DRH et coronavirus : un premier bilan

DRH et coronavirus : un premier bilan

« Tous ou presque (95 %) ont eu recours au télétravail. La présence des jeunes enfants à la maison a nécessité de nombreux arrêts de travail pour garde d’enfants (72 % des entreprises concernées). »
« Tous ou presque (95 %) ont eu recours au télétravail. La présence des jeunes enfants à la maison a nécessité de nombreux arrêts de travail pour garde d’enfants (72 % des entreprises concernées). » Skopein/Ikon Images / Photononstop

L’Association nationale des DRH (Andrh) a mené une enquête flash auprès de ses adhérents pour donner un premier aperçu de la gestion de crise par les entreprises sur quelques questions clés. Quelles ont été les priorités des DRH ? Qu’ont-ils mis en place ? Comment les directions des ressources humaines envisagent-elles l’après-confinement ? Cinq cent cinquante organisations ont répondu à l’enquête menée du 26 mars au 6 avril, dont les résultats ont été publiés le 9 avril.

Mesures immédiates

Dans un premier temps, pour parer à l’urgence et organiser la continuité de l’activité, 89 % des entreprises ont mis en place une cellule de crise et redistribué les responsabilités. C’est un duo direction générale-RH qui a pris les choses en main pour 97 % des entreprises interrogées.

Tous ou presque (95 %) ont eu recours au télétravail, mais plus de la moitié (59 %) ont toujours des salariés en poste sur site. La présence des jeunes enfants à la maison a nécessité de nombreux arrêts de travail « pour garde d’enfants » (72 % des entreprises concernées). Pour les parents qui télétravaillent, les RH ont recommandé aux managers d’adapter les horaires de travail et les objectifs.

Le télétravail a été un chantier important, notamment à cause du manque de préparation. « 46 % ont eu à faire face à un manque de matériel ou à du matériel non adapté », précise l’Andrh. Les premiers jours, toutes les équipes n’avaient pas leur matériel et les réseaux étaient saturés. 58 % des entreprises ont dû adapter les outils (visioconférence, conférence téléphonique, outil collaboratif, partage de documents, VPN, etc.). Et il a fallu renforcer la communication, notamment pour les managers de proximité.

Protection des salariés

Pour les travailleurs sur site, les entreprises ont dû revoir leur document unique d’évaluation des risques. Obligatoire depuis 2001, ce document énumère et hiérarchise tous les risques auxquels peut être confronté le salarié et indique les mesures de protection qui l’en préservent. 66 % des entreprises interrogées ont ainsi intégré au document unique les contrôles de distanciation sociale et la mise à disposition de matériel de protection.

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Depuis la mise en place du confinement, 91 % des entreprises ont procédé à des contrôles de la distanciation sociale et du respect des gestes barrières. 82 % ont pu fournir du matériel d’hygiène et de protection (masques, gels hydroalcooliques, vitres de protection, etc.) mais 30 % déclarent en avoir manqué pour maintenir l’activité tout en respectant les règles sanitaires et de distanciation sociale.

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LJD

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