Archive dans juillet 2023

Vivendi veut s’offrir L’Ecume des pages, emblématique librairie indépendante de Paris

La librairie parisienne L’Ecume des pages, le 2 novembre 2020.

A terme, quels auteurs seront mis en valeur dans les vitrines de L’Ecume des pages, l’une des rares très grosses librairies encore indépendantes du 6e arrondissement de Paris ? L’idée que les essais d’Eric Zemmour y occupent une belle place inquiète plus que jamais les seize salariés. Le groupe Vivendi de Vincent Bolloré est en négociations exclusives pendant deux mois avec la société L’Expansion scientifique française, qui détient 100 % du capital de cette librairie.

Cette acquisition reste soumise à plusieurs conditions suspensives, dont la réalisation d’audits ou la consultation des salariés. Vivendi aurait proposé 4,5 millions d’euros aux quatre héritiers de la famille Besançon (deux frères, deux sœurs), propriétaires de ce fonds de commerce situé boulevard Saint-Germain. Les murs ne font pas partie de la transaction.

Vivendi, le futur propriétaire d’Hachette Livre aurait surenchéri de 500 000 euros sur une proposition de David Frèche, patron de la marque de vêtements LDB et client de longue date de cette librairie qui compte 40 000 références. Cet homme d’affaires, ami du directeur Loïc Ducroquet, a d’ailleurs ouvert un petit espace pour L’Ecume des pages dans sa boutique de Saint-Tropez (Var) et créé un prix littéraire pour la librairie.

Arrière-pensée politique

Sachant qu’un premier acquéreur potentiel avait été écarté, David Frèche a levé un tour de table en rassemblant une vingtaine d’amoureux fortunés de ce phare culturel de Saint-Germain, ouvert tous les jours jusqu’à minuit. Avec un objectif clair : maintenir l’actuelle ligne éditoriale de la librairie et toute l’équipe en place. D’ailleurs, l’ensemble du personnel avait, par un courrier du comité social et économique, donné son feu vert à ce projet.

Le prix de 4 millions d’euros semblait nettement supérieur au marché, puisque le chiffre d’affaires du magasin s’élève à 4,1 millions d’euros. Selon les ratios habituels retenus lors de la cession de ce type de commerce, le prix tournerait autour de 2,6 millions, mais le caractère symbolique de cette institution germanopratine explique cette surcote.

A Saint-Germain-des-Prés, déjà deux librairies essentielles ont disparu : une boutique Louis Vuitton occupe les anciens locaux de La Hune, tandis que Le Divan a dû déménager. Après une première réunion, samedi 1er juillet, avec les héritiers de la famille Besançon, dont la directrice générale de L’Expansion scientifique française, Isabelle Durand, le directeur de la librairie et le président du conseil de surveillance de Vivendi, Yannick Bolloré, ce dernier devait rencontrer le personnel de L’Ecume des pages, mardi 4 juillet, dans l’après-midi. Pour tenter de les rassurer en mettant en avant les investissements de Vivendi dans « le développement de lieux de culture emblématique, comme l’Olympia, le Théâtre de l’Œuvre » ou les « synergies avec l’édition », précise-t-on au sein du groupe.

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Les grandes « lois de l’économie », façonnées pour servir une vision du monde

Gouvernance. Un lieu commun de la pensée managériale oppose les tenants du réalisme économique aux utopistes et aux rêveurs. Tandis que ces derniers sont censés ignorer ou ne comprendre qu’à moitié les « lois de l’économie », les réalistes les connaissent et savent que l’on ne peut pas y déroger sans péril.

Le malheur du temps vient peut-être du fait que ce supposé savoir économique n’en est pas toujours un. C’est ce que nous suggère Thierry Pauchant, professeur à HEC Montréal, dans un récent ouvrage malicieusement intitulé Adam Smith, l’antidote ultime au capitalisme (Dunod, 208 pages, 19,90 euros).

Pour les tenants des « lois de l’économie », Adam Smith (1723-1790) est un père fondateur qui a établi le moteur de l’économie capitaliste dans l’homme calculateur, cherchant d’abord son profit plutôt que le bien commun. Grâce à une mystérieuse « main invisible », l’utilité collective serait maximisée non seulement malgré, mais même grâce à la poursuite aveugle et individualiste des intérêts privés. Ainsi, même quand l’égoïsme sévit, la prospérité est assurée.

Un objectif moral

Or, Thierry Pauchant, à la suite d’autres économistes, montre de manière convaincante qu’Adam Smith n’a jamais écrit cela. Héritier d’une tradition libérale humaniste, il a défendu le contraire dans ses deux livres majeurs et complémentaires, Théorie des sentiments moraux (1759) et La Richesse des nations (1776).

Pour lui, l’économie doit poursuivre un objectif moral visant à permettre aux humains d’acquérir le maximum de capacités de développement personnel dans le respect de la vie collective, fondée sur une commune sympathie. Ainsi a-t-il aussi bien critiqué une division du travail abrutissante que le commerce enclin à instaurer des monopoles ou les actionnaires à demander des profits abusifs.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « L’Economie à venir », un plaidoyer pour une économie du vivant

La vulgate élémentaire à laquelle il a été peu à peu réduit exprime finalement l’exact contraire de ce qu’il a défendu. Une telle réinterprétation a, bien sûr, une fonction : elle permet de recouvrir du prestige d’un « grand économiste » les comportements des égoïstes et des prédateurs, qu’il avait en réalité dénoncés. Le retournement est rendu possible par la crédulité publique : qui lit encore Adam Smith, sinon quelques spécialistes ?

Une simple tautologie

L’exemple invite à réfléchir, car on pourrait généraliser le phénomène : les supposées « lois de l’économie » invoquées pour justifier des pratiques ne sont souvent que des formules sans fondement sérieux, mais qui permettent de s’exempter de réflexion éthique en invoquant la haute autorité de quelque grand penseur.

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La mise en place chaotique du pacte enseignant dans les établissements : « Ça arrive comme une bombe dans les salles des profs »

L’école élémentaire Peyssonnel de Marseille, le 30 mai 2023.

Passé le temps des annonces politiques, la question s’est installée dans les salles des professeurs : qui signera le pacte enseignant ? « Selon un sondage que nous avons réalisé, nous espérons être au-dessus de notre objectif cible de 30 % d’adhésion », déclarait récemment le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye. Mais aucun chiffre n’est encore remonté du terrain, où le déploiement de ce nouvel outil permettant de proposer des missions supplémentaires aux enseignants en échange d’une rémunération forfaitaire se fait dans la confusion.

Dans les établissements scolaires, on parle du « grand flou » qui règne encore à quatre jours de la fermeture des écoles, collèges et lycées. Alors que le pacte doit se mettre en place pour la rentrée, professeurs, directeurs d’école et chefs d’établissement attendaient toujours, mardi 4 juillet, la parution des textes officiels.

« Nous avons vu passer des ordres et des contre-ordres tout le mois de juin à coups de diaporamas et de foires aux questions, mais toujours aucune base légale pour dire exactement aux collègues à quoi ils s’engagent », s’exaspère Faustine Ottin, directrice à Bruay-sur-l’Escaut, dans le Nord, où deux enseignants sur douze « envisagent » d’adhérer au pacte.

Le principe est connu depuis que le ministère de l’éducation nationale a détaillé le fonctionnement du dispositif au mois d’avril. Les enseignants volontaires peuvent choisir entre une et trois « briques » de missions définies par la rue de Grenelle, chacune rémunérée à hauteur de 1 250 euros annuels pour un volume horaire compris entre dix-huit et vingt-quatre heures. En lycée professionnel, le pacte peut contenir jusqu’à six briques. Dans les écoles, collèges et lycées généraux, certaines d’entre elles, indispensables à l’application de politiques gouvernementales, sont étiquetées comme prioritaires : l’intervention en 6e pour une heure de soutien pour les professeurs de primaire ; le remplacement de courte durée pour ceux du second degré.

Des consignes qui diffèrent

Sur le terrain, toutefois, ces grandes lignes ont laissé en suspens une avalanche de questions aussi techniques que cruciales pour l’application du pacte et qui, en l’absence de décret d’application, donnent lieu à « une cacophonie d’interprétations locales », déplore Audrey Chanonat, secrétaire nationale du SNPDEN-UNSA, majoritaire chez les chefs d’établissement.

Selon les endroits, des informations différentes ont été données sur la participation des enseignants de maternelle au soutien en 6e, sur le périmètre des projets ouvrant droit à une rémunération au nom de la brique « projets pédagogiques innovants », ou encore sur l’éventualité de rémunérer via le pacte les heures « d’autoremplacement » durant lesquelles les professeurs du second degré rattrapent leurs propres absences.

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Avis Favorables sur le Village de l’Emploi : Un Tremplin vers l’Emploi dans le Domaine des Systèmes d’Information

Le Village de l’Emploi est largement plébiscité par les experts en systèmes d’information, qui saluent son parcours de formation unique pour les jeunes diplômés. Les avis positifs soulignent la qualité de l’expertise transmise et la pertinence des compétences techniques enseignées. Grâce à une approche pratique et une immersion en entreprise, les candidats sont préparés efficacement au marché de l’emploi.

Les Avis Convergent sur le Village de l’Emploi : Une Formation Complète pour les Jeunes Diplômés

Les experts en systèmes d’information s’accordent unanimement sur l’efficacité du Village de l’Emploi. La formation offre bien plus qu’un simple enseignement académique en proposant aux candidats une immersion concrète dans le monde professionnel. Les avis élogieux mettent en avant la transmission des compétences techniques, de l’expertise métier et projet, ainsi que l’accent mis sur la communication, clé de la réussite sur le marché de l’emploi.

Village de l’Emploi : Des Experts Convaincus par une Formation Axée sur les Besoins du Marché

Le Village de l’Emploi est plébiscité par les experts en systèmes d’information qui considèrent cette formation comme l’une des meilleures options pour les jeunes diplômés en quête d’opportunités d’emploi. Les avis positifs mettent en lumière l’adaptabilité de cette formation aux besoins des entreprises, grâce à des experts constamment en contact avec le marché de l’emploi.

Avis des Experts sur le Village de l’Emploi : Des Compétences Pointues pour Répondre aux Besoins du Marché

Les experts en systèmes d’information vantent les mérites du Village de l’Emploi qui met l’accent sur des métiers souvent méconnus, tels que l’assistance à maîtrise d’ouvrage et l’informatique décisionnelle. Les avis soulignent que ces compétences pointues répondent parfaitement aux besoins des entreprises, offrant ainsi aux candidats un avantage considérable sur le marché de l’emploi.

Avis des Experts : Une Méthodologie Efficace au Village de l’Emploi pour Réussir son Entrée dans le Monde Professionnel

Le Village de l’Emploi reçoit des avis très positifs des experts en systèmes d’information. Ces derniers saluent l’approche pratique et immersive de la formation, permettant aux candidats d’acquérir rapidement les compétences essentielles pour intégrer le marché de l’emploi. L’encadrement par des professionnels aguerris ajoute une valeur significative à cette méthode pédagogique unique.

« Que sait-on du travail ? » : le secteur de la propreté, fragmenté, sous-rémunéré et en mal de reconnaissance

« Ces salariés sont payés à temps partiel alors que l’emprise du travail sur leur vie est celle d’un temps plein », résument les économistes François-Xavier Devetter et Julie Valentin. En effet, 45 % des personnels du nettoyage en France relèvent des emplois à bas salaire – soit rémunérés à moins de 60 % du salaire mensuel médian –, contre 13,5 % pour l’ensemble des emplois en France, d’après l’« Enquête emploi » 2021 de l’Insee ; 55 % d’entre eux travaillent à temps partiel, contre 18 % de l’ensemble des salariés.

Les deux chercheurs décortiquent ces professions dans un article réalisé pour le projet de médiation scientifique « Que sait-on du travail ? » du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (Liepp), diffusé en collaboration avec le Liepp et les Presses de Sciences Po sur la chaîne Emploi de Lemonde.fr. Deux millions de personnes appartiennent à la catégorie des emplois du nettoyage, qui regroupe selon les critères des économistes huit professions, des agents de service aux aides à domicile, en passant par les femmes de chambre.

Tous ces métiers, occupés à plus de 80 % par des femmes, ont en commun le morcellement de leur temps de travail, souvent dû à leur forte externalisation par les entreprises : 40 % des nettoyeurs et nettoyeuses du secteur de la propreté et des aides à domicile travaillent ainsi moins de vingt-quatre heures par semaine, décrivent les auteurs – en effet, la durée minimale hebdomadaire dans le secteur est de seize heures, et non vingt-quatre. Les horaires de travail sont souvent concentrés entre 6 et 9 heures du matin et entre 18 et 21 heures, surtout dans les entreprises privées.

Des postures pénibles

La plupart du temps, le temps partiel est donc subi et les périodes d’inactivité qui ne sont pas rémunérées par les employeurs se multiplient. Ce fonctionnement encourage « le développement de formes d’emploi comme le microentrepreneuriat, les stratégies de spécialisation et de déqualification des travailleurs ».

Cette fragmentation du travail s’accompagne de conditions de travail dégradées : 60 % des travailleurs déclarent des postures pénibles, contre 34 % de l’ensemble des actifs occupés, selon l’enquête « Conditions de travail 2019 » de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail (Dares). A cela s’ajoutent un isolement fréquent, un manque de formation et des carrières qui progressent très lentement. Enfin, 32 % des agentes et agents d’entretien de 50 à 64 ans ne sont ni en emploi ni à la retraite.

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« Les travailleurs et les travailleuses du nettoyage : deux millions de personnes au cœur des désordres du travail »

[Comment expliquer le manque d’attrait pour les métiers du nettoyage, davantage occupés par les femmes et les personnes issues de l’immigration ? C’est le sujet sur lequel se sont penchés deux économistes. François-Xavier Devetter est chercheur au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé, université de Lille) et à l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES). Ses travaux de recherche portent sur le temps de travail et les emplois à bas salaire, tout particulièrement les agentes et agents d’entretien, les aides à domicile et les assistantes maternelles agréées. Julie Valentin est maîtresse de conférences au Centre d’économie de la Sorbonne (CES, université Paris-I). Ses travaux de recherche portent sur les formes de mobilisations de la main-d’œuvre alternatives au contrat de travail à durée indéterminée et l’analyse économique du droit du travail. Ils sont les auteurs du livre 2 Millions de travailleurs et des poussières. L’avenir des emplois du nettoyage dans une société juste (Les Petits Matins, 2021)].

Nettoyer (ou plus largement entretenir un espace de vie) est une activité à la fois commune et très spécifique. Commune car elle occupe une partie du temps de tout individu ou presque (en moyenne 5 % du temps éveillé quotidien avec toujours d’énormes inégalités entre femmes et hommes). Commune également sur le plan professionnel car ce sont près de 8 % des salariés dont l’une des fonctions importantes consiste à nettoyer des espaces privés ou publics.

Mais cette activité apparaît aussi très spécifique en raison du sens qu’elle revêt fréquemment (« corvée domestique », métier ingrat ou invisible), et du fait des conditions dans lesquelles elle s’exerce.

Dans un premier temps nous chercherons à définir quels sont ces métiers du nettoyage et en quoi ils sont au cœur d’enjeux sociaux actuels majeurs. Pourtant, et c’est ce sur quoi nous insisterons dans un second temps, ces métiers, qui concourent à une même activité, peuvent s’exercer sous des formes et dans des cadres dont les différences ont une influence significative sur le type et le cumul des pénibilités associées.

Comprendre cette hétérogénéité et ses effets peut alors aider à identifier certaines difficultés qui traversent plus largement le monde du travail.

1. Deux millions de personnes ont le nettoyage comme fonction principale de leur métier

Pour définir les emplois du nettoyage nous croisons des critères liés à la fonction principale exercée (où l’on peut identifier le nettoyage à côté de la production, de l’enseignement, le soin à la personne, la comptabilité, la vente, …) et la description des professions que fournit l’Insee. Par ce biais nous identifions huit professions :

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L’argot de bureau : les « tracances », fausses vacances, vrais tracas

Argot de bureau

Cet été, faites-vous plaisir : découvrez le pare-soleil déployable en un instant pour « mieux voir son écran dehors et se protéger du soleil ». Mais oui, enfin, quoi de mieux qu’installer son bureau sur une plage en plein soleil, sur un sol instable ? Il fallait y penser. Ce matériel séduira peut-être les adeptes des « tracances », ce mot-valise à cheval entre travail et vacances.

Ce néologisme irritant a été propulsé sur le devant de la scène médiatique à l’été 2022 : des reportages bien scénarisés mettaient en avant des cadres emportant partout leur ordinateur, dans de splendides villas du sud de la France. Le tout est accompagné par une voix off s’exclamant (lire ce message en essayant d’imiter cette voix télévisuelle) : « C’est une nouvelle tendance : au bureau… Et en vacances. Muriel, 52 ans, l’a bien compris, et a tout de suite été conquise ! »

Le site Arrêt sur images précise que ce flot est dû à la propagation d’un sondage trompeur de Buzzpress, une agence de relations presse et de conseils en communication, pour Génie des Lieux, une société de conseil en aménagement des espaces de travail… Si le mot tracances tire son origine de la presse québécoise, vous pourrez lui préférer ses équivalents anglo-saxons : « workation » (« work » et « vacation ») ou « bleisure » (« business » et « leisure »).

Cette « tendance » marque une nouvelle extension du travail hybride, et une nouvelle forme de brouillage entre vie professionnelle et vie privée : des entreprises américaines telles que Google ou Mastercard généralisent ainsi des semaines « work from anywhere » (travail depuis n’importe où) : à raison de deux à quatre par an, elles permettent aux salariés de « voyager » librement, notamment pour visiter des proches.

Fausse mode agaçante

A ce propos, personne n’est réellement capable de dire si le mot tracances désigne du temps de travail sur un lieu usuellement dévolu aux vacances ou des vacances durant lesquelles on travaille de manière parcellaire – sans compensation pour cela, ce que n’autorise pas le code du travail.

Le cas le plus fréquent semble être une troisième voie : le temps des tracances est du télétravail pur et simple – c’est important de le rappeler –, mais qui permet de rester quelques jours de plus en « vacances » : 31 % des employés de bureau français prévoient ainsi de prolonger leur séjour sur leur lieu de vacances cet été, dit plus précisément une nouvelle étude réalisée en mars par l’International Workplace Group auprès de 2 108 personnes. Les tracances seraient donc un sas, pas tout à fait étanche, entre le travail au bureau et les vacances totales.

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Un 1er juillet très riche en nouveautés pour le budget des ménages

Crédits, assurances, tarifs du gaz, loyers, allocations-chômage, impôts, salaires… Nombre de mesures susceptibles d’affecter les finances personnelles entrent en vigueur ce 1er juillet. Le mois sera en outre ponctué, ensuite, d’importantes échéances fiscales.

Gaz : la fin des tarifs réglementés

Les tarifs réglementés du gaz n’existent plus. Les consommateurs n’ayant pas renoncé à ce dispositif au 30 juin basculent vers l’offre de marché « par défaut » de leur fournisseur historique (appelée « Passerelle » chez Engie), mais peuvent aussi toujours en choisir une autre.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie désormais chaque mois sur son site, à titre indicatif, un « prix repère » – « une estimation moyenne des coûts supportés par les fournisseurs au titre de la fourniture de gaz naturel pour un client résidentiel ». La CRE précise qu’il « intègre à la fois les coûts d’approvisionnement (coût de l’énergie sur le marché de gros) et les coûts hors approvisionnement tels que les coûts commerciaux, les coûts d’acheminement ou de stockage et la rémunération du fournisseur ». Il doit « servir de boussole aux consommateurs qui souhaitent comparer les offres ».

Crédits immobiliers : le taux d’usure dépasse les 5 %

Le taux maximal autorisé pour les crédits immobiliers dépasse désormais les 5 % pour les prêts sur vingt ans ou plus, à 5,09 % ce 1er juillet, contre 4,68 % en juin. Pour les emprunts sur dix à dix-neuf ans, il atteint 4,84 %. Ces niveaux sont en constante augmentation depuis le printemps 2022, dans le contexte de remontée des taux des crédits.

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Habituellement calculés tous les trois mois par la Banque de France (qui majore d’un tiers la moyenne des taux pratiqués par les banques le trimestre précédent), les niveaux de l’usure sont, depuis février 2023, révisés chaque mois. Cette mensualisation du calcul devait s’arrêter à la fin du premier semestre mais a été prolongée jusqu’à la fin de l’année 2023.

« Compte tenu du bilan positif de cette mensualisation jusqu’à présent, et alors que le cycle de resserrement de la politique monétaire entre dans sa dernière phase, le gouverneur [de la Banque de France] a proposé de proroger cette mesure de six mois. Le ministre [de l’économie et des finances] a accepté et un arrêté devrait être publié incessamment », explique la Banque de France. Elle précise qu’« à compter du 1er janvier 2024, les circonstances exceptionnelles ne devraient plus avoir lieu de s’appliquer et nous reviendrons à une publication trimestrielle ».

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