« Prix France » : Les Ateliers de la bruyère œuvrent à la réinsertion professionnelle
Cette association a été créée en 1992 pour permettre aux personnes les plus exclues d’accéder à l’emploi en mettant en œuvre plusieurs ateliers et chantiers d’insertion. Il s’agit d’une entreprise qui fonctionne comme une PME avec un encadrement professionnel, des équipements et ateliers modernes, des activités de qualité, mais qui se veut sociale en embauchant des personnes en difficulté et en recherche d’emploi (quatre personnes sur cinq n’ont pas travaillé depuis plus de deux ans).
La structure, basée à Saugues (Haute-Loire), développe trois activités : la transformation de la laine, le maraîchage et la transformation de légumes, et un service espace vert et démolition. Elle intervient sur la partie sud-ouest de la Haute-Loire, le sud de la communauté des communes des Rives du Haut-Allier. Un territoire vaste, mais très peu peuplé, très rural et enclavé.
70 % de retour à l’emploi
L’association recrute chaque année une quinzaine de nouveaux salariés, elle fait travailler une cinquantaine de personnes dont 35 en insertion et 15 salariés permanents. Près de 80 % de ses salariés étaient demandeurs d’emploi de longue durée à l’embauche. L’association les emploie 18 mois en moyenne. A leur sortie, 70 % trouvent un emploi ou une formation qualifiante ; 25 %, un CDD de plus de 6 mois ou CDI.
L’association a créé deux activités : la société Lavage de laines du Gévaudan qui lave 150 tonnes du matériau par an et transforme les laines de 40 exploitations. Son autre filière produit environ 40 tonnes de 40 différents types de légumes auxquelles s’ajoutent 50 tonnes de légumes de plein champ en coopération économique avec trois éleveurs locaux.
Le modèle économique des Ateliers de la bruyère est basé sur une prestation d’insertion financée par l’Etat, le département et la région (environ 60 %) et par ses autres activités (laine, maraîchage et transformation de légumes, etc.). Pour se procurer des revenus réguliers, l’association veut développer des activités dans les filières laine et légumes afin de gagner en indépendance, et pour permettre une stratégie de professionnalisation, avec la création d’un Groupe économique solidaire (GES) en 2022.