L’intersyndicale appelle à se mobiliser pour « le pouvoir d’achat » et « contre l’austérité »

L’intersyndicale appelle à se mobiliser pour « le pouvoir d’achat » et « contre l’austérité »

L’intersyndicale effectue sa rentrée avec des mots d’ordre renouvelés. Dans un communiqué commun publié lundi 28 août, les huit principales organisations de salariés appellent à se mobiliser en faveur du « pouvoir d’achat », de « l’égalité femmes-hommes » et « contre l’austérité ». Après avoir combattu – sans succès – la réforme des retraites tout au long du premier semestre, les représentants des travailleurs veulent montrer qu’ils continuent de lutter ensemble sur d’autres dossiers. Leurs revendications sont, à ce stade, très générales mais ils ont la ferme intention de donner de la voix, le 13 octobre, à l’occasion d’une journée d’action impulsée par la Confédération européenne des syndicats.

Le fait de s’inscrire dans le cadre d’une initiative à l’échelon du Vieux Continent ne constitue nullement une surprise. Une telle démarche avait été envisagée, le 15 juin, lors de la précédente rencontre de l’intersyndicale, qui avait acté la fin de la bataille contre le recul de l’âge légal de départ à la retraite. Tout en réaffirmant leur hostilité à cette mesure paramétrique, source d’une « colère (…) intacte » parmi la population, les mouvements de salariés repartent à l’offensive, sous des formes qui restent à affiner. Le 13 octobre, il y aura – bien sûr – des manifestations et des rassemblements, sur tout le territoire français. Des grèves pourraient aussi être déclenchées : cette option-là a été évoquée quand les dirigeants des huit syndicats ont échangé en visioconférence, le 25 août, sur le contenu du communiqué diffusé lundi, « mais elle doit encore être débattue par les instances de chaque organisation avant – éventuellement – d’être retenue », explique Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière.

Doléance déjà portée au cours des derniers mois, l’augmentation des salaires – en particulier du smic –, ainsi que la hausse des pensions et des minima sociaux apparaissent, cette fois-ci, en priorité numéro un. Alors que les profits des grands groupes « explosent », les signataires de la déclaration commune plaident « pour un meilleur partage de la richesse produite » : c’est « plus que jamais (…) impératif », écrivent-ils. Ils exhortent les employeurs, du privé comme du public, « à ouvrir des négociations à tous les niveaux ».

« Nos organisations restent unies »

D’autres thématiques sont passées en revue, à travers des considérations plus proches du slogan que de la requête précise : « engager une transition écologique socialement juste », conditionner les aides de la collectivité accordées aux entreprises, renforcer les services publics, réviser les « ordonnances Macron » de septembre 2017 et la loi de transformation de la fonction publique d’août 2019 qui ont compliqué la tâche des élus des personnels, etc. L’intersyndicale affiche également sa détermination à quelques jours du lancement de deux négociations importantes : l’une sur l’assurance-chômage, qui va tenter de revisiter les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi ; l’autre sur les retraites complémentaires – avec la question, notamment, de la revalorisation du niveau des prestations. Les discussions entre partenaires sociaux doivent contribuer à améliorer « les droits (…) des travailleurs », soulignent les auteurs du texte.

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LJD

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