Sages-femmes : un accord signé entre syndicats et gouvernement pour de nouvelles hausses de salaires

Sages-femmes : un accord signé entre syndicats et gouvernement pour de nouvelles hausses de salaires

La négociation arrive enfin à son terme. Le gouvernement a annoncé, lundi 22 novembre, la signature d’un protocole d’accord avec une majorité de syndicats du secteur hospitalier sur les sages-femmes.

Après « un long travail de concertation », les ministres de la santé, Olivier Véran, et de la fonction publique, Amélie de Montchalin, ainsi que le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet, ont salué dans un communiqué les « avancées importantes » de ce document paraphé par Force ouvrière (FO), la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), côté employés, et la Fédération hospitalière de France (FHF), côté employeurs.

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« Revalorisation nette de 500 euros par mois »

Le protocole d’accord inclut notamment une « prime d’exercice médical » de 240 euros net par mois à partir de février, puis une augmentation salariale de 78 euros net en moyenne à partir du mois de mars pour les sages-femmes des hôpitaux publics, qu’elles soient titulaires ou contractuelles.

En additionnant ces mesures aux 183 euros décidés lors du Ségur de la santé et versés mensuellement depuis la fin de 2020, le gouvernement met en avant une « revalorisation nette de 500 euros par mois ». Un montant plus élevé que les 360 euros mensuels promis à la mi-septembre par M. Véran.

Les sages-femmes des collectivités territoriales auront également une augmentation de salaire de 78 euros net à partir de mars. Pour celles du secteur privé, la Sécurité sociale financera des revalorisations à hauteur du public et un accord avec l’Assurance-maladie est visé « avant la fin de l’année » pour celles qui exercent en libéral. L’accord prévoit aussi des mesures pour les avancements de carrière à l’hôpital, comme le doublement des taux de promotion jusqu’en 2024.

L’exécutif fait valoir « un engagement de 100 millions d’euros en 2022 » et accepte en outre d’allonger les études des futures sages-femmes, de cinq à six ans, à partir de la promotion 2022.

« Il ne faut pas que le gouvernement pense qu’il est débarrassé du problème »

Depuis deux mois, la profession s’est mobilisée à l’occasion d’une journée de manifestations au début d’octobre – la sixième cette année – et de deux week-ends de grève, portés par la plupart des organisations syndicales.

Cependant, le protocole ne satisfait pas tous les syndicats de la profession. Un nouveau « week-end noir » est prévu du 26 au 29 novembre, à l’appel de l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF) et avec l’appui de la Confédération générale du travail (CGT) qui a déposé un préavis pour couvrir le mouvement. Chez les signataires, « on ne dit pas que c’est suffisant, mais c’est un accord d’étape qui reste positif », souligne Gilles Gadier (FO-Santé), qui entend « continuer à travailler » sur le statut et les effectifs.

« On va signer parce qu’il y a quand même des avancées, même si on reste sur notre faim », dit également Jean-Claude Stutz (UNSA-Santé et sociaux), estimant qu’« il ne faut pas que le gouvernement pense qu’il est débarrassé du problème ».

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Le Monde avec AFP

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