Le gouvernement annonce un renforcement de son dispositif d’aides en faveur des jeunes de moins de 25 ans

Le gouvernement annonce un renforcement de son dispositif d’aides en faveur des jeunes de moins de 25 ans

« Un petit coup de pouce à l’installation qui est bienvenu dans cette période. » C’est ainsi que la ministre déléguée au logement, Emmanuelle Wargon, a annoncé, lundi 15 février sur LCI, la mise en place d’une aide de 1 000 euros à destination des jeunes actifs pour leur premier logement ou leur premier bail. Cette dernière sera accessible dès le jeudi 18 février sur la plate-forme ActionLogement.fr, a t-elle précisé par la suite sur le réseau social Twitter.

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Ce dispositif sera accessible indépendamment de la nature du contrat signé – CDI, CDD mais aussi intérim. Pourront en bénéficier les jeunes de moins de 25 ans, ainsi que les personnes en alternance et contrat d’apprentissage sans limite d’âge, dont le salaire est inférieur à « 1 300 ou 1 400 euros net par mois », a détaillé la ministre.

« A situation exceptionnelle, réponses vraiment exceptionnelles », a argué Mme Wargon, qui a toutefois confirmé que ce dispositif avait vocation à s’installer dans la durée.

Parcours d’insertion intensif

De son côté, la ministre du travail, Elisabeth Borne, a annoncé un assouplissement des critères d’entrée dans le dispositif « garantie jeunes », dont le gouvernement avait annoncé à la fin du mois de novembre le doublement du nombre de bénéficiaires en 2021.

Créé sous le quinquennat Hollande, ce dispositif assure aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont « ni en emploi, ni en études, ni en formation » une allocation mensuelle (d’un montant maximal de 497 euros contre 564 pour le RSA). En contrepartie, les bénéficiaires s’engagent à suivre un parcours d’insertion intensif en mission locale.

Selon la Dares, fin 2019, 43 % des bénéficiaires – dont 75 % n’avaient pas le niveau bac – avaient ainsi accédé à un emploi, une formation, un contrat en alternance ou une création d’entreprise.

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Une personne souhaitant bénéficier de cette aide n’aura désormais plus besoin d’être fiscalement autonome du foyer de ses parents. Ses ressources (pas de revenus supérieurs au RSA pour entrer dans le dispositif) seront cependant évaluées sur les six mois précédents au lieu de trois. La durée du parcours pourra quant à elle être modulée de neuf à dix-huit mois (au lieu de douze mois) et les jeunes en situation de handicap pourront y accéder jusqu’à 30 ans.

Par ailleurs, « on va augmenter très fortement le budget des missions locales, dès février, de 140 millions euros pour atteindre 500 millions en 2021 », a ajouté Mme Borne. Cette hausse leur « sera versée dès février pour que les missions locales aient de la visibilité », a-t-elle précisé.

Ces « premiers assouplissements » s’inscrivent dans la perspective des travaux sur « une garantie jeunes universelle », c’est-à-dire la généralisation de la rémunération des parcours vers l’emploi, que le gouvernement préfère à une extension du RSA aux moins de 25 ans.

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