Le palmarès des start-up françaises gagne en consistance
Progressivement, le rendez-vous devient attendu. Lundi 8 février a été révélée la composition de deux classements de référence pour les start-up françaises : le Next 40, qui désigne l’élite des jeunes pousses françaises, et le French Tech 120, qui englobe leurs homologues les plus prometteuses. Pour les intégrer, trois critères sont retenus : appartenir au cercle fermé des licornes (jeunes sociétés technologiques valorisées à plus d’un milliard de dollars), démontrer une situation d’hypercroissance (plus de 30 % de croissance de son chiffre d’affaires depuis trois ans) ou avoir réalisé une importante levée de fonds (plus de 100 millions d’euros pour le Next 40, plus de 20 millions pour le Next 120).
Débuté en 2019, l’événement pourrait apparaître comme une simple opération de promotion des entreprises technologiques françaises avec l’attribution d’un énième label dans l’écosystème. Il permet avant tout de constater la formation d’un noyau dur de start-up affichant des résultats consistants.
Ambitions mondiales
A eux seuls, les 120 élus affichent un chiffre d’affaires de près de 9 milliards d’euros pour l’année 2019. Même si ce montant est largement porté par des poids lourds tels qu’OVH, Doctolib ou Swile, il n’en demeure pas moins que le poids économique de cet indicateur a progressé de 55 % par rapport à la première promotion. Autre facteur qui témoigne de la solidité des entreprises composant ce groupe : à elles seules, elles ont capté plus de la moitié du montant des levées de fonds réalisées en 2020, soit 3 milliards d’euros environ, avec une croissance importante des levées de plus de 50 millions d’euros (+ 89 %).
A Bercy, on veut y voir le signe que la France est désormais capable de faire émerger des sociétés aux ambitions mondiales : « On sort de la start-up garage avec deux personnes en baskets : on a réussi à créer un véritable bouillonnement », explique-t-on dans l’entourage de Cédric O, le secrétaire d’Etat au numérique. Le classement consacre des entreprises à dimension industrielle (27 % du French Tech 120), liées à la santé (23 %) ou appartenant à la fintech (15 %). Les sociétés travaillant sur les sujets environnementaux (12 %) font également une percée remarquable.
L’exécutif reste persuadé que la Bourse peut être un levier puissant de financement pour les start-up
Autre satisfaction, les start-up se répartissent de plus en plus sur tout le territoire : dans le Next 40, sept régions sont représentées. Après Paris et l’Ile de France, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et l’Occitanie se démarquent dans le French Tech 120. Surtout, la croissance de ces entreprises est synonyme de créations d’emplois. Les salariés du French Tech 120 sont aujourd’hui au nombre de 37 500, dont 26 000 en France, et ils prévoient de recruter encore 10 000 personnes en 2021, indicateur le plus important pour Bercy.
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