Bien que sous pression, les DRH n’appréhendent pas trop la reprise

Bien que sous pression, les DRH n’appréhendent pas trop la reprise

Des ouvriers sur un chantier, à Saint-Denis, le 5 mai.
Des ouvriers sur un chantier, à Saint-Denis, le 5 mai. BERTRAND GUAY / AFP

« A Briord (Ain), une semaine avant la reprise, on a fait rentrer toutes les directions pour définir le périmètre de production qu’on voulait reprendre », explique Olivier Roset, le directeur général du groupe Roset (830 salariés). Pour organiser la distanciation avant le retour des salariés dans les sites de production, le fabricant de meubles a supprimé les salles de réunion, condamné un lavabo sur deux et fermé la cantine. « Pour faire simple, on a autorisé le déjeuner au poste de travail », précise M. Roset.

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Tout ce qui est multiusage a été condamné : distributeurs, machines à café, micro-ondes, etc. Enfin, l’arrivée des salariés a été décalée pour que les groupes ne viennent pas ensemble. Des kits sanitaires (gel, masques) ont été envoyés aux 180 magasins, qui ne rouvriront que de 13 heures à 19 heures, à partir de mardi.

En amont

Dès la date du 11 mai annoncée, les DRH ont commencé à préparer des plans sans attendre les détails donnés par le premier ministre, jeudi 7 mai, qu’il s’agisse du caractère « progressif » du déconfinement ou du port du masque recommandé ou obligatoire, selon le contexte. « Le schéma récurrent est à quatre temps : traitement des conditions sanitaires, organisation des équipes par alternance pour éviter qu’elles ne se croisent, impact économique de la réorganisation de la production, dialogue social sur les congés et les conditions de travail », expose Benoît Serre, le vice-président de l’Association nationale des DRH.

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Bien que sous pression, cette anticipation leur permet de ne pas trop appréhender la reprise. Dans la dernière enquête flash de l’ANDRH réalisée auprès de leurs 5 000 entreprises adhérentes et publiée le 30 avril, seuls 22 % des 531 DRH qui ont répondu redoutent une rentrée difficile.

Nettoyage des sites, distribution de masques et de gel ont été organisés en amont. Quatre-vingt-cinq pour cent des DRH interrogés avaient anticipé les commandes de matériel. Les mesures plus intrusives (prise de température, traçage) n’ont pas été retenues par la majorité : 51 % ne sont pas favorables à la prise de température des salariés à leur arrivée. D’aucuns, en revanche, comme Rémy Cointreau, demandent aux collaborateurs de déclarer leur aptitude à la reprise avant de venir travailler.

Le télétravail, nouvelle norme

Suivant l’exemple des entreprises du BTP, certaines organisations ont nommé des référents Covid pour veiller au respect des règles de distanciation et autres normes de sécurité sanitaire. C’est le cas de TéléDiffusion de France (TDF, 1 500 salariés), où le référent Covid s’assurera de la distribution des masques à l’arrivée des salariés.

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