La verrerie Duralex reprise par International Cookware, la maison mère de Pyrex
C’est la fin du suspense pour Duralex. L’offre d’International Cookware, la maison mère de Pyrex, pour le rachat de la verrerie a été validée jeudi 28 janvier par le tribunal de commerce d’Orléans. Le groupe établi à Châteauroux était le seul candidat encore en lice pour racheter la verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), dans la banlieue d’Orléans, en redressement judiciaire depuis septembre 2020 et qui compte 248 salariés.
International Cookware a présenté un ambitieux programme de développement industriel et commercial pour redynamiser Duralex, dont les créations, Gigogne et Picardie en tête, sont connues dans le monde entier, des cantines scolaires à la boutique design du MoMA, à New York.
Série de difficultés
Malgré sa notoriété, Duralex a connu un dépôt de bilan en 2005 et une faillite en 2008, avant d’être reprise in extremis par ses dirigeants actuels. En 2017, ses problèmes se sont aggravés en raison d’un incident lors du remplacement du four ; la situation s’est encore dégradée l’an dernier avec la crise sanitaire.
International Cookware, propriété du fonds d’investissement Kartesia, entend bien redonner à ce symbole du made in France sa place « de leadership dans le monde », selon son président-directeur général, José Luis Llacuna. Le dirigeant propose ainsi d’injecter 21 millions d’euros en quatre ans pour relancer la verrerie, créée après guerre par le groupe Saint-Gobain à La Chapelle-Saint-Mesmin.
Reprise sans casse sociale
International Cookware garantit aussi une reprise sans casse sociale, en maintenant les 248 emplois (excepté deux cadres dirigeants), et promet même des embauches si la production repart à la hausse. Il entend aussi faire naître des synergies commerciales avec Pyrex, autre spécialiste du verre trempé, connu pour ses plats à four et dont l’usine est située à Châteauroux, à 150 kilomètres d’Orléans.
Lors de l’audience du 22 janvier, trois autres offres de reprise avaient été écartées et le tribunal de commerce avait demandé à International Cookware de revoir son offre, jugée un peu faible financièrement. Révisant son offre, le groupe a maintenu son prix de cession, d’un montant de 3,5 millions d’euros, mais en a modifié le périmètre, pour répondre à la demande du tribunal.
La maison mère de Pyrex, qui avait reçu le soutien de la région Centre-Val de Loire et d’Orléans Métropole, propose un ambitieux plan de redressement pour Duralex. Elle prévoit notamment d’investir « à hauteur de 17,4 millions d’euros sur la période 2021 à 2024 » et d’apporter 21 millions de fonds propres sur la même période, dont 12 millions dès cette année, selon le jugement du tribunal.