Parcours professionnels : Corine de Bilbao se veut au cœur de la transformation de la société
Les parcours professionnels suivent des chemins parfois cahoteux, sinueux, parfois tranquilles. Reconversions, ruptures de carrière, révolution dans l’environnement de travail… Portraits en série.
Le communiqué qui annonçait sa nomination à la tête de Microsoft France au 1er juillet 2021 décrivait un parcours brillant, très teinté de développement à l’international, d’industrie, d’énergie, etc. Après avoir mené une carrière de vingt-huit ans au sein du groupe General Electric (GE) jusqu’à devenir la présidente de GE France, puis avoir dirigé la branche internationale de la société d’ingénierie Segula Technologies, qu’est-ce qui avait bien pu donner envie à Corine de Bilbao d’être présidente de Microsoft France ?
« J’aime sortir de ma zone de confort », avoue-t-elle sans ambages. Directe et souriante, elle poursuit : « Depuis longtemps, j’ai un parcours atypique. Je suis la seule de ma famille à avoir eu le bac et fait des études. Mon père m’a toujours dit que j’étais la meilleure. Un prof m’a dit : “Fais SciencesPo”, c’est ce que j’ai fait, à Bordeaux. » Elle a complété avec un MBA en management des achats internationaux.
Forte de ses diplômes, elle candidate pour son premier poste chez GE « alors qu’ils cherchaient un ingénieur, mais je voulais travailler à l’international… et sortir de ma zone de confort ». Elle rejoint le groupe, y grimpe les échelons et dirige progressivement différentes activités, santé, énergie, pétrole et gaz avec toujours une dimension développement international. Chez Segula Technologies, elle s’attache à développer l’activité internationale de plusieurs secteurs industriels.
Un impact sur l’économie de la société
Microsoft ne lui propose ni un défi industriel ni un défi à l’international. « En 2010, le PDG de GE, Jeff Immelt, disait : “Dans dix ans, toutes les entreprises seront logicielles.” Depuis le début de la pandémie de Covid, le numérique nous a aidés à vivre et à travailler. En trente ans d’activité, j’ai vu beaucoup de transformations, mais la transformation numérique est ce que j’ai vu de plus fort, elle touche tous les secteurs qui repensent leurs business models pour être plus compétitifs, elle crée de nouveaux usages, elle peut rendre l’économie plus inclusive et plus durable. Tout cela m’a donné envie de participer à cette mutation », explique-t-elle.
Le défi à la tête de Microsoft est d’avoir un impact sur l’économie de la société, « de montrer que ce n’est pas qu’une entreprise qui vend des produits, mais qu’elle peut avoir un impact qui soit reconnu par les employés et par l’écosystème ».
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