L’ex-PDG de France Télécom, et le procès de la vague de suicides

L’ex-PDG de France Télécom, et le procès de la vague de suicides

L’ex-PDG de France Télécom Didier Lombard témoigne au palais de justice de Paris, le 6 mai.
L’ex-PDG de France Télécom Didier Lombard témoigne au palais de justice de Paris, le 6 mai. ERWAN FAGES

Sept avisés, dont l’ex-PDG de France Télécom, se présentent au tribunal correctionnel de Paris, après de la vague de suicides de travailleurs entre 2007 et 2010.

A la barre du tribunal correctionnel de Paris, mardi 7 mai, l’ex-PDG de France Télécom, Didier Lombard, 77 ans, expose sa longue et riche carrière. « Fonctionnaire », déclare-t-il.

Polytechnique, Ecole nationale des télécommunications, ingénieur-chercheur durant vingt ans au Centre national d’études des télécommunications (CNET) – « le premier satellite Telecom, la norme GSM, les composants pour les câbles sous-marins à fibre optique, la détection radar des bulles de chaleur pour esquiver les trous d’air des avions » –, puis le ministère de la recherche « avec Hubert Curien », celui de l’industrie, et, finalement, son arrivée à France Télécom en 2003, dont il prend la direction deux ans plus tard.

Il élude ses activités d’administrateur avec jetons d’existence afférents chez Thalès, Renault, Thomson et La Poste, la procureure les lui rappelle. Fin de l’exposition biographique.

« Il n’y avait pas de crise sociale »

Puis il sollicite l’autorisation de lire un papier, « avec l’émotion, je risque de dérailler », se justifie-t-il. « Je veux dire la profonde tristesse qui reste et restera à tout jamais le mien pour ceux qui n’ont pas supporté le changement imposée à l’entreprise dont le sauvetage puis le succès ne sont dus qu’au travail de chacune et de chacun d’entre eux. Notre maison était en péril en 2005 à cause de son surendettement, de l’agressivité de la compétition et des évolutions technologiques extrêmement rapides. (…) A l’évidence, il est présenté que les mesures d’aide à la transformation n’étaient pas accordées à l’égard de certains et je renouvelle aux victimes et à leurs familles l’expression de ma sincère et profonde tristesse de ce que cette situation ait pu involontairement participer à déstabiliser certains d’entre eux au point qu’ils réalisent un geste irréparable, ce qui m’est insupportable. »

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LJD

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