La mode des « boutiques dans le magasin » pour séduir de nouveau les clients

La mode des « boutiques dans le magasin » pour séduir de nouveau les clients

La Fnac et Nature & Découvertes négocient un partenariat avec une prise de participation.

C’est la récente marotte de la grande attribution, qui tente par tous les moyens à faire regagner les clients dans ses magasins. Après avoir fait pénétrer la restauration dans les commerces, place au « shop in shop », des espaces parfois importants de marques situés à l’intérieur d’un autre magasin. « C’est le commerce de demain », garantit, convaincu, Antoine Lemarchand, le patron de Nature & Découvertes. Face à la rivalité des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) et à des clients habitués à repérer en magasin les produits qui les charment avant de les acheter moins cher sur une plate-forme du Web, la seule solution est de « produire des articles exclusifs, et d’adopter une enseigne pour faire du “shop in shop” ».

La Fnac, les Galeries Lafayette, Cdiscount ou Amazon, tous l’ont approché. Son privilège est allé à la Fnac, dont il pourrait aussi assimiler le site de vente en ligne. « Nous sommes en train de négocier un partenariat commercial adossé à une entrée au capital. Mais rien de plus. Et rien n’est visé à ce jour », confie-il. Une façon de répondre à un article du Figaro qui prêtait à la Fnac la volonté de s’offrir cette enseigne créée, en 1990, par son père, François Lemarchand, le créateur de Pier Import, et qui appartient encore à plus de 80 % du capital à la famille.

Ce modèle du « shop in shop » se joint, dans le monde physique, aux places de marché sur Internet avec des vendeurs externes rassemblés sous un même site. Les hypermarchés espèrent captiver de nouveaux clients et ainsi compenser les pertes accusées sur les rayons non alimentaires. « Ils enregistrent souvent des pertes représentant 5 à 10 % de leur chiffre d’affaires sur les rayons techniques du fait des conditions d’achat, d’une logistique embarrassée et d’un service après-vente qui coûte très cher, rappelle Bernard Demeure, directeur associé et consultant au sein du cabinet de conseil Oliver Wyman. Historiquement, ce n’était pas grave car les acheteurs remplissaient leur chariot. Actuellement, ce n’est plus vrai. »

Une manœuvre semblable a été mise en place par la Fnac et Darty

Casino a déjà traversé le pas depuis juin 2017. Son site d’e-commerce Cdiscount dispose actuellement d’un secteur de choix dans 57 hypermarchés du groupe. L’idée : l’acheteur accède à toute l’offre disponible sur Internet au prix du Web, se fait guider sur place et se fait livrer à domicile ou en magasin. Les premiers résultats seraient à ce point concluants, au niveau du chiffre d’affaires des hypermarchés qui ont mis en place cette stratégie, que cette méthode sera étendu à 70 % des magasins du groupe.

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LJD

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