L’inspection du travail, un débouché pour les RH ?

L’inspection du travail, un débouché pour les RH ?

« La rémunération est modeste au regard du coût du logement parisien. Le salaire est de 2 700 euros bruts sans les primes pour les inspecteurs titulaires au 1er échelon. »

Carnet de bureau. Dans la liste des métiers en tension, on connaissait le chaudronnier, le grutier, le développeur informatique, le data scientist. C’est désormais le cœur de l’administration de contrôle du marché du travail qui est touché. Les besoins de la direction générale du travail (DGT) sont passés du simple au double. Après 67 postes en 2020, ce sont 120 postes d’inspecteurs du travail qui sont ouverts en 2021 par concours, dont une vingtaine rien que pour l’Ile-de-France.

« On fait face à un mouvement important de départs en retraite : 165 en 2020, 140 en 2021 et nous en projetons 155 en 2022 et 171 en 2023 », explique Hervé Lanouzière. Et dans le même temps, « les besoins évoluent. La généralisation du télétravail et la crise du Covid ont suscité une forte demande d’information des entreprises et des salariés, et avec l’ubérisation, on est de plus en plus confrontés à des situations de fraudes complexes pour lesquelles il faut travailler avec la justice, la police, l’Urssaf et le fisc », complète le directeur de l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, chargé de la formation des inspecteurs du travail.

La pénurie de candidats est particulièrement forte à Paris : 15 % (63 sur 431) des sections chargées du contrôle des entreprises de la région sont vacantes. Un nouveau concours a été spécialement créé pour l’Ile-de-France. Les besoins d’inspection du travail, criants depuis plusieurs années, sont devenus tels que « la troisième voie » qui ouvre le concours au monde de l’entreprise, aux salariés en reconversion professionnelle, est accessible en remplissant la seule condition d’avoir travaillé huit ans, sans exigence de niveau ni limite d’âge.

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Mais l’inspection du travail veut surtout s’ouvrir au monde de l’entreprise pour diversifier les profils, « en particulier avec des candidats issus des ressources humaines, de la prévention santé sécurité au travail et à ceux qui ont une expérience du dialogue social », précise Hervé Lanouzière. Ces dernières années, « les négociations dans le cadre des accords collectifs ont augmenté ».

Rémunération modeste

C’est le moment pour les responsables des ressources humaines fatigués de ne pouvoir être au service des salariés autant qu’ils le souhaiteraient de postuler à l’inspection du travail pour y retrouver la part de leur mission originale qu’ils ont souvent du mal à préserver en entreprise.

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LJD

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