A Dunkerque, les sidérurgistes d’ArcelorMittal en tête du cortège du 1er-Mai : « On attend des actes ! »
La fanfare joue « L’Internationale » ; un sidérurgiste en habit argenté, cagoule et tenue de protection contre les projections de métal en fusion, brandit un fumigène ; le cortège s’élance derrière deux banderoles « Industries en danger, Dunkerque résiste », « Du métal sans Mittal ». La manifestation du 1er-Mai avait une coloration particulière jeudi matin à Dunkerque (Nord), une semaine après l’annonce par ArcelorMittal France d’un plan de suppressions de 636 postes qui touche particulièrement le site de la cité portuaire, l’un des plus importants hauts-fourneaux d’Europe, où 295 postes sont menacés.
Le délégué CGT du site, Gaëtan Lecocq, avait appelé à une « mobilisation exceptionnelle ». Plus d’un millier de personnes ont répondu à son appel – trois fois plus qu’à l’ordinaire selon les habitués qui n’avaient jamais vu autant de leaders politiques, dont les trois candidats au poste de premier secrétaire du parti socialiste, Olivier Faure, Boris Vallaud et Nicolas Mayer-Rossignol, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, les députés Aurélie Trouvé (LFI) ou Benjamin Lucas (groupe Ecologiste et social), la députée européenne Majdouline Sbaï (Ecologiste) mais aussi le maire de Dunkerque, Patrice Vergriete. Autant de signes que l’affaire prend une tournure symbolique et une dimension nationale.
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