Salariés aidants : « Beaucoup craignent d’être placardisés s’ils en parlent »

Salariés aidants : « Beaucoup craignent d’être placardisés s’ils en parlent »

« Je ne pouvais plus tenir un rythme aussi intense. » En 2023, Iris (le prénom a été modifié) met fin à son aventure professionnelle dans un grand groupe international. L’entreprise est pourtant satisfaite de son travail : la cadre de 56 ans achève un CDD de six mois et s’est vu proposer de poursuivre cette collaboration.

Mais un événement est survenu dans sa vie personnelle : son père, malade, vient d’emménager chez elle. Iris devient aidante et doit multiplier les prises en charge (rendez-vous médicaux, préparation des repas…). « J’étais dans une impasse, je ne pouvais pas tout mener de front. Et je ne pouvais pas non plus en parler : je devais encore faire mes preuves dans l’entreprise, ce qui serait devenu impossible en reconnaissant une moindre disponibilité. »

Conciliation possible

Dans cette « impasse », elle décide de quitter son poste et rejoint une collectivité territoriale où « [elle] peu[t] bénéficier d’un nombre plus important de jours de congé ». La conciliation salariat-vie d’aidant devient possible. Pas de quoi inciter toutefois Iris à se livrer sur sa vie personnelle : « Surtout pas ! Le regard sur moi changerait, et toute erreur serait perçue comme une preuve que je ne suis pas à 100 % à mon travail. »

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LJD

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