SNCF, RATP : les négociations pour les « primes Jeux olympiques » ont commencé

SNCF, RATP : les négociations pour les « primes Jeux olympiques » ont commencé

A la RATP et à la SNCF, la magie des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) n’est pas (encore) au rendez-vous. Les Jeux de Paris 2024 – qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août (olympiques), puis du 28 août au 8 septembre (paralympiques) – sont pourtant les premiers à reposer sur les transports en commun et les mobilités douces. Les spectateurs ne pourront pas prendre leur voiture pour aller voir les épreuves et les 2 700 véhicules électrifiés de Toyota, avec chauffeur, seront réservés aux personnes accréditées (athlètes, délégations, VIP, comités nationaux des diverses fédérations sportives…).

La RATP et la SNCF sont donc au cœur du dispositif, sous la direction de l’autorité régionale Ile-de-France Mobilités (IDFM), présidée par Valérie Pécresse, qui coordonne et finance l’offre de transports. Leurs salariés arboreront les couleurs olympiques. Malgré cet engagement au cœur de la candidature de Paris, la situation est tendue dans les entreprises et l’enthousiasme se fait attendre.

Premier point, le dossier de candidature de Paris en 2017 prévoyait la gratuité des transports pour les spectateurs. Ce ne sera finalement pas le cas. « Ile-de-France Mobilités a toujours été contre la gratuité », rappelle un des porte-parole de Valérie Pécresse, la présidente (Les Républicains) de la région étant soucieuse de ne pas faire payer les Franciliens. Le comité organisateur Paris 2024 avait prévu d’en assumer le financement mais a changé d’avis en décembre 2022, pour contenir la dérive de ses coûts.

Les spectateurs paieront donc leur billet de métro et ce ne sera pas symbolique : le prix du ticket double, à 4 euros, du 20 juillet au 8 septembre, celui du billet de RER ou Transilien passe à 6 euros l’unité (4,80 euros en carnet de 10). Des prix qui ne choquent pas Paris 2024. Pour le comité organisateur, la plupart des spectateurs opteront pour des passes à la journée, à 16 euros le premier jour, puis un euro de moins par jour supplémentaire (soit 70 euros pour dix jours). « C’est moins cher qu’un passe Navigo jour (20,10 euros) [qui ne sera pas en vente pendant cette période] ou qu’un passe quotidien toutes zones à Londres (23 euros). Et on peut toujours acheter les billets à l’unité à l’avance, avant le 20 juillet », insiste IDFM, qui a besoin de fonds pour financer l’offre supplémentaire : 15 % de trains ou de métros en plus par rapport à un été habituel, + 30 % les week-ends. Elle estime le coût à 200 millions d’euros.

Méfiance des syndicats

Deuxième point, les salariés des entreprises de transports veulent des compensations pour la charge de travail supplémentaire et pour déplacer leurs congés. La Coupe du monde de rugby s’est très bien déroulée et « ça a été une fierté », insistent les directions de la SNCF et de la RATP. Elles mettent en avant le fait que 2 000 volontaires se sont déjà manifestés, dans chaque entreprise, pour participer à l’accueil des spectateurs ou venir en renfort. Mais à huit mois de l’ouverture des Jeux, les conducteurs, les opérationnels et leurs organisations syndicales sont plus réservés.

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LJD

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