Le télétravailleur de 2025, sensiblement le même qu’en 2023, n’arrive pas à se déconnecter

Le télétravailleur de 2025, sensiblement le même qu’en 2023, n’arrive pas à se déconnecter

Mettre son téléphone dans une autre pièce pour ne pas être tenté ; couper les notifications ; ne pas se sentir obligé de répondre immédiatement à un courriel ou à une autre sollicitation numérique ; sortir du « millefeuille » des sources entre les courriels, WhatsApp et les autres réseaux, en choisissant un seul canal de communication : les bonnes pratiques s’échangent chaque jour entre pairs sur les réseaux pour tenter de se protéger de la connexion permanente en télétravail.

Entre janvier et juin, 5 336 salariés télétravailleurs ont répondu au questionnaire « Télétravail : stop ou encore ? » dans le cadre de l’enquête nationale de l’Observatoire du télétravail pour l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict) de la CGT et le cabinet de conseil Secafi, publiée le 15 octobre. Ils plébiscitent le travail à distance : près des deux tiers (67 %) des répondants utilisent le nombre maximum de jours autorisés par leur entreprise, et plus d’un salarié sur deux (51 %) aimerait en avoir davantage, à contre-courant de la dynamique patronale.

Mais 30 % d’entre eux témoignent aussi de leurs difficultés à se déconnecter. Celui ou celle qui a du mal à démarrer le matin surcompense en travaillant plus le soir et le week-end et n’est donc jamais au repos. Les plus anxieux se sentent obligés de répondre par retour de mail, en oubliant de distinguer l’urgent de l’important.

Deux jours par semaine en moyenne

Essentiellement cadre et pour 43 % en forfait jours, le télétravailleur type de 2025 est une télétravailleuse âgée de 30 et 39 ans, salariée du privé en CDI dans le secteur de l’informatique et des télécommunications, dans un grand groupe. Elle vit en couple avec au moins un enfant, et pratique le travail à distance deux jours par semaine en moyenne. Un profil sensiblement identique à celui de 2023, mais qui n’a pas réglé la question de la déconnexion.

Se déconnecter n’est en effet évident pour personne, d’autant que la frontière entre la sphère privée et professionnelle se brouille toujours plus : 44 % des répondants déclarent télétravailler pour « s’occuper de leur enfant malade », tandis que 43 % des salariés disent consacrer le temps gagné sur le transport grâce au télétravail… au travail. Ce qui est loin d’être négligeable dans la mesure où 56 % des répondants déclarent un trajet domicile-travail supérieur à une heure.

Il vous reste 27.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.