Le taux de chômage en France a son niveau le plus faible depuis fin 2008
La majorité loue « l’action résolue et cohérente du gouvernement », responsable à ses yeux de cette nouvelle décrue. Mais l’opposition se montre moins enthousiaste.
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La lente décrue du chômage se poursuit. Pour la troisième fois consécutive, le nombre de demandeurs d’emploi a baissé d’un trimestre sur l’autre : sur la France entière (hors Mayotte), le taux s’est établi à 8,5 % de la population active sur la période mars-juin. Selon les chiffres publiés mercredi 14 août par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la baisse est de 0,2 point par rapport au début de l’année.
En France métropolitaine (hors outre-mer), cela signifie que le nombre de personnes qui cherchent du travail, selon la définition retenue par le Bureau international du travail, a reflué de 66 000 en un trimestre. Le taux s’établit à 8,2 % de la population active, soit 2,4 millions de chômeurs. Sur un an, cela représente une baisse de 0,6 point. La tendance à la baisse, débutée au mitan de l’année 2015, se poursuit donc. Jamais le marché de l’emploi s’était aussi bien porté depuis dix ans.
L’amélioration concerne toutes les classes d’âge, mais particulièrement les jeunes, note l’Insee. Leur taux de chômage a baissé de 0,6 point sur le trimestre et de 1,5 point en un an. Pour les personnes âgées de 25 à 49 ans, il s’agit respectivement de – 0,2 point et – 0,7 point et pour les plus de 50 ans, de 0,2 sur les deux périodes.
Le chômage de longue durée connaît aussi une amélioration : même si 900 000 personnes cherchent du travail depuis au moins un an, cela correspond à une baisse de 0,1 point par rapport au printemps et de 0,4 point sur un an.
« Une cohérence économique globale »
Autre point notable, après avoir progressé de 2016 à fin 2018, le taux d’emploi en contrat à durée indéterminée (CDI) semble avoir atteint un plateau, se maintenant à un niveau stable depuis lors. En revanche, la part des CDD et de l’intérim poursuit la décrue amorcée fin 2017. De même, l’emploi à temps complet progresse entre le deuxième et le premier trimestre de l’année (+ 0,2 point) et sur un an (+ 0,8 point), quand le temps partiel recule : – 0,3 point au printemps et – 0,7 point par rapport à 2018.
« Depuis le début du quinquennat, s’est félicitée Muriel Pénicaud, la ministre du travail, le nombre de chômeurs a diminué de 300 000 personnes. Le taux de chômage est passé de 9,6 % à 8,5 %. » Selon elle, cette évolution « s’explique par l’amélioration de tous les indicateurs sur le marché du travail, qui reflète l’action résolue et cohérente du gouvernement, et notamment des transformations du code du travail, de l’apprentissage et de la formation professionnelle, qui portent leurs fruits ».