Les aéroports de Roissy et Orly ont 4 000 postes d’agents de sûreté, de techniciens ou d’ingénieurs à pourvoir… et du mal à recruter

Les aéroports de Roissy et Orly ont 4 000 postes d’agents de sûreté, de techniciens ou d’ingénieurs à pourvoir… et du mal à recruter

A Roissy-Charles-de-Gaulle et à Orly, selon le Groupe ADP, gestionnaire des deux aéroports, 4 000 postes seraient à pourvoir. Mais ADP, tout comme la myriade de sous-traitants à l’œuvre, rencontreraient d’« énormes » difficultés à recruter, a indiqué, jeudi 28 avril, Augustin de Romanet, PDG du gestionnaire d’aéroports. Après s’être séparé de 1 150 salariés dans le cadre d’un accord de rupture conventionnelle collective (RCC) en 2021, Groupe ADP souhaite embaucher 600 personnes, pour accompagner le retour de l’activité. Notamment en prévision de l’afflux de passagers à l’occasion des vacances d’été.

Sont concernés en priorité des agents de sûreté, des techniciens de maintenance, mais aussi des ingénieurs. Il y a urgence. L’activité semble repartir plus vite et plus fortement que prévu. Au premier trimestre, le trafic d’ADP a déjà atteint 72 % de son niveau de 2019. Les aéroports de Roissy et d’Orly pourraient retrouver leur activité normale avec un an d’avance fin 2023-début 2024.

« Un petit peu d’intérim »

« Notre activité repart mais nous sommes parfaitement dans les temps pour nos embauches car nous avons déjà recruté 200 salariés soit un tiers des 600 personnes que nous recherchons », signale Laurent Gasse, directeur des ressources humaines de Groupe ADP. « Pour recruter, nous sommes confrontés aux mêmes difficultés que les autres entreprises. Ce n’est pas une question de salaire d’embauche mais plutôt comment trouver des personnels », ajoute-t-il. Pas d’accord, rétorque Daniel Bertone, secrétaire général de la CGT d’ADP. Selon lui, ADP « a du mal à recruter car ses propositions salariales sont en deçà de celles de la concurrence. Ils sont même obligés de donner de l’ancienneté fictive aux nouveaux embauchés ».

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Parmi les sous-traitants, la vigueur de la reprise n’a pas encore de conséquences positives sur l’emploi. « Il n’y a pas d’embauches du tout. Seulement un petit peu d’intérim », se désole Imad Dachroune, délégué syndical SUD-Aérien chez 3S Alyzia, l’un des gros sous-traitants de Roissy et d’Orly. Selon lui, les entreprises auront « tiré un double bénéfice de la crise : après avoir licencié des salariés avec vingt-cinq à trente ans d’ancienneté, elles vont réembaucher des personnels payés au smic ».

Inflation oblige, les revendications salariales risquent de faire monter la tension. « L’été pourrait être tendu », menace M. Bertone, qui a écrit, lundi 2 mai au PDG de groupe ADP pour réclamer « l’ouverture de nouvelles négociations sur les salaires et l’arrêt du plan d’économies qui doit s’achever fin 2023 ». La CGT de Roissy milite même pour une convergence des luttes. L’union locale du syndicat a appelé tous les salariés de la plate-forme de Roissy à manifester jeudi 9 juin. Juste avant les grands départs en vacances.

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LJD

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