Patrick Drahi a les coudées franches pour réduire sa dette et vendre SFR

Patrick Drahi a les coudées franches pour réduire sa dette et vendre SFR

Patrick Drahi, lors de son audition devant une commission parlementaire sur la concentration des médias, au Sénat, le 2 février 2022.

Ils avaient beau s’y attendre, c’est une déconvenue majeure pour les représentants du personnel d’Altice France, la maison mère de SFR. La CFDT, l’UNSA et le comité social et économique (CSE) réclamaient la suspension du plan de sauvegarde accélérée du groupe, depuis sa validation, le 4 août, par le tribunal des activités économiques de Paris. Leur objectif : empêcher Altice France de mettre en œuvre l’accord de réduction de sa dette signé avec les créanciers en février. Pour les syndicats, cette opération fait figure d’épouvantail. Elle ne poursuit, à leurs yeux, qu’un objectif : préparer une vente à la découpe de SFR, avec de lourdes conséquences sociales pour ses près de 8 000 employés.

Mais la cour d’appel de Paris a douché leurs espoirs. Jeudi 11 septembre, elle a rejeté le recours en référé des syndicats et du CSE, considérant, à l’instar du parquet, qu’aucun élément « sérieux » ne justifiait une telle suspension. Résultat : rien n’empêche plus Patrick Drahi, le propriétaire d’Altice France, de boucler sa restructuration financière. Celle-ci « sera donc effective le 1er octobre », se félicite Arthur Dreyfuss, le PDG du groupe. Sa dette passera, ce jour-là, de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros. En contrepartie, ses créanciers – dont les fonds américains BlackRock, Pimco et Fidelity – prendront 45 % du capital, M. Drahi conservant une participation majoritaire de 55 %.

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LJD

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