La RATP teste la semaine de quatre jours
La RATP a annoncé, mercredi 21 février, avoir signé avec trois syndicats – FO, l’UNSA et la CFE-CGC – un accord « pour améliorer la qualité de vie au travail » et expérimenter la semaine de quatre jours afin de fidéliser les personnels de la Régie, confrontée à une hausse des démissions.
L’expérimentation de la semaine de quatre jours a commencé le 18 janvier et concerne quatre lignes – 5, 7 et 9 du métro et le RER B -, sans diminution du temps de travail. Le dispositif concerne les agents en station, mais pas les conducteurs. Il prévoit une organisation hebdomadaire pour les manageurs et les contrôleurs avec quatre jours travaillés et trois jours de repos, moyennant une augmentation du temps de travail quotidien d’une heure et quinze minutes. Les agents d’accueil en station et en gare travailleront sur un cycle de quatre jours suivis de deux jours de repos, sans augmentation du temps de travail quotidien.
Pour le moment, 170 agents se sont portés volontaires pour tester le dispositif pendant une première phase de 42 jours, éventuellement renouvelable. Il donnera lieu ensuite à un retour d’expérience pour savoir s’il est étendu ou non. A terme, cinq mille agents pourraient être concernés.
La CGT-RATP a refusé de signer l’accord
L’accord comprend d’autres mesures pour favoriser « la fidélisation et l’attractivité de l’entreprise », selon la RATP, confrontée à des problèmes d’effectifs affectant l’offre de bus et de métros. Il prévoit une « augmentation significative de notre capacité à loger plus de salariés », a expliqué Jean Agulhon, directeur des ressources humaines du groupe.
Pour réduire le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail et « compte tenu du prix de l’immobilier en région parisienne », la RATP se fixe l’objectif de loger 1 200 familles contre 860 aujourd’hui. Elle prévoit aussi de doubler le nombre de places proposées en crèche pour ses salariés, avec des horaires adaptés plus tôt le matin et plus tard le soir. Enfin, la Régie va investir dans 140 exosquelettes pour équiper douze de ses ateliers et assister les salariés occupant les postes les plus difficiles à la maintenance.
« La négociation a été longue et exigeante, ça fait plus d’un an qu’on était sur ces sujets, donc on est très satisfaits d’avoir pu conclure cet accord », a salué M. Agulhon. Seule la CGT-RATP (premier syndicat du groupe) a refusé de signer. « Cet accord est une compilation de textes réglementaires obligatoires, auxquels la direction ne peut pas se soustraire. Le reste est une charrette de déclarations d’intentions », a réagi le syndicat dans un communiqué.