Le bureau de demain sera accessible 24 heures sur 24, pour y travailler de temps en temps, avec l’IA en premier assistant

Le bureau de demain sera accessible 24 heures sur 24, pour y travailler de temps en temps, avec l’IA en premier assistant

La traditionnelle question-clé de l’entretien annuel : « Où vous voyez-vous dans dix ans ? » a été posée aux salariés franciliens à propos de l’avenir de leur bureau. En Ile-de-France, 1 300 salariés travaillant dans un bureau au sein d’entreprises privées de plus de 10 salariés ont été interrogés du 24 avril au 16 mai. A partir de leurs réponses, le dixième « Baromètre Paris Workplace IFOP-SFL (Société foncière lyonnaise) » publié jeudi 16 novembre décrit un environnement de travail qui a intégré l’intelligence artificielle et l’éco-responsabilité, et pérennisé le télétravail.

Pour l’anecdote, 62 % des salariés de moins de 25 ans interrogés par l’IFOP estiment probable qu’en guise de collègues, des hologrammes participent à certaines réunions. Plus généralement, 42 % jugent probable que l’intelligence artificielle (IA) ait remplacé dans ce laps de temps la majorité des emplois de bureau.

Mais pour ceux qui seront toujours dans les murs, près d’un salarié sur deux estime que l’IA générera tous les documents et qu’il n’y aura plus qu’à les corriger. Ils considèrent dans les mêmes proportions que le clavier appartient au passé, et que les commandes se feront à haute voix ; 49 % pensent que le temps ainsi libéré permettra de se parler davantage.

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Car l’entreprise est largement associée à la vie sociale. Dans dix ans, à leurs yeux, le bureau devrait devenir un lieu d’échanges, de passage, où l’on n’est présent qu’une partie du temps. « Alors que l’IA et le télétravail risquaient de provoquer l’avènement du repli chez soi et d’un travail déshumanisé, cette étude montre que le télétravail a remis le bureau au cœur de la vie professionnelle. De moins en moins de salariés croient à la fin du bureau. Les jeunes voient dans l’entreprise une communauté humaine qui doit être dans la cité », commente Frédéric Dabi, le directeur général de l’IFOP.

Le télétravail, un critère de choix pour prendre un nouvel emploi

Un tiers des salariés interrogés estiment qu’à l’avenir, les entreprises proposeront des espaces accessibles aux voisins, aux associations et aux travailleurs indépendants. En dessous de 35 ans, « [leurs] collègues sont [leurs] amis », reconnaissent plus des deux tiers des salariés interrogés. C’est de moins en moins vrai quand on avance en âge.

Attention, le télétravail sera toujours un critère de choix pour prendre un nouvel emploi. Plus des deux tiers des répondants au sondage pensent qu’ils seront obligés de télétravailler plusieurs jours par semaine, et les deux tiers qu’habiter en province et travailler à Paris deux ou trois jours par semaine deviendra la norme. Ils entrevoient leur future journée de travail avec des interruptions pour s’occuper de leurs affaires personnelles (faire une course, aller à un rendez-vous médical…), 59 % souhaitent que l’accès à leur lieu de travail soit permanent. Pour un bureau « à la carte », en quelque sorte.

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LJD

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