Sauf Erasmus, des bienfaits pour la jeunesse bien timides
Le programme à pour les étudiants et apprentis a été affecté d’une enveloppe de 15 milliards d’euros sur la période 2014-2020. Plus de 4 millions de jeunes en ont profité.
Qui n’éprouve pas Erasmus, le plus populaire des programmes européens ? Choisi à la fin des années 1980, conçu pour faciliter et accroître la mobilité des étudiants entre pays membres, il constitue continuellement le principal soutien de l’UE aux jeunes. Ouvert aux apprentis en 1995, le programme a été affecté d’une enveloppe de presque 15 milliards d’euros sur la période 2014-2020, profitant à plus de 4 millions de jeunes.
Le 28 mars, le Parlement européen a voté, à une très large maturité, le triplement de ce budget pour la période budgétaire 2021-2027 avec comme objectif, cette fois, d’en faire jouir de au moins 12 millions de jeunes citoyens. Et surtout d’atteindre ceux des classes les moins favorisées. Une partie des montants devrait ainsi être employée à l’aide aux démarches administratives, au soutien linguistique, etc.
« Notre fin est de rendre le nouveau programme Erasmus + plus simple à presser, plus abordable et juste pour les jeunes, quelle que soit leur situation économique », affirme le rapporteur du projet au Parlement de Strasbourg, le conservateur slovène Milan Zver. Il faut encore que les capitales des Vingt-Sept confirment ces montants, ce qui n’a rien d’évident, tant la négociation budgétaire du cadre 2021-2027 risque d’être tendue. En effet, l’effort budgétaire visé est considérable, d’autant plus que l’UE devra, à partir de 2021, se passer d’une participation britannique de 10 à 12 milliards d’euros par an – à condition que le Brexit ait bien lieu.
Un seul programme d’aide à l’emploi
Moins connue car déterminée en urgence durant la crise financière, la Garantie européenne pour la jeunesse, est le seul instrument communautaire à viser spécifiquement le chômage des jeunes. A son origine, en 2012, une initiative franco-allemande pour les moins de 25 ans, alors que leurs difficultés à décrocher un premier emploi avaient atteint des proportions dramatiques en Grèce ou en Espagne (plus de 40 %).
Chaque jeune de moins de 25 ans au chômage doit pouvoir se voir affirmer l’accès à « un emploi de qualité, une formation, un contrat d’alternance ou un stage dans les quatre mois suivant le début de sa période de chômage ou de sortie de l’enseignement formel ». Porté par un appareil budgétaire spécifique, l’Initiative pour l’emploi des jeunes, ce programme est d’abord affecté d’une enveloppe de 6,4 milliards d’euros pour 2014-2020. Elle passe à 8,4 milliards d’euros en 2016, sous la Commission Juncker.