une fois par semaine, contre 19 euros par jour actuellement, a annoncé jeudi 23 avril le ministère du travail.
Un décret conjoint avec le ministère de l’économie sera pris « d’ici à la fin de la semaine prochaine » pour permettre ces paiements dans les supermarchés et les commerces de proximité. La radio RTL avait révélé l’information en début de journée, jeudi.
Possible dans les restaurants dès leur réouverture
« Concrètement, cela veut dire qu’il sera possible de payer en une seule fois ses courses alimentaires avec ses titres-restaurant », précise le ministère du travail, ajoutant que ce dispositif restera en vigueur jusqu’à la réouverture des restaurants. Ensuite, « une mesure similaire sera prise pour le paiement dans les restaurants », ajoute le ministère.
Les titres périmés pourraient alimenter un fonds de soutien pour la restauration, a ajouté le ministère, sans plus de précision. Quelque 4 millions de salariés utilisent des titres-restaurant, un secteur qui représente plus de 6 milliards d’euros par an.
Plan de soutien spécial pour la restauration
Emmanuel Macron doit par ailleurs tenir, vendredi, une visioconférence avec des représentants du secteur de l’hôtellerie et de la restauration sur un plan d’aide promis par le gouvernement. Ce plan spécial doit comprendre des aides complémentaires aux dispositifs déjà mis en œuvre par le gouvernement, afin d’aider ce secteur que le chef de l’Etat a décidé de rouvrir plus tard que les autres commerces, sans date annoncée.
La fermeture des cafés, hôtels et restaurants pour endiguer la pandémie de Covid-19 pourrait aussi entraîner une baisse de 35 % des ventes de vin en volume en Europe, et de 50 % en valeur, selon une estimation, jeudi, du directeur général de l’Organisation internationale du vin (OIV), Pau Roca.
Si l’OIV évoque une augmentation des ventes dans les épiceries et supermarchés, « ces bonnes nouvelles ne compensent cependant pas toutes les pertes causées » par la réduction des ventes dans les hôtels, cafés et restaurants, a souligné M. Roca. Les productions annuelles de l’Italie, de la France et de l’Espagne représentaient à elles seules 25 % de la consommation mondiale en 2019.