Les salariés des entreprises des départements reconfinés devront « déjeuner seuls »

Une version actualisée du protocole sanitaire en entreprise a été présentée, lundi 22 mars, aux partenaires sociaux, à la suite des annonces du premier ministre, Jean Castex, soumettant seize départements à des mesures sanitaires renforcées. Afin de mieux les appliquer, le nouveau texte prévoit ainsi l’obligation pour les employeurs des départements concernés d’augmenter le recours au télétravail, et fixe de nouvelles règles de restauration collective.
Selon les termes du protocole, « les entreprises définissent un plan d’action pour les prochaines semaines, pour réduire au maximum (sic) le temps de présence sur site des salariés, tenant compte des activités télétravaillables au sein de l’entreprise ». « En cas de contrôle, les actions mises en œuvre seront présentées à l’inspection du travail », précise le document, qui doit être publié mardi sur le site du ministère du travail, les partenaires sociaux disposant encore d’un délai pour faire des retours.
Plages horaires, distanciation stricte et déjeuner à emporter
En matière de restauration collective, la fiche précise qu’il faut « déjeuner seul en laissant une place vide en face de soi, et en respectant strictement la règle de distanciation » de 2 mètres entre chaque personne. Le texte demande aussi d’adapter « systématiquement » les plages horaires d’ouverture et évoque la mise en place, « dans la mesure du possible, de paniers à emporter et à consommer sur le poste de travail pour tout ou partie des convives ».
Le protocole rappelle aussi les règles en matière de respect des gestes barrières en cas de covoiturage, et recommande à l’employeur de « limite[r] autant que possible les situations de covoiturage ». « C’est presque plus des rappels de bon sens que des choses nouvelles », a commenté auprès de l’Agence France-Presse Cyril Chabanier (CFTC), tandis que Gérard Mardiné (CFE-CGC) a vu dans les plans d’action sur le télétravail « un détournement d’énergie » et « un excès de formalisme ».
Une étude de l’Institut Pasteur réalisée en mars 2021 montre que les contaminations au travail représentent 15 % des cas identifiés de Covid-19.