Archive dans avril 2023

L’abandon de poste ne donne plus droit au chômage

Un salarié qui abandonne son poste de travail et ne l’a pas repris deux semaines après une mise en demeure sera désormais, sauf s’il s’agit d’un cas particulier, présumé démissionnaire, ce qui le privera de l’assurance-chômage, selon un décret paru mardi 18 avril au Journal officiel.

Cette disposition avait été adoptée à la fin de 2022 dans le cadre de la réforme de l’assurance-chômage. Jusqu’à présent, les salariés qui ne venaient plus travailler sans justification finissaient en général par être licenciés pour faute par leur employeur. Ils pouvaient alors percevoir des indemnités de chômage.

La présomption de démission ne s’applique pas dans les cas où le salarié fait valoir des raisons médicales, l’exercice du droit de retrait ou du droit de grève, le refus d’exécuter une instruction contraire à une réglementation ou une modification de son contrat de travail à l’initiative de l’employeur.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Abandons de poste : un phénomène réel à l’impact relatif

Selon une étude publiée en février par la Dares, le service statistique du ministère du travail, les abandons de poste étaient au premier semestre de 2022 le premier motif (71 %) de licenciement pour faute grave ou lourde devant les autres causes disciplinaires (27 %). « Cela représente 123 000 salariés, dont 116 000 en CDI », précise la Dares.

Dans les trois mois suivant l’abandon de leur CDI, 55 % des personnes s’inscrivent à Pôle emploi et 43 % ouvrent un nouveau droit à l’assurance-chômage.

Ces abandons de postes ne représentent cependant que 5 % des fins de CDI, loin derrière les démissions (43 %), les ruptures conventionnelles (12 %), les fins de périodes d’essai (12 %) et les licenciements (11 %).

Le Monde avec AFP

« La revue “Santé & Travail” occupe une place unique en France »

Depuis plus de trente ans, le magazine Santé & Travail s’est imposé comme une référence auprès des acteurs de la prévention des risques du travail – professionnels ou représentants du personnel des ex-CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) ou des CSE (comités sociaux et économiques) maintenant –, mais aussi auprès des syndicalistes, des élus politiques, des universitaires, des étudiants, ou encore des journalistes… Outil indispensable pour tous ceux qui œuvrent quotidiennement à l’amélioration des conditions de travail, Santé & Travail occupe une place unique en France.

Son éditeur historique, la Mutualité française, associée à plusieurs mutuelles importantes, a accompli un effort inédit en créant ce support d’information et en le diffusant, souvent gratuitement. Mais aujourd’hui, la Mutualité traverse des difficultés économiques qui compromettent l’avenir du magazine ou pourraient, à tout le moins, porter atteinte à son contenu ainsi qu’aux fondamentaux qui ont présidé à sa notoriété.

C’est pourquoi nous lançons un comité de soutien afin de mobiliser toutes celles et tous ceux qui s’appuient sur cette revue dans leur activité professionnelle ou militante. Et ainsi préserver l’identité de Santé & Travail.

Indépendance rédactionnelle

Santé & Travail est avant tout un organe d’information, de veille et d’analyse qui éclaire le débat social face aux enjeux du travail, comme le démontre encore le débat actuel sur la réforme des retraites. Pénibilité, intensification du travail, usure professionnelle qui compromet le maintien dans l’emploi, souffrance psychique, expositions à des cocktails de produits cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR)… Les défis à surmonter pour une meilleure prévention sont immenses, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. D’autant que la France n’est pas au niveau sur la prise en charge de ces questions, comme viennent de le constater un récent rapport de la Cour des comptes ainsi qu’une enquête européenne de la Fondation de Dublin.

Ce n’est donc pas le moment de se priver d’un journal dont l’indépendance rédactionnelle, la liberté de ton et la rigueur scientifique ont assuré la réputation. Santé & Travail dispose d’une organisation qui a fait ses preuves, avec des journalistes professionnels experts de ces sujets et un comité de rédaction composé de spécialistes reconnus dans les différentes disciplines qui participent à la prévention, ainsi que d’un réseau de scientifiques toujours au fait des dernières études nationales et internationales.

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Malgré l’annonce par Macron d’un « pacte de la vie au travail », les syndicats toujours opposés à la réforme des retraites

Laurent Berger et Sophie Binet, après avoir été reçus à Matignon par Elisabeth Borne, à Paris, le 5 avril 2023.

Emmanuel Macron mise sur le dialogue social pour relancer son second quinquennat. Lors de l’allocution qu’il a prononcée lundi 17 avril, le président de la République a invité les organisations d’employeurs et de salariés à conclure un « pacte de la vie au travail ». Il s’agit de l’un des « chantiers » qui va s’ouvrir durant les « cent jours » à venir, le chef de l’Etat voulant placer cette période sous le signe de l’« apaisement », de l’« unité » et des « actions » à réaliser « au service de la France ». Une sémantique qui cherche à privilégier l’esprit de concorde, alors que le conflit social lié à la réforme des retraites se poursuit, les syndicats ayant la ferme intention de continuer à s’opposer à l’entrée en vigueur du texte.

Durant son intervention, le chef de l’Etat a esquissé, à très grands traits, le contenu de sa proposition aux partenaires sociaux. Il souhaite que soit engagée une « série de négociations » pour qu’elles aboutissent à des « accords très concrets, au niveau national mais aussi au plus près du terrain », c’est-à-dire à l’échelon des branches professionnelles et des entreprises. M. Macron a dressé la liste des « sujets essentiels » à aborder : « améliorer les revenus des salariés », « faire progresser les carrières », « mieux partager la richesse », « améliorer les conditions de travail », « trouver des solutions à l’usure professionnelle », « accroître l’emploi des seniors et aider aux reconversions ».

Soucieux de promouvoir une méthode fondée sur l’échange et la recherche du compromis, le président de la République a rappelé qu’il avait invité les syndicats et le patronat à une rencontre, mardi, à l’Elysée. Le Medef, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et l’Union des entreprises de proximité (U2P) ont répondu présents. En revanche, les organisations de salariés ne sont pas venues au rendez-vous : dans une déclaration commune diffusée le 14 avril, elles avaient indiqué qu’elles refuseraient les « réunions avec l’exécutif » au moins jusqu’au 1er-Mai, cette journée devant être un nouveau temps fort de la mobilisation contre la retraite à 64 ans. M. Macron a implicitement pris acte de ce choix, lundi soir, tout en insistant sur le fait que sa « porte » restera « toujours ouverte ».

« Délai minimum de décence »

Après avoir vanté les « résultats indiscutables » de sa politique économique, avec 1,7 million d’emplois créés depuis 2017, le locataire de l’Elysée a exprimé sa volonté de poursuivre dans cette voie. Son but, a-t-il redit, est de parvenir au plein-emploi en 2027, c’est-à-dire à un taux de chômage qui serait ramené à environ 5 % de la population active (contre un peu plus de 7 % à l’heure actuelle).

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Climat : la transition va-t-elle créer ou détruire des emplois ?

Pour atteindre la neutralité carbone, il faut diminuer considérablement notre consommation de pétrole, de gaz et de charbon. Mais cette transformation risque d’avoir un coût social important. A l’inverse, les nouveaux secteurs qui se développent dans une économie sans carbone espèrent créer des centaines de milliers d’emplois.

La transition climatique peut-elle se faire sans détruire des centaines de milliers d’emplois ? Dans quel secteur est-il possible d’en créer de nouveaux ? Comment faire pour mettre en place la formation et les outils nécessaires pour réussir à transformer complètement le marché du travail ?

La sociologue Dominique Méda, invitée de la saison 3 du podcast « Chaleur humaine ».

Dominique Méda est sociologue, elle a écrit de nombreux livres sur le travail et ses évolutions, et elle préside l’Institut Veblen. Elle est également chroniqueuse au Monde et sur France Culture.

Elle mentionne dans l’épisode le rapport de Laurence Parisot sur l’emploi, le plan de transformation du Shift Project, le travail sur le secteur automobile de la Fondation Nicolas Hulot et de la CFDT et enfin celui du chercheur Philippe Quirion.

Un épisode produit par Adèle Ponticelli avec l’aide d’Esther Michon, réalisé par Solène Moulin. Musique originale : Amandine Robillard.

« Chaleur humaine » est un podcast hebdomadaire de réflexion et de débat sur les manières de relever le défi climatique. Ecoutez gratuitement chaque mardi un nouvel épisode, sur Lemonde.fr, Apple Podcast, Acast ou SpotifyRetrouvez ici tous les épisodes.

Vous pouvez m’écrire pour me faire part de vos avis, idées, et de vos critiques à l’adresse chaleurhumaine@lemonde.fr. Je réponds chaque semaine dans la newsletter « Chaleur humaine » à une question sur le défi climatique.

« On se dit que ça payera forcément plus tard » : les jeunes contraints à travailler gratuitement

Angèle, 22 ans, qui a obtenu son BTS tourisme en 2021, a dû se résoudre à effectuer en 2022 un service civique dans le secteur de la petite enfance, près de Limoges, faute d’avoir trouvé un emploi après ses études. « J’avais besoin d’argent pour ne pas dépendre de mes parents, et d’expériences pour enrichir mon CV. Aussi enrichissant que cela ait été, 580 euros d’indemnité, c’est quand même ridicule pour trente heures de travail, intense, par semaine ! », raconte la jeune femme.

De son côté, Julia, Parisienne de 24 ans, a suivi, durant près de deux ans, un stage pendant et après ses études de sciences politiques pour « faire briller [son] CV », avec « l’impression, parfois, de travailler comme un employé lambda dans des structures qui ne pourraient pas tourner sans stagiaires ». Quant à Caroline, graphiste de 26 ans à Amiens, elle se désole devant cette nouvelle offre d’emploi, où on lui demande encore, en guise d’exercice de recrutement, « une création qui [lui] prendrait des heures, et dont [elle est] certaine qu’elle sera réutilisée par cette entreprise ensuite ».

Outre le fait qu’elles utilisent toutes trois spontanément le terme de « Graal » pour parler, en souriant à peine, du CDI qu’elles rêvent de décrocher, Angèle, Julia et Caroline ont comme point commun d’avoir eu l’impression de travailler gratuitement, ou presque, dans l’attente d’un « vrai statut de travailleur, avec un vrai contrat et un vrai salaire », comme dit Angèle.

Concurrence

Service civique, stages, bénévolat en tout genre, projets non rémunérés effectués dans le cadre d’une candidature, service national universel, expérience de volontariat international au sein du Corps européen de solidarité, activités obligatoires dans le cadre du contrat d’engagement jeune… « Ces expériences professionnelles, qui apparaissent dans le parcours des jeunes depuis vingt ans, sont bien des formes de travail, mais pas d’emploi. Comme on parle de “travail bénévole” ou de “travail domestique” », commente la sociologue Florence Ihaddadène. Elle réalise des études, depuis plusieurs années, sur le service civique, et publiera prochainement un ouvrage sur la notion de « promesse » dans les politiques de jeunesse.

Selon Mme Ihaddadène, les activités décrites par les trois jeunes femmes répondent plus précisément « à une même logique de “travail de l’espoir” », particulièrement de mise dans la période qui sépare les études du premier emploi pérenne. La sociologue reprend ici le concept de hope labour développé par les chercheurs américains Kathleen Kuehn et Thomas F. Corrigan, désignant, selon leurs travaux sur le sujet, « un travail non ou sous-rémunéré effectué dans le présent, souvent pour l’expérience ou l’exposition, dans l’espoir que de futures opportunités d’emploi puissent suivre ». Une notion popularisée en 2018 par la sociologue Maud Simonet, dans son livre Travail gratuit : la nouvelle exploitation ? (Textuel).

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Employeurs, candidats : quelles sont vos astuces pour recruter ou être recrutés, et répondre aux pénuries de main-d’œuvre ? Racontez-nous

La Société éditrice du Monde souhaite présenter dans ses publications une sélection de témoignages, sous forme d’écrits, de photographies et de vidéos (ci-après désignés ensemble ou séparément « Contribution(s) ») qui lui sont soumis librement par les internautes.

Contenu de la Contribution

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Dominique Méda : « La codétermination apparaît comme la solution la plus raisonnable pour sortir de la crise du travail »

Les débats suscités par la réforme des retraites ont eu l’immense mérite de faire prendre conscience de l’ampleur de la crise du travail à une large partie de l’opinion publique et des responsables politiques. Certains députés Renaissance le reconnaissent à voix basse : il aurait fallu commencer par traiter cette question avant d’ouvrir le chantier des retraites. Le gouvernement explique lui aussi mettre désormais le travail en tête de ses priorités. Mais en apportant quels remèdes à la crise ? Tentons donc d’esquisser le programme de transformation que les données d’enquête nous suggèrent.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le gouvernement prépare une loi sur le travail pour tenter de tourner la page des retraites

Depuis 1978, une enquête remarquable est consacrée en France à l’analyse approfondie des conditions de travail. Portée par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), elle s’intéresse aujourd’hui à un échantillon représentatif de 25 000 actifs occupés. Les ministres du travail ont ainsi à leur disposition un formidable outil pour suivre le rapport au travail de nos concitoyens.

La vague 2005 de l’enquête avait permis de mettre en évidence une pause dans l’intensification du travail ; celle de 2013 avait montré l’immense malaise des agents de la fonction publique d’Etat et aurait dû jouer le rôle d’alerte sur les conditions de travail à l’hôpital – plus de 36 % des agents de la fonction publique hospitalière disaient en effet « ne pas ressentir la fierté du travail bien fait ».

« Affaiblissement du dialogue social »

Mais les résultats de la vague 2019 de l’enquête étaient encore plus édifiants : 37 % des actifs occupés déclaraient ne pas se sentir capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite ! Toutes les catégories sociales étaient concernées, puisque 32 % des cadres et 39 % des ouvriers et employés étaient dans ce cas. Les moins de 30 ans et les femmes, en particulier les femmes avec enfants, étaient les plus concernés.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Nous assistons peut-être à l’émergence d’un droit à l’épanouissement au travail »

Mais ne s’agirait-il pas là d’un simple ressenti, d’une opinion entachée de subjectivité qui confirmerait le caractère râleur et jamais satisfait des Français ? Le fait que la France remporte la triste palme en Europe en matière d’accidents du travail – mortels comme non mortels – confirme, au contraire, que la crise est bien là, et qu’elle est grave. Dès lors, quels remèdes proposer ? Il importe de nous appuyer sur les travaux scientifiques et les rapports d’évaluation pour nous aider à les concevoir.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Réforme des retraites : « Il y a besoin de recréer du commun autour de la notion, centrale, du travail »

Parmi les mesures figurant dans les ordonnances réformant le droit du travail ratifiées en mars 2018 par le Parlement figuraient notamment, d’une part, la suppression du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et la fusion des institutions représentatives du personnel, d’autre part, la suppression de quatre critères de pénibilité.

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Sans-abri : les Bureaux du cœur, des refuges en entreprises

Il est dix-neuf heures, et les derniers salariés d’Amix PTV, une société d’informatique, ont tous quitté leurs bureaux situés dans la zone d’activité de Fleury-sur-Orne (Calvados), pour regagner leur foyer. Quelques minutes après leur départ, la porte d’entrée se rouvre discrètement, les lumières se rallument : « Zaza », comme tout le monde l’appelle ici, est venu regagner ce qui est devenu son logement à mi-temps.

Un canapé, une armoire fermée, des sanitaires : il n’a pas fallu grand-chose pour éviter à cet ancien sans domicile fixe de passer dehors les froides nuits d’hiver. Sans-abri depuis une dizaine d’années en France, ce Géorgien d’une cinquantaine d’années bénéfice d’un hébergement durable depuis le mois d’août 2022 dans cette société d’informatique. En soirée et le week-end, Zaza trouve refuge dans les locaux, mis à sa disposition en dehors des heures de travail.

Derrière cette initiative, une association : les Bureaux du cœur. En 2020, cette organisation a vu le jour sur la base d’une idée toute simple : inciter les entreprises à ouvrir leurs locaux pour héberger un sans-abri. L’idée a germé dans la conscience de son fondateur, Pierre-Yves Loaëc, dirigeant de l’agence de communication Nobilito et président du Centre des jeunes dirigeants de Nantes, en voyant une femme qui dormait dans un parking près de son bureau : « Nous disposions d’une cuisine, d’une douche, de toilettes, bref il ne manquait pas grand-chose pour que je puisse proposer à cette femme de l’accueillir avec dignité. »

Quatre-vingt-cinq partenaires

De fil en aiguille, ce sont 150 personnes qui ont été hébergées depuis les débuts de l’association au sein du réseau d’entreprises partenaires, actuellement au nombre de 85. Aurélie Arsène, la responsable de l’agence Amix PTV, avait très vite tiré un bilan positif de cette expérience : « Zaza est top, très discret. Certains salariés avaient peur pour leurs affaires, mais ces craintes se sont vite envolées. Il ne veut surtout pas rester sans rien faire. Il participe à des ateliers associatifs et fabrique des meubles avec des palettes. »

Lire aussi : Sans-abri : face aux températures glaciales, les associations dénoncent un manque de solutions d’hébergement

Les Bureaux du cœur travaillent main dans la main avec d’autres associations pour identifier les potentiels bénéficiaires. Entre autres critères, la personne hébergée ne doit pas avoir de problème d’alcoolisme ou de santé mentale. Au-delà de l’hébergement, Pierre-Yves Loaëc souligne la mobilisation spontanée des collaborateurs pour « aider la personne à refaire son CV » ou lui donner un coup de main sur le plan administratif. L’idée étant aussi de rapprocher le bénéficiaire du monde de l’entreprise et de lui faire bénéficier de son réseau de contacts.

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