En grève, les intervenants culturels de Paris Musées réclament une hausse des salaires

Leur mobilisation ne faiblit pas. Les guides-conférenciers de Paris Musées – qui regroupe 14 musées de la Ville de Paris (Musée d’art moderne, Musées Bourdelle et Carnavalet, le Petit Palais, Musée de la vie romantique, Musée Zadkine…) – sont en grève depuis mardi 4 novembre et jusqu’à vendredi 7 novembre. Après deux mouvements, le 24 juin puis du 18 au 21 septembre, les intervenants culturels de la Ville de Paris (IVCP) – à 77 % des femmes – refusent leur salaire « indécent ».
Ces 29 conférenciers, plasticiens ou conteurs assurent les visites guidées et les ateliers dans ces musées, tout en contribuant à éclairer les différents publics. La plupart sont hautement qualifiés (bac + 5 et jusqu’à bac + 11) mais payés « 13 euros de l’heure », une rémunération « quasiment inchangée depuis 2008 », selon l’association Intervenants culturels de la Ville de Paris (ICVP), essentiellement soutenue par la CGT.
Si l’on comptait 45 contrats en 2008, ils ne représentent plus que 18 équivalents temps plein, selon Paris Musées. « Avec 1 300 euros par mois en temps partiel à 70 %, je dois travailler à côté comme enseignante vacataire dans trois universités et une école d’ingénieurs », explique Sophie (le prénom a été changé), la plus diplômée, qui travaille depuis vingt-quatre ans au Musée d’art moderne. Diplômée de l’Ecole du Louvre, cumulant un DEA d’histoire et une thèse en art contemporain, elle a conscience de faire partie de ces « intellectuels précaires ».
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