Plan de lutte contre la pauvreté : espoirs et zones de flou autour de la formation obligatoire jusqu’à 18 ans

Plan de lutte contre la pauvreté : espoirs et zones de flou autour de la formation obligatoire jusqu’à 18 ans

France's President Emmanuel Macron looks at a wall with children's drawings during the 35th edition of France's heritage open days, at the Elysee Palace, in Paris, Saturday, Sept. 15, 2018. The national buildings and administrations of France are open to the public for the Heritage Days weekend. (Anne Christine Poujoulat/ Pool photo via AP)

Les partisans les plus résolus de cette mesure la présentent comme une « petite révolution ». Annoncée, le 13 septembre, par Emmanuel Macron dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté, elle instaure une obligation nouvelle : se former jusqu’à l’âge de 18 ans. L’objectif est de réduire le nombre de jeunes sortant de l’école sans diplôme ni qualification, qui figurent parmi les premières victimes de l’exclusion sociale.

Dans l’esprit du président de la République, chaque mineur recevra une « solution », soit en étant scolarisé, soit en suivant une formation, soit en occupant un emploi. L’éducation nationale sera tenue d’assurer « en continu » un « repérage massif (…) de ceux qu’on appelle les décrocheurs scolaires ». Ces derniers se verront ensuite proposer un « parcours d’insertion » par les missions locales, dont la vocation première est d’épauler les 18-25 ans.

L’obligation, « qui entrera en vigueur à la rentrée 2020 », pèsera avant tout sur les acteurs institutionnels. Mais les publics visés auront également des comptes à rendre : si le jeune refuse d’être accompagné, une « mesure d’assistance éducative » pourra être prononcée, avec désignation d’un éducateur qui dialoguera avec lui « pour tenter de le convaincre », selon Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté. Ce type de situation ne fera pas l’objet d’une réponse pénale, a-t-il ajouté, lors d’une rencontre avec des journalistes, le 12 septembre.

« Urgence à agir »

Avec cette annonce, M. Macron s’inspire de préconisations formulées, à la mi-mars, par un des groupes de travail mis en place pour préparer le plan de lutte contre la pauvreté. Animée par Antoine Dulin, vice-président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), et par Fiona Lazaar, députée La République en marche (LRM) du Val-d’Oise, cette cellule de réflexion avait insisté sur l’« urgence à…

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LJD

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