Secteur aérien : deux accords signés pour revaloriser les salaires minimums
Deux accords visant à revaloriser l’ensemble des salaires minimums dans le transport aérien et à simplifier la grille de classification de la branche ont été signés par les partenaires sociaux, a annoncé mercredi 20 juillet la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM). Ces accords ont été signés « par quatre des cinq organisations syndicales représentatives au sein de la branche, à savoir la CFDT, la CGT, la CFE-CGC et l’UNSA » qui pèsent à elles toutes 75 % des voix, s’est réjoui la FNAM, principale organisation professionnelle du secteur aérien.
Le nouvel accord salarial concerne les personnels au sol et non les personnels navigants, et s’assimile à un rattrapage, alors que le smic a augmenté sensiblement récemment, et que tout le secteur est perturbé cet été par des pénuries de personnel et des grèves d’hôtesses, stewards et pilotes dans les compagnies aériennes.
Cet accord prévoit une revalorisation des sept premiers niveaux de salaire de la grille à hauteur de 6 %, « soit une augmentation annuelle entre 1 100 euros et 1 417 euros pour les salariés sur ces premiers niveaux », a fait savoir la FNAM.
« Plus de 11 % au-dessus du smic annuel actuel »
C’est la deuxième fois cette année que les minima de la branche sont réévalués. « En janvier dernier, la FNAM avait entériné un premier accord salarial visant à revaloriser les plus bas salaires de la grille au regard de l’impact de la hausse du smic », a rappelé l’organisation patronale. Cette fois-ci, c’est la hausse du 1er mai dernier qui a été répercutée. Avec ce nouvel accord, la rémunération minimale d’un salarié du premier échelon est portée « à plus de 11 % au-dessus du smic annuel actuel », assure la FNAM.
Le smic doit à nouveau être réévalué de 2,01 % au 1er août en raison de l’inflation qui s’est portée à 5,8 % en juin.
La déléguée générale adjointe chargée des affaires sociales à la FNAM, Hélène Clavé, s’est réjouie de la signature de ces deux accords. Elle a salué un dialogue social de qualité « qui a permis de trouver un compromis malgré le contexte économique fragile, instable et incertain du secteur », selon un communiqué.
Comme beaucoup d’autres secteurs, l’aérien peine à recruter pour répondre à une demande croissante avec la fin des restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19.